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7 août 2020

TRELON - L'Abbé Bernard Lussigny

Abbé Lussigny

Capture

 L'abbé Lussigny devant le château de Montcornet auquel il a consacré plus de quarante ans de sa vie.

Un célèbre cinéaste a même porté à l'écran ses souvenirs de collégien dans le célèbre film Au revoir les enfants, sorti en 1987. Il n'avait qu'une douzaine d'années lorsqu'il a fait la rencontre de l'abbé Bernard Lussigny. C'était au collège d'Avon, en Seine-et-Marne. « En septembre 1943, j'ai téléphoné au directeur du collège d'Avon. Il m'a dit vous pouvez venir, mais il faut que vous sachiez qu'on protège des juifs », se souvient l'abbé Lussigny.

Jamais plus de 7 ans :
Issu d'une vieille famille de Valenciennes (où il est né le 3 février 1921), Bernard Lussigny ne se doutait sûrement pas, dans sa jeunesse, qu'il ferait une aussi longue carrière dans l'enseignement. "J'ai été foutu deux fois à la porte du collège parce que je chahutais ", confesse-t-il.
Entré au grand séminaire de Saint-Sulpice, à Paris, en 1942, il ne sera ordonné prêtre que sept ans plus tard, à Cambrai :

"La faute à la guerre et à un service militaire dont il garde un souvenir ému. On m'a envoyé à Dellys, en Algérie. J'étais tellement bien là-bas qu'au bout de six mois, j'ai rempilé. Avec mon capitaine, on a fondé une maternité sur place ".

Le pli est pris : partout où l'abbé Lussigny passera, il laissera une trace durable. A Maubeuge, en 1954, après avoir assisté à un congrès de l'abbé Pierre, il se lance dans le relogement des sans-logis.

A Trelon, il crée une maison de jeunes. L'abbé ne reste jamais plus de sept ans au même endroit. Il l'a décidé ainsi. Et, à l'occasion de ses différents septennats, les jeunes dont il a la charge vont découvrir un homme d'église pour le moins atypique, passionné de mécanique et de vitesse.

Une soixantaine de voitures :
Avion, moto, voitures : Bernard Lussigny essaie tout.
« J'ai fait du planeur et de l'avion à Maubeuge, où j'ai aussi recréé le moto-club. Quant aux voitures, j'en ai eu une soixantaine, dont une Bugatti et une Aston Martin ».

En 1959, il découvre le château de Montcornet. Un an plus tard, il le rachète à la comtesse de Caumont-La Force.
« Avec mes élèves, on allait fouiller des ruines depuis vingt ans. Je me suis dit qu'il y en avait marre d'aller fouiller chez les autres ».
On connaît la suite et l'énorme travail qui a conduit à la réhabilitation de ces vestiges, avec le soutien du 3e Génie et de la mairie.
Handicapé d'une jambe à la suite d'un accident de voiture, l'abbé Lussigny ne fouille plus.

« Je ne peux pas me mettre à genoux. C'est bête dans mon métier », glisse-t-il dans un sourire.

Bernard GIRAUD

NDLR : J'ai bien connu et servi ce prêtre atypique à Trélon lorsque j'étais enfant de choeur. J'ai aussi le souvenir de la création du "Cercle des jeunes" dont-il fut l'initiateur. Je me souviens effectivement qu'il fut le propriétaire d'une "Bugatti" qui aurait appartenu au célèbre pilote automobile Jean-Pierre Wimille qui courait alors pour l'écurie Bugatti, notamment aux 24 heures du Mans !

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Commentaires
G
Il m'a fait le catéchisme et j'ai fréquenté la maison des jeunes
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