Un documentaire très bien fait sur Avesnes et l'Avesnois (durée 10mn15)

N'oubliez pas de passer en mode plein écran

L'Hôtel de Ville au fil du temps

 Il fut construit en 1757. Un élégant perron à double révolution et à rampe forgée vient orner la façade un peu austère de l'édifice. Les deux cpa ci-dessus datent du début du XXe siècle. Celle de droite ne montre pas de rampe à l'escalier et seules les deux fenêtres de gauche possèdent un balcon. On peut penser qu'une restauration  du perron et des balcons est en cours à cette époque. Au fronton, une inscription rappelle la participation d'un bataillon d'adolescents Avesnois à la reprise de la ville de Landrecies en 1794. Le grand salon du premier étage était autrefois une salle de spectacle. On a conservé le balcon intérieur qui était réservé aux musiciens de l'orchestre .

L'Hôtel de ville au début des années 60

Etes vous observateur ? Regardez bien les deux belles cartes postales semi-modernes  ci-dessus. Elles datent du tout début des années 60. Elles semblent très différentes et pourtant la prise de vue a été réalisée le même jour au même endroit (de la fenêtre d'un immeuble en face) par deux éditeurs différents (La Cigogne et Iris). En effet, les véhicules présents sont identiques (DS,403 et 404). On note également la présence d'une motocyclette à droite. L'une des cartes postales est en N&B et en mode panoramique, tandis que l'autre est en couleur et en mode vertical. Une seule nuance : Seuls les personnages sont visibles sur l'une et pas sur l'autre. L'aviez vous remarqué ?

Cette carte postale date également du début des années 60. Au premier plan à gauche on peut voir deux dauphines, une aronde et une frégate.

Nous sommes ici au début des années 70. On note la présence d'une Peugeot 204 et 504

Ci-dessus une photo  de l'Hôtel de Ville aujourd'hui

Cette filature de laines peignées se situait près de l'étang de la Galoperie. Elle portera aussi le nom de Filature Mathon-Dubrulle (M.Sterbecq Directeur)

Voici une cpa très animée de cette rue au début du XXe siècle. Les boutiques y sont nombreuses et à gauche on peut voir la vitrine d'un salon de coiffure.

(Cliquer sur l'image pour zoomer)

Une nouvelle vue aérienne des années 50 de cet établissement qui portera ensuite le nom de Maison des enfants (Château de la Huda). Au premier plan on découvre différents bâtiments et pavillons. Au milieu des arbres on distingue la chapelle. En toile de fond la ville de Trélon.

Ci-dessus une très jolie photo de 1955 de trois enfants pensionnaires d'une même famille

(vu sur Copains d'avant)

Ces deux cpa datent sûrement des années vingt ou trente

Ici une vue arrière du château

Ci-dessus une cpa des années trente qui nous montre la façade du château de la Huda qui fut construit en 1875. C'est une association qui rachetera la propriété pour la transformer en préventorium en 1922. Ci-dessous, un très vieux document qui nous montre l'entrée de ce château à la fin du XIXe siècle.

Nous découvrons ici une cpa du début du XXe siècle qui nous montre l'entrée de la rue Sencier avec à gauche un débit de tabac à l'enseigne Sandrart-Jacquot.

A la même période avec une prise de vue opposée. Le débit de tabac est à droite et une carotte* signale sa présence. Au fond l'Estaminet Culot qui deviendra lui même un débit de tabac par la suite. A noter qu'à cette époque,  la rue Sencier est souvent orthographiée rue Censier. Ce nom pourrait indiquer qu'à l'origine cette rue était une impasse.

* A  l’origine le tabac était vendu sous forme de petits rouleaux de quelques centimètres de long. Rouleaux que l’on devait râper aux extrémités pour récupérer les feuilles de tabac (à mâcher ou à fumer). D’où cette forme de “carotte”.

Liens connexes :

http://chrisnord.sportblog.fr/724116/FOURMIES-La-Rue-Sencier/?__hsc
http://chrisnord.sportblog.fr/814297/FOURMIES-La-Rue-Censier/?__hsc

Voici deux belles cartes postales modernes qui nous montrent deux vues aériennes de cet établissement hospitalier. Sa capacité totale est de 290 lits. Outre les services traditionnels, il possède également un service d'addictologie et un centre de soins palliatifs d'une dizaine de lits. Un certain nombre d'améliorations ont été réalisées ces dernières années, afin d'assurer sa pérennité qui paraissait compromise (restructuration de services, rénovation de locaux, amélioration du cadre paysager, mise en sécurité de l'établissement, amélioration de la qualité des repas...) et également en terme  d'organisation interne et de développement de partenariats.

Lien connexe : http://chrisnord.sportblog.fr/771948/AVESNES-SUR-HELPE-Le-Centre-Hospitalier/?__hsc

Lien connexe :

http://chris59132.canalblog.com/archives/2012/05/25/24340157.html

Cette cpa (rare) vers 1910 n'a d'autre intérêt  que la présence d'une succursale du Familistère. L'enseigne "Familistère" fut créée par les Docks Rémois qui regroupait plusieurs grossistes de Reims (1887). En 1914, on dénombre 850 succursales dont 34 à Reims.

Une vitrine d'épicier dans le Nord de la France ***

"Jusqu'au siècle dernier, il y avait en France un foisonnement de magasins d'alimentation tenus par de petits commerçants établis à leur compte. il faut faire un gros effort d'imagination pour se représenter comment on comprenait à cette époque, le commerce de l'épicerie. On grillait le café devant la porte, on cassait le sucre moulé en pains coniques. Le sel, les cristaux de soude étaient extraits de sacs de 50 ou 100 kilos avec une pelle en bois. Les légumes secs, les graines, les pâtes alimentaires étaient exposés à la poussière dans des casiers en bois, devant les comptoirs, ou les enfants s'amusaient à mélanger les lentilles avec les haricots et l'avoine avec les pois cassés. Le vin, l'huile et le vinaigre étaient tirés au tonneau ou au fût. L'agencement du magasin était souvent rudimentaire et les rayonnages s'élevaient jusqu'au plafond. Il y avait partout des tiroirs fourre-tout, où les marchandises étaient cachées et hors de la portée des clients. Tout cela était difficile à entretenir et ce devait être le règne de la poussière et des toiles d'araignée. C'était probablement très pittoresque, mais cela manquait certainement d'ordre, d'unité, de propreté, d'organisation et, à plus forte raison... de productivité. Ces épiciers vendaient cher, parce qu'ils se réapprovisionnaient par petites quantités. Leurs frais généraux étaient lourds. Les prix qu'ils pratiquaient étant fonction des frais généraux.

La formule des grands établissements à succursales multiples est sortie de ce chaos à la fin du siècle dernier. Le nouveau système de vente est dû à l'esprit d'entreprise d'une poignée d'hommes actifs et avisés de l'époque. Il s'est échappé du foisonnement de ces petites boutiques et de la multitude des propriétaires (marchands et commis) qui en assuraient la marche. Ces hommes d'avant-garde ont eu l'idée géniale de grouper un certain nombre d'épiceries, de les transformer toutes sur le même modèle, de les soumettre à une même organisation. Le résultat ne s'est pas fait attendre. Les promoteurs se sont vite rendu compte qu'ils réalisaient d'importantes économies sur l'achat des marchandises, qu'ils augmentaient leur chiffre d'affaires et qu'ils réduisaient les frais généraux, et c'est là que réside le secret de la réussite des sociétés à succursales multiples." (Histoire du Goulet Turpin :  http://www.leroy-goulet-turpin.com/index.php?p=histoire)

Cette cpa du début du XXe siècle nous montre ce lieu-dit, appelé aussi Croisade Montfort. Il se situe sur un point haut à la sortie de Sains du Nord, en direction du Pont de Sains. Il marque  la croisée de 4 chemins.

A gauche on aperçoit une belle demeure qui fait l'objet de la cpa ci-dessous

A cette époque, le nombre de fenêtres et portes ainsi que leurs dimensions étaient pris en compte dans le calcul des impôts. Ceci conduisit beaucoup de propriétaires à murer certaines ouvertures. De même, beaucoup de logements plus modestes construits à cette époque, avec de très petites ouvertures, donc sombres et mal aérés seront jugés insalubres. Cette méthode d'imposition disparut en 1926.

Aujourd'hui la belle demeure est toujours présente et parfaitement entretenue. La suppression du bâtiment de gauche  donne à l'ensemble plus de légèreté