Une nouvelle jolie vue panoramique des années trente prise depuis le calvaire. Au premier plan la brasserie-malterie Bernard-Lemaire et son toit caractéristique en pavillon.

Ci-dessous cette belle cpa nous montre un atelier de cette filature au début du XXe siècle.

Comme on peut le voir, la main d'œuvre est essentiellement composée de femmes et d'enfants, ceux-ci représentaient 75% de la main-d'œuvre textile en 1840.

En 1874, la limitation de l’âge d’admission à l’embauche sera fixée à douze ans, le travail de nuit sera interdit et le repos du dimanche deviendra obligatoire pour les ouvriers âgés de moins de seize ans.

il faudra attendre  1892 pour voir un texte destiné à protéger les femmes  ou pour voir une allusion au travail de l’adulte (1893).

Cette belle cpa animée (rare) et fatalement antérieure à la suivante bien qu'elle date sensiblement de la même période. En effet, l'estaminet à gauche va bizarrement disparaître brutalement...

... au profit d'un établissement plus moderne avec de larges baies (enseigne Hardy). L'électrification est en cours, nous sommes visiblement dans les années vingt.

"L'escale" c'est le nom de l'ancien estaminet aujourd'hui. A droite on note la présence d'un garage automobiles. Cette rue est baptisée aujourd'hui Rue Roland Rouleau.

Cette cpa du début du siècle passé est rare. Il existe également une autre cpa de cet endroit (barrière fermée) tout aussi rare.  Elles représentent le passage à niveau proche de la gare de Trélon/Glageon. Sur cette prise de vue on n'aperçoit pas la petite maison du garde-barrière. C'est souvent l'épouse d'un cheminot qui occupait cette fonction. Au début il existait les barrières à deux ventaux, plus tard les lourdes barrières  montées sur roues qui se déplacaient latéralement sur un rail (c'est le cas ici),  puis vint la barrière à levage mécanique que le garde-barrière actionnait à l'aide d'une manivelle, en attendant l'automatisation que nous connaissons aujourd'hui.

Le même endroit aujourd'hui. Le passage à niveau a disparu avec l'abandon de la ligne Fourmies-Maubeuge en 1976. A droite un parking ouvre " La voie verte " qui chemine sur cette ligne désaffectée. La maison du Garde-barrière a elle aussi été supprimée.

Ci-dessus une cpa du début du siècle passé. C'est aujourd'hui la Rue Charles Desquilbet. A gauche la "Ferme Burelle". Au fond le château des Tourelles.

Un siècle plus tard... Peu de changements sur cette photo au même endroit. Les bâtiments de la ferme sont toujours présents. A droite les immeubles ont été remaniés, au fond la cheminée d'usine a disparu.

Dans la première moitié du XXe siècle, il existait à glageon une activité commerciale importante qui allait de pair avec l'industrie encore dynamique à cette époque. Ci-dessous vous pouvez découvrir des documents commerciaux qui attestent de cette activité commerciale et artisanale développée.

1930

1923

1937

1946

1933

1930

1936

A Glageon, comme dans les autres communes voisines, l'activité agricole occupait également une partie non négligeable de la population. C'est ainsi qu'à Trélon on dénombrait 24 exploitations agricoles en 1906, alors qu'aujourd'hui on n'en compte plus que quatre !

Une cpa du début du siècle passé qui nous montre cette rue à sa jonction sur l'ancienne Place du Centre. C'est aujourd'hui la rue Jean-Marie Carion

Les premiers coups de pelle viennent d'être donnés ...

... un terrain de 6000 m² va pouvoir ainsi être libéré

Doucement mais sûrement, les traces de notre riche passé industriel  disparaissent, ici à Glageon (SFRF*) bientôt à wignehies (Tissage Hubinet) et pour d'autres communes dans les années qui suivront. Heureusement, et en complément à d'autres moyens existants, mon modeste blog permet de perpétuer à sa façon le souvenir de ce passé industriel ainsi que toutes les activités artisanales et commerciales induites qui ont fait vivre et prospérer notre région pendant plus d'un siècle.  A l'instar de notre bassin minier qui a su conserver son patrimoine (classé aujourd'hui  par l'Unesco), le Sud-Avesnois avec son Ecomusée possède lui aussi des outils importants et essentiels à la mise en valeur rationnelle de toutes ces activités d'hier qui ont forgé l'identité laborieuse de notre territoire et de ses habitants : Filatures et tissages (Fourmies), verreries (Trélon), l'exploitation de la pierre (Wallers en Fagne) la boissellerie (Felleries) , la ruralité avec l'activité herbagère du bocage (Sains du Nord).

(*) Dans un article du 26 février 2011 (cliquer ici), et même si je suis triste aujourd'hui de voir disparaître cette usine, je m'étais déjà interrogé sur l'utilité de conserver ces immenses bâtiments sans affectation et qui ont coûté cher à la communauté de communes et donc aux contribuables. A cet égard, il en va de même aujourd'hui avec d'anciens immeubles commerciaux réhabilités à grands frais par certaines communautés de communes pour parfois créer ou sauvegarder un seul emploi dans des domaines commerciaux qui ne sont absolument pas indispensables.  Par contre je pense qu'il est utile et même urgent de sauvegarder et aider à s'installer des petits commerces de proximité dans certaines communes rurales. Je pense essentiellement au secteur alimentaire (épicerie, boucherie, boulangerie ...).

Cette cpa du photographe Trélonnais Drouart n'est pas la meilleure mais elle nous permet de découvrir des enfants portant un costume marin dans les années 30. Elégant en vêtement du dimanche ou pour les cérémonies, il est destiné dans un premier temps aux milieux aisés.

Voici deux superbes cpa du début du XXe siècle qui nous montrent ce lieu-dit situé sur le territoire de la commune de Glageon, à proximité des territoires de Fourmies et Féron. Cet endroit bénéficiait d'un arrêt intermédiaire sur cette ligne qui était  très fréquentée à cette époque. Ceci avait favorisé l'implantation d'un café aujourd'hui disparu.