Rappel : Le 3 août 1914, l'allemagne envahit le Belgique et déclare la guerre à la France. Le 5 août marque le début de l'encerclement de la place fortifiée de Liège (Belgique) par les Allemands et la résistance des Belges jusqu'au 16 août. Cette résistance permet de déplacer des troupes françaises vers la Belgique, afin de s'opposer à l'armée allemande dont le mouvement général se trouve ralenti. Du 10 au 28 août 1914, La bataille des frontières marque la prise de contact entre les troupes allemandes et les troupes alliées. En Belgique, les 21 et 23 août c'est la bataille de Charleroi entre les Français et les Allemands et la bataille de Mons entre les Britanniques et les Allemands. Le 24 août, le général français Lanrezac ordonne la retraite générale vers le sud des soldats combattant en Belgique.
Les trois cpa ci-dessous d'Avesnes sur Helpe nous montrent précisément le déplacement des troupes françaises et alliées qui se dirigent vers la Belgique en août 1914
Cette superbe cpa*** nous montre un jeune garçon qui admire et envie peut-être ces cavaliers vêtus de leur magnifique uniforme, mais sait-il qu'ils partent au combat ?
Cette autre cpa dont le cliché a été pris au même endroit nous montre des fantassins avec leur uniforme inadapté et un énorme paquetage de 26 kg sur le dos par une chaleur torride. A ce moment, beaucoup doivent envier leur camarades cavaliers.
Toujours à la même période, ce sont des Anglais qui défilent dans Avesnes. Ils vont se rendre également sur le front en Belgique (Mons)
Un Cavalier Dragon en 1914
En 1914 la première guerre mondiale a commencé comme une guerre Napoléonnienne, avec pas moins de 18 régiments de cavalerie (hussards, dragons, cuirassiers) qui se lancent vers le nord. Trois semaines de déplacements opérationnels sur plusieurs centaines de kilomètres, en plein été, par une chaleur étouffante (plus de 40°), avec des milliers de chevaux arnachés, portant Dragons et Cuirassiers. Pas besoin de bataille car le Corps de cavalerie engagé s'écroula dans une sorte d'auto-destruction. Les chevaux furent mis dans un tel état d'épuisement que le 1er Corps ne put participer à la première bataille de la Marne qui allait suivre. De l'état d'usure de cette cavalerie, des témoins ont raconté : "Nous ne marchions qu'au pas, car les chevaux auraient été incapables de faire cent mètres au trot, peu nourris, amaigris, jamais ou peu dessellés, les chevaux ont des plaies suppurantes, beaucoup meurent en chemin." Cet effondrement, du 1er Corps de cavalerie en août 1914, rappelle étrangement ce qui s'était passé un siècle plus tôt en juin-juillet 1812 en Russie.
Un fantassin en 1914
Mais alors, que dire de ces fantassins partis au combat avec ce type d'uniforme et leur paquetage de 26 kg, sous la chaleur torride de ce mois d'août 1914 ? Combien de victimes à cause de cette tenue inadaptée pour les longues marches, le combat et le camouflage ? Au regard du traitement réservé aux chevaux dont-il est question plus haut, on peut dire que l'animal n'avait rien à envier à l'homme !