Voici une cpa colorisée des Editions Liénard vers 1910. Celle-ci est assez extraordinaire et rare puisqu'elle nous montre la ville photographiée depuis les hauteurs, en l'occurence ici, depuis la rue Gaston Torlet qui n'était pas encore urbanisée à cette époque. La rue descendante c'est  la rue Edouard Flament elle même à moitié en friche, elle rejoint la Place Verte.

Voici deux aspects de cette rue qui nous montrent l'entrée de l'usine Posso dans les années cinquante. Le bâtiment qui hébergeait les bureaux a été rasé tout comme celui ci-dessous sur lequel il est mentionné "Manufacture". En effet, avant l'installation des établissements Posso, se trouvait là une manufacture de fourrures, qui avait elle-même remplacé la filature Victor Meunier.

Voici une photo de cet endroit aujourd'hui. La friche industrielle a été aménagée et remplacée par des  logements et agrémentée d'espaces verts. La voie piétonne permet d'accéder à la rue de la brasserie.

Ci-dessus une maquette de l'usine Rue Jean Jaurès avant son déménagement vers la rue Théophile Legrand. Posso était connu mondialement comme un spécialiste du rangement multimedia (CD, DVD, K7 audio, vidéo, photo, diapo) et comptait encore 200 salariés dans les années 80. Après deux dépôts de bilans en 1991 et 1997, l'entreprise fermera définitivement ses portes en 2008.

On découvre ci-dessus une cpa du début du XXe siècle qui nous montre le château Legrand du nom de l'industriel textile Théophile Legrand * qui le fit construire en 1841. Il porte aujourd'hui le nom de château de la Marlière. Longtemps laissé à l'abandon dans les années 90 celui-ci a retrouvé une seconde vie grâce à un particulier qui le racheta en 2002 pour en faire sa résidence secondaire. Entièrement restauré, il est en vente aujourd'hui 1.500 000 € sur différents sites qui permettent de le découvrir :

(*) http://chris59132.canalblog.com/archives/2010/12/12/19854155.html

La Kommandantur à Fourmies durant l'occupation allemande de 1914 à 1918

Durant l'occupation allemande de 1914 à 1918, il existait à Fourmies un camp de prisonniers français  à l'emplacement de la filature Divry sur la route de Wignehies. Une infirmerie de campagne avait même été dressée à l'intérieur du camp. 

A la fin de la guerre, ce même camp servit pour les prisonniers allemands apparemment peu nombreux si j'en juge par le nombre de militaires français présents dans ce groupe. On fond on aperçoit l'infirmerie de campagne.

Durant l'occupation allemande, le collège Saint-Pierre fut réquisitionné par les allemands afin de le transformer en hôpital, comme l'atteste cette carte-photo. A la fin des hostilités, la très dévouée Jeanne Rousselle*, qui s'était mise au service des malades et nécéssiteux durant l'occupation, fit entrer beaucoup de malades et orphelins dans cet établissement.  Elle deviendra ensuite directrice du Préventorium de Trélon.

(*) http://chrisnord.sportblog.fr/786607/TRELON-Le-Preventorium/

Cette photo aurait été prise au lazaret (Hôpital militaire allemand) de Fourmies, à l'occasion d'un concert donné en plein air dans ce qui pourrait-être la cour de l'école Victor Hugo.

Cette jolie cpa très animée du début du siècle passé nous montre cet hôtel qui porte le nom de " A la Ville de Solesmes". Il était tenu à cette époque par le couple Delattre-Sarcy, peut-être originaire de Solesmes, d'où le nom de l'enseigne. Une plaque apposée sur le mur droit l'établissement fait apparaître cette mention : "Restaurant-Loue à pied et à cheval". Je me suis longtemps interrogé sur la présence de ce bâtiment à Fourmies. Existait-il encore ? Après recherches je viens d'avoir la réponse. En effet en me rendant à Fourmies récemment, j'ai retrouvé cet ancien hôtel qui  se situe à l'angle de la rue des verreries et de la rue Ulrici, à proximité de la gare.

En fait, la difficulté à le localiser venait du fait que le bâtiment avait été profondément remanié. Outre le cimentage des façades qui a disparu, des grosses modifications ont été apportées aux ouvertures. Avant de devenir aujourd'hui un immeuble locatif, c'était un magasin d'alimentation "SPAR". 

C'est dans cette maison que naquit en 1881 Paul Génestin, le célèbre constructeur Fourmisien d'automobiles. Ce magasin d'ameublement et décoration prit ensuite l'enseigne "Brémard" qui fut un magasin de confection au milieu du XXe siècle, puis "Lodys" ...

... c'est aujourd'hui une agence bancaire. 

C'est aujourd'hui la rue du Maire Coppeaux. Nous voyons ici une partie de cette rue vers 1910, à partir du pont de chemin de fer.

Cette autre cpa a été éditée dans les années vingt, pratiquement au même endroit. On note l'apparition d'une pharmacie devant laquelle est stationnée une Citroën 5cv avec sa carrosserie arrière en pointe.  On l'appelait également "cul de poule". Elle fut commercialisée entre 1922 et 1926. Ce torpédo 2 places prit ensuite le nom de trèfle suite à l'apparition d'une troisième place, au centre, à l'arrière. On remarque également le développement du réseau électrique grâce à la présence de potences EDF sur les façades. A la sortie de la guerre, une génération nouvelle apparaît, friande de modernité. Elle se voit proposer de nouveaux divertissements comme la musique, la danse, le sport, le théâtre,  le cinéma et surtout la radio (voir article précédent) qui équipera rapidement tous les foyers. C'est cette période que l'on appellera par la suite "Les années folles".

"Si le monastère des clarisses n'est pas sauvé il sera vendu"

C'est en ces termes que l'on vient d'apprendre par la presse locale que ce bel édifice construit au début des années trente risquait de disparaître. En effet, il ne reste plus que deux religieuses âgées et les frais de fonctionnement sont devenus trop lourds et ne peuvent plus être assurés.

Espérons qu'une solution sera trouvée pour sauver ce modèle parfait de l'architecture religieuse du XXe siècle et qui fait partie de notre patrimoine local.

Cette vue aérienne des années cinquante nous montre l'importance des bâtiments et des dépendances. Au fond, on découvre le Collège Saint-Pierre

La chapelle

Sur cette photo les soeurs sont encore nombreuses. On en dénombrait encore une quarantaine au milieu du XXe siècle.

Le cloître

Voici une photo de la Chapelle aujourd'hui. Bien que de style moderne, la brique la rend particulièrement accueillante et chaleureuse.