FOURMIES - L'Institution Saint-Pierre
Voici une cpa qui nous montre qu'au début du siècle passé il existait une section agricole à l'Institution Saint Pierre. On est étonné de découvrir ces jeunes garçons en chemise et cravate pour pratiquer cet apprentissage. Il faut dire qu'à cette époque la tenue vestimentaire est imposée et la discipline rigoureuse.
J'ai déjà publié des articles sur cet établissement privé qui existe encore de nos jours.
Vous pouvez les retrouver en cliquant ici et ici ou encore ici
FOURMIES - La Rue de l'Industrie
Sur cette jolie cpa colorisée du début du siècle passé, on découvre la rue de l'Industrie, aujourd'hui rue Jean Jaurès. A gauche c'est la boucherie du Palais. A cette époque les quartiers de viande sont suspendus à des crocs et exposés à l'air libre. Cet étalage permettait ainsi au consommateur de juger la qualité du produit. Dans certaines boucheries, et encore aujourd’hui, on affichait les plaques honorifiques obtenues par les meilleures bêtes à viande à l'occasion de concours agricoles. Parfois s’ajoutait une photo sur laquelle posait fièrement le commerçant à côté de l'animal. Les bouchers achetaient alors les bêtes chez des éleveurs et les abattaient eux- mêmes dans leur arrière-boutique. Plus tard, dans la seconde moitié du XXe siècle, les obligations en matière d'hygiène alimentaire ont transformé cette pratique en rendant obligatoire un abattage des animaux dans des établissements agréés. Cest ainsi qu'est apparue l'activité de chevillard (dans le nord, chevilleur) et les bouchers achèteront désormais à ces grossistes les animaux non plus vivants mais en carcasse.
FOURMIES - Festivités en 1907 et 1910
Exposition "Arts, Commerce et Industrie" 1910
Elle fut à cette époque, une des plus importantes expositions jamais organisées à Fourmies. Sur cette cpa rare on découvre l'école Victor Hugo (aujourd'hui la mairie) qui servit de pavillon principal dédié au commerce et à l'industrie. C'est au bout de cette esplanade que fut laché un ballon. Les autres pavillons étaient disséminés sur la Place Carnot (aujourd'hui Place Verte) où se situait l'entrée principale. Parallèlement avaient lieu d'autres festivités telles qu'une fête enfantine, la réception du cortège à la gare ainsi qu'un concert donné par le 84ème RI que l'on peut voir rassemblé sur le kiosque à musique devant une foule énorme (cpa ci-dessous).
Grand Concours International de Musique 1907
Autre grande manifestation où plus de 140 sociétés participèrent ...
... en défilant dans les rues de la ville : voir. C'est le 84e RI qui ouvrira la cérémonie d'inauguration
FOURMIES - Les Belles Jumelles
Sur la cpa de gauche qui date du début du XXe siècle, les belles jumelles (c'est ainsi que l'on nommait déjà ces deux chênes jumeaux), seraient apparues vers 1885. Ce qui voudrait dire qu'elles n'avaient qu'une vingtaine d'années lors de cette prise de vue, ce qui me parait impossible. On peut donc raisonnablement penser que ces deux chênes sont beaucoup plus âgés. Si je compare maintenant cette cpa d'y il y a un siècle avec la photo de droite très récente, on constate que les arbres d'aujourd'hui ont surtout pris de la hauteur (30m). La circonférence de 5,70m étant toujours d'actualité (voir photo ci-dessous).
L'énorme pied des belles jumelles fait penser à un animal fabuleux qui va s'extraire du sol
FOURMIES sur France télévisions
Fourmies ville sans issues C'est le titre pour le moins surprenant d'un article qui vient de paraître ce jour sur le site de Francetélévisions, intitulé "Présidentielles 2012". Chacun sait ici que je n'ai pas l'habitude de traiter ici ce genre de sujet, mais voilà, cette fois ci on est allé trop loin. On "casse" l'image d'une ville qui souffrait déjà beaucoup sur le plan économique avant la crise que nous connaissons aujourd'hui, tout comme beaucoup d'autres villes en France d'ailleurs.
Je vous cite ici l'un des passages de cet article (Publié par Pierre Tremblay et Corentin Dautreppe) :
"A l’extrême sud du Nord, dans le canton de l’Avesnois, Fourmies compte 13 000 habitants, dont 34% de chômeurs. Il ne faut pas longtemps pour se sentir oppressé par une ambiance pesante, indigence matinée d’immobilisme. En ce matin glacial de février, pourtant jour de marché, la ville semble incapable de sortir de sa torpeur".
J'étais moi-même à Fourmies hier dimanche (voir mon article précédent) et je peux affirmer qu'il n'est pas acceptable de faire une pareille description, surtout de la part d'un média national, c'est manquer de respect aux habitants et aux divers élus locaux de tous bords.
Si vous souhaitez vraiment découvrir cet article où ne transparait aucune lueur d'espoir, alors cliquez ici
FOURMIES - Le Théâtre rénové
Ce week-end avait lieu une opération "portes ouvertes". C'est plus de 1000 personnes qui se sont rendues sur place afin de découvrir le "nouveau" théâtre. Des visites guidées et commentées étaient également organisées. Tout était accessible sauf la salle de musique qui n'est pas terminée.
Extérieurement, l'imposant bâtiment a été peu remanié et le style "années trente" a été préservé. Ci-dessus on aperçoit un nouveau module technique qui comprend notamment un monte-charge et les loges d'artistes. Cette adjonction a permis d'agrandir considérablement la scène. A l'intérieur tout a été repensé : chauffage, électricité, peintures, éclairage, accès aux handicapés (par ascenseur) avec emplacements réservés aux fauteuils roulants. La sécurité a elle aussi été améliorée, notamment en cas d'incendie.
Au rez de chaussée la salle polyvalente (ex salle de bals) a retrouvé des couleurs, un nouveau parquet ...
... ainsi que des parties annexes avec cuisine équipée et sanitaires.
Ci-dessus une vue du projet en 3D
Le théâtre a été entièrement habillé d'un revêtement spécial pour améliorer l'acoustique. Le "pigeonnier" a disparu et le nombre de fauteuils (neufs) est désormais de 476.
J'ai beaucoup aimé le plafond décoré de leds. Il fait penser à une voûte céleste. C'est du plus bel effet.
Une protection couvre l'ensemble des fauteuils
J'ai été très impressionné par la machinerie de scène entièrement pilotée par ordinateur.
La taille de la scène est impressionnante (200 m²), un écran géant permet de retracer l'historique du théâtre.
Une partie des loges d'artistes
FOURMIES - Commerce et Industries
L' imprimé commercial "Caigniet Frères date de 1879,l' entête d'effet de commerce Capron-Boucher date des années 50
Ici une entête de facture d'un négociant en vins installé rue Gambetta en 1945
Une entête de facture des Ets Daumer installés Rue de Grenoble
Cette vieille entête de lettre de la Filature Belin date du XIXe siècle
Une entête de lettre des Epiciers Réunis dans les années 30
La quincaillerie Lernould était installée au 6 Rue Jean Jaurès. La jolie lettre commerciale G. Dubois (constructeur de postes de radios) date des années trente
A gauche, l'entête commerciale d'une fabrique de savon qui a sans doute laissé son nom àla rue de la savonnerie. A droite une entête de lettre des Visseries de Fourmies qui date de 1949. C'est encore aujourd'hui une des rares usines encore en activité. L'entête de lettre "Eugène Wendling" date de 1945.
FOURMIES - La Gare à travers les âges
L'arrivée du chemin de fer à Fourmies date de 1869 avec la ligne Aulnoye-Hirson. Sur cette cpa vers 1900 seuls sont présents les nombreux voituriers chargés de transporter marchandises et voyageurs.
En 1885 est inaugurée une seconde ligne : Maubeuge-Fourmies. Le tracé passe par Rousies, Ferrière la Grande, Ferrière la Petite, Sars-Poteries, Solre le Château, Liessies, Trélon. La cpa ci-dessus date de la fin des années vingt. Les voituriers sont moins nombreux, c'est l'apparition des premiers véhicules de transport en commun.
Nous sommes au tout début des années cinquante. Victime du développement de l'automobile et des transports terrestres, le service voyageur sera supprimé sur toute la ligne en 1969.
Un aperçu de la Gare aujourd'hui
FOURMIES - L'Etang de la Bouchère
Qu'elle est belle cette cpa estivale colorisée du début du siècle passé! Les personnages présents sont munis de leur faux et râteaux, la prairie fleurie naturelle qui côtoie les berges de ce bel étang va être fauchée manuellement et silencieusement. Aujourd'hui, dans d'autres lieux de ce type, on revient à ce genre de prairie, largement supérieure à la pelouse. Elle favorise la biodiversité. En effet, les espaces subissant le minimum d'entretien et de traitements (pas d'engrais ni d'herbicides) hébergent naturellement de nombreuses espèces végétales et animales, des insectes pollinisateurs (abeilles et bourdons),des hérissons,des batraciens, des oiseaux ...
Supprimer une espèce c’est donc changer le cours des choses, une atteinte à la liberté qu’a le monde de se déployer. (Jacques Blondel- CNRS lors de la Conférence de Paris sur la biodiversité en janvier 2005).