L'Ecole des filles - TRELON - 1905
On apprenait à se tenir correctement à table et à manger tout ce qui était proposé
La tenue vestimentaire devait être correcte et le port de la blouse obligatoire. L'hygiène corporelle faisait l'objet de beaucoup d'attention. Ci-dessus un contrôle de propreté des mains.
Aujourd'hui baptisée Ecole René Bry, c'est ce bâtiment austère que j'ai fréquenté jusqu'en 1960
L'hygiène des cheveux était très surveillée
On enseignait la morale et l'instruction civique au même titre que les autres matières.
ou encore :" Voler un oeuf c'est voler un boeuf "
Au début du XXe siècle l'alcoolisme causait des ravages et il fallait sensibiliser les enfants très tôt à ce fléau
la tuberculose faisait elle aussi des ravages et l'hygiène à l'école était une priorité
Une classe dans l'école des garçons de Trélon en 1940
Je figure sur cette photo de l'école maternelle de Trélon en 1951.
Une salle de classe comme je l'ai connue dans les années 50 avec ses pupitres en bois à deux places munis d'encriers en porcelaine. On notera que ces encriers étaient réservés uniquement aux droitiers, les gauchers à cette époque étaient perçus négativement, aussi contraignait-on ceux-ci à utiliser leur main droite, en particulier pour écrire. Je me souviens que l'instituteur de l'époque nous demandait à la fin de la semaine d'enlever les taches d'encre sur le bois du pupitre avec du papier de verre qui était fourni.. Cliquer sur la photo pour observer le maximum de détails
Les grandes cartes en couleur qui étaient affichées sur le tableau m'ont fait aimer la géographie
J'ai connu ce type d'urinoir en plein air et son odeur de crésyl. Sauf urgence, celui ci ne donnait pas particulièrement l'envie de l'utiliser.
Parfois l'hiver, il nous arrivait d'être content de pouvoir rester au chaud à la maison grâce à un petit rhume
J'aimais beaucoup cet excellent livre et nous l'utilisions souvent
Le cahier du jour devait être bien tenu sous peine de punition. Il existait également le cahier de devoirs pour la maison.
Le carnet de notes était très attendu par les bons élèves mais redouté par d'autres car il entraînait souvent une punition parentale.
A mon école le bonnet d'âne n'avait plus cours depuis peu de temps, il avait été remisé dans une armoire. Bien qu'humiliant il était indolore au regard des punitions corporelles qui suivirent :
A cette école d'autrefois Il y avait de la discipline et les élèves craignaient et respectaient l'instituteur. Lorsque nous arrivions le matin, il fallait absolument être en rang par deux et entrer en silence dans la classe. Ensuite nous restions debout jusqu'à ce que l'instituteur nous invite à s'asseoir. De même, lorsqu'un adulte pénétrait dans la classe, il fallait se lever en signe de politesse. La journée commençait par une leçon d'instruction civique. A aucun moment nous n'avions le droit de prendre la parole sans avoir auparavant levé le doigt pour obtenir l'autorisation du maître. Les punitions les plus courantes consistaient à aller au coin, à copier 100 fois une phrase du style : "Je ne dois pas bavarder en classe" ou encore à conjuguer un verbe à tous les temps avec obligation de faire viser la punition par les parents. Ceci avait pour effet de créer une double peine : Celle du maître et celle des parents. Dans les années 50 il existait encore certains châtiments corporels. J'ai vu un instituteur qui donnait régulièrement la fessée. Pire encore, j'en ai vu un autre qui, outre les coups de règle sur le bout des doigts, soulevait parfois l'écolier de son banc en lui tirant la joue ou une oreille voire même les cheveux, et comme ci cela n'était pas suffisant, aux actes venait s'ajouter des paroles humiliantes. Mais la punition la plus pénible était de se retrouver à genoux sur l'estrade avec les mains sur la tête durant la durée du cours. Élève trop sensible j'ai souffert de ces pratiques et ma scolarité à l'école primaire en a été affectée ainsi que ma santé. j'ai découvert beaucoup plus tard que J'étais stressé (cette notion n'existait pas encore à cette époque). Mes difficultés prirent fin lorsque je me suis retrouvé au collège dans un environnement plus apaisé et qui me responsabilisait davantage. Contrairement à certains de mes camarades, je ne remercie pas ces quelques instituteurs (laïques) qui auraient favorisé leur réussite scolaire grâce à leur grande sévérité. A Trélon à cette époque il existait une école libre (école privée) et je me demande encore aujourd'hui si je n'aurais pas dû fréquenter ce type d'école, certes avec d'autres inconvénients mais où semble t-il on enseignait avec beaucoup plus de diplomatie.
NDLR : Une circulaire du ministère de l’Instruction interdisait les châtiments corporels à l’école dès 1887. Les années 60 et l'arrivée d'une nouvelle génération d'enseignants permettra peu à peu une diminution des châtiments corporels et humiliations sans que pour autant ceux-ci disparaissent complètement. Il faudra attendre 1989 pour aboutir à une convention des droits de l'enfant qui stipule : "Les Etats parties prennent toutes les mesures appropriées pour veiller à ce que la discipline scolaire soit appliquée d'une manière compatible avec la dignité de l'enfant en tant qu'être humain et conformément à la présente Convention."
Liens connexes :
Le certificat d'études, cliquer ici
L'école libre Trélon-1952 (filles), cliquer ici
L'école libre Trélon-1955 (garçons), cliquer ici