TRELON - L'Industrie métallurgique
Cette plaque de cheminée en fonte est un exemple d'une fabrication traditionnelle de l'Avesnois. Elle est appelée également taque à feu. Elle a probablement été coulée pour marquer l'influence de la famille de Mérode sur la sidérurgie locale au XVIIIe et XIXe siècle. notamment au Hayon à Trélon. Le blason représenté est celui d'Herman de Mérode. On sait également que la puissante Abbaye de Liessies possédait une fonderie de taques à Féron, notamment au Pont de Sains.
A Eppe-Sauvage, ce sont les descendants d'une ancienne famille du Hainaut, les Polchet, qui pratiqueront leur savoir-faire sidérurgique et métallurgique au Voyaux près d'une forêt et d'un étang. C'est à cet endroit que se trouve leur château. Ils contribueront ainsi à la prospérité du village et à l'enrichissement intérieur de l'église. Une pierre tombale du milieu du XVIIIe siècle nous indique que François et Charlotte Polchet sont inhumés dans cette église.
La fonderie Lobet s'établit à Trélon à la fin du XIXe siècle. Elle fonctionnera jusqu'à la veille de la seconde guerre mondiale. Elle fabriquera entre-autres des plaques d'égout dont on peu voir ci-dessous un exemplaire avec signature (cliquer sur l'image pour zoomer). Le minerai local faisant défaut (Ohain et Couplevoie), c'est désormais avec une fonte importée qu'il faudra travailler.
D'après une étude réalisée en 1927, le nombre d'entreprises métallurgiques a considérablement diminué dans le sud-Avesnois, il subsiste :
à Anor : Victor Poitte et les Forges de Milourd, à Fourmies : Quatre fonderies (Delsaux, Dorvillers, Noiret et Pétiaux) ainsi qu'une chaudronnerie en fer (Pamart), et enfin la fonderie Pierre Ansiau à Trélon (sans-doute le successeur de la fonderie Lobet).
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