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CHRISNORD TRELON (Nord)
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6 janvier 2017

OHAIN - La Carnaille

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Sur cette belle cpa colorisée des années trente on ne devine pas l'étang situé derrière la bâtisse aujourd'hui disparue. Il attirait autrefois beaucoup de pêcheurs (voir liens). A proximité une stèle (voir ci-dessous) a été érigée à la mémoire des victimes civiles qui se trouvaient à bord d'un autobus qui fut mitraillé par un avion allemand le 3 juin 1944. Le bilan fut très lourd : Douze morts et vingt-deux blessés. Toutes ces victimes étaient originaires de la région (Ohain, Glageon, Trélon, Fourmies).

BLOG2308

Lien et sous-liens connexes : 

OHAIN - L'Etang de la Carnaille - CHRISNORD TRELON (Nord)

Bien qu'une partie de cet étang (côté route) se situe sur le territoire communal de Trélon (voir carte), la plus grande surface de ce plan d'eau est comprise sur le territoire communal d'Ohain. C'est pourquoi dans un souci de cohérence, je continue à faire paraître les articles sur cet étang dans la rubrique "Ohain".

http://chris59132.canalblog.com

 

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T
Ma grand mère Jacqueline VUILQUE née DIVRY à Ohain me parla de cette événement quand j'étais petit. Je vous communique le texte suivant sur le récit de ce drame, et je précise que ce n'est pas un avion allemand mais bien des appareils amèricains qui mitraillèrent le bus et la région ce jour la. Dans le récit, les témoins parlent de "deux queues", avec des cocardes. Les seuls deux queues a cette époque et sur ce front géographique , étaient l'appareil américain Northrop Lightning P-38 J, , le même mais en version chasseur bombardier, dans lequel disparaitras Antoine de SAINT-EXUPERY.<br /> <br /> <br /> <br /> "Dix morts à la Carnaille : un épisode tragique de la Seconde Guerre mondiale Nous sommes le samedi 3 juin 1944. Il est 15 h 15, place de la Gare à Fourmies, près de 60 personnes montent précipitamment dans le car de M. Georges Eliet et s’y entassent à tel point qu’un bon nombre d’entre-elles resteront debout. A cette époque où l’on manque de tout, même du minimum, les voyageurs ne sont ni des usagers, ni des touristes. Tous ou presque ont entrepris ce déplacement pour des raisons que les difficultés de l’époque rendent impérieuses. Un témoin de son vivant disait : «J’avais enfin perçu un bon de chaussures«. Il allait à Fourmies le faire valoir. En cette période, le car Eliet reste le seul moyen de liaison entre les communes de Wignehies, Fourmies, Ohain, Trélon et Glageon le terminus où demeurent les chauffeurs de l’entreprise. En ce milieu d’après-midi, les voyageurs sont pressés, on peut même penser que certains d’entre eux ont fait en sorte que le chauffeur avance son départ de quelques minutes. Durant ces années de troubles, les abords des gares et des voies ferrées sont peu sûrs, des rumeurs d’activité aérienne quand le ciel est clair circulent. Nous sommes, ne l’oublions pas à quelques jours du débarquement de Normandie. Un message capté par le «Special Operations Executive« disait : «Le débarquement est imminent. Objectif prioritaire et impératif : pas de convois sur les rails ni sur les routes«. L’opération «Overlod« devant démarrer, les raids de reconnaissance et d’usure se transforment en mission d’extermination des moyens de l’envahisseur nazi. Notre région est une cible de choix, la ligne Bâle-Calais étant la ligne Est-Ouest, Allemagne-mer du Nord par excellence, elle doit être anéantie. De ce fait l’aviation britannique vient fréquemment mitrailler les convois allemands circulant sur cette ligne. Un témoin parle : «A la sortie de Fourmies, le chauffeur s’aperçoit que des avions à deux queues effectuent des piqués du côté d’Anor et arrête le car. Nous patientons quelque temps puis l’autobus repart. Dans la côte de la Carnaille, j’ai juste le temps d’entrevoir et d’annoncer un deux queues. Je me suis sentie frappée et je suis tombée à genoux. Je n’ai pas eu mal sur le moment. Je ne dois pas être tombée en syncope et je pense être sortie seule du véhicule alors qu’il s’enflammait par l’arrière. On m’a dit qu’on avait trouvé des débris de cervelle dans mon sac«. On peut noter le nombre d’incertitudes dans ce témoignage et on le comprend aisément. Une question se pose : qui a ouvert les portes et les fenêtres ? Nul ne le sait. Le seul réflexe, fuir et quelque fois très loin. Certains passagers se sont retrouvés au cabinet médical du Dr Hock à Trélon et ne se souviendront jamais de leur moyen de transport. Pourtant, au milieu de ce cauchemar terrifiant que d’actes de courage. Le conducteur, M. Georges Eliet, est touché à mort par la première rafale, tué sur le coup. Mais sa fille Camille installée à ses côtés a le réflexe d’arrêter le car l’empêchant de dégringoler la pente forte de la Carnaille. Autre acte d’héroïsme, n’ayons pas peur des mots, une maman rescapée et sortie du véhicule en flamme y retourne pour essayer de sauver sa fille de 14 ans. Ni l’une ni l’autre n’en reviendront. Citons aussi le cas de cette dame âgée qui à l’arrivée des secours trouve la force de crier au médecin : «Pour moi c’est foutu, occupezvous des jeunes«. Parmi les intervenants, on peut citer Paul Génard, un entrepreneur fourmisien qui sauva la vie de plusieurs voyageurs. N’oublions pas non plus les docteurs Macq et Hock qui ont très sûrement réduit la liste des morts. Les explications Méprise est un mot qu’il eut étè imprudent de prononcer à l’époque. On évoqua même l’hypothèse d’une piraterie provocatrice d’appareils d’outre-Rhin. Néanmoins, des ombres demeurent : personne n’a jamais pu affirmer la nationalité ni le nombre des deux queues. Mais un autre fait navrant concourut au diagnostic de responsabilité : le même jour en gare d’Anor, un ouvrier originaire de Fourmies fut relevé mortellement blésé. Comment alors ne pas évoquer la mission de destruction de la ligne Bâle-Calais. En outre, les consignes de la BBC étaient de décourager tout déplacement des civils surtout durant le week-end. Ainsi, l’aviateur aurait-il conclu en voyant les hésitations du car à la ruse d’un ennemi continuant son chemin. Un témoignage est toutefois capital, c’est celui du porteparole de trois habitants d’Ohain qui nettoyaient l’étang de Béronveaux au moment même du carnage. Il affirme : «Aperçus d’abord au-dessus d’Anor et ensuite venant de Fourmies, trois ou quatre avions à deux queues nous ont survolés à trente mètres de hauteur. Nous avons lu les cocardes et cru que les percussions sur l’eau nous visaient». En réalité, un nettoyage postérieur de l’étang prouve par le nombre de douilles retrouvé que l’étang n’avait reçu que les étuis des projectiles du mitraillage. «Aux premiers appels et aux premières flammes nous nous sommes précipités au-devant d’un brasier d’où s’échappaient quelques personnes«. La preuve a été faite qu’un convoi allemand avait précédé le bus ajoutant à la confusion. Il se confirme donc qu’il y ait eu ce 3 juin 1944 sur cet axe une intense activité routière. Les morts de la Carnaille Micheline Tassout-Danloux, 19 ans de Trélon. Charles Divry d’Ohain. Georges Eliet, conducteur du car, de Glageon. Georgette Godbille de Trélon. Jacqueline Grésillon, cinq ans de Tourcoing. Michel Huvel, le jour de ses huit ans, d’Ohain. Léontine Durand-Laroche, 49 ans. Marthe Pietton-Piette, 42 ans, et sa fille Arlette Pietton, 14 ans de Fourmies. Lucie Guilebert-Ratez, 35 ans d’Ohain. Hiltrude Vigelle, 24 ans de Trélon. Parmi les blessés Michel Baivier d’Ohain, Antoine Blondeau de Fourmies, Micheline Cardon d’Ohain, Amélia NormandDaubercies de Trélon, Lucie Degrelle, clarisse de Fourmies, Renée Delasseaux d’Etroeungt, Renelle Grésillon-Docquiert de Tourcoing, Marie-Louise Bachelart de Trélon, Jacques Dzierson de Fourmies, Camille Eliet de Glageon, Laure Cordelle-Fontaine d’Ohain, André Montier-Guénard, Bernard Lequere de Trélon, Simone Mercier de Glageon, Jeannette MahutMontmorency d’Avesnes, Marie Godbille de Trélon, Ida Petit de Trélon, Denise Potdevin de Glageon, Marie-Thérèse SohardSane de Glageon, Léa Seling-Sinte de Trélon, Reine Millet d’Ohain, Zélie Berteaux-Viéville. A1 noter également que l’on doit à Jean Bachelard, secrétaire général de la mairie de Trélon l’établissement du seul dossier existant et l’obtention de la mention «Mort pour la France« pour la plupart des disparus adultes"
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