Après Chantilly (voir article précédent), et une étape à Senlis, j'ai repris la route en direction du Loir et Cher. Aux détours de petites balades, j'ai pris ces photos du côté de Beaugency où je passerai quelques jours.

La Loire à Beaugency

NDLR : Toutes les photos ci-dessus sont la propriété de l'auteur de ce blog, celles-ci ne peuvent être utilisées sans l'autorisation de celui-ci.

A SUIVRE ... 

Après Pierrefonds le matin (voir article précédent), je me dirige vers le domaine de Chantilly qui n'est distant que de 50 kms. Mon objectif est de passer l'après-midi sur le domaine afin de visiter les grandes écuries et le musée du cheval, pour terminer ensuite par la visite du château et du musée Condé. Je n'aurai toutefois pas le temps suffisant (ni les jambes) pour découvrir l'immense parc qui s'étend sur 155 ha !

Les Grandes écuries longues de 186 m ont été construites de 1719 à 1740. Elles ont été réunies au château en 2006 

La façade ouest du château.

C'est Louis d'Orléans, Duc d'Aumale (1822-1897), avant dernier fils du roi Louis Philippe qui héritera du domaine à l'âge de huit ans. Il fera ensuite reconstruire de 1875 à 1882 "le grand château" rasé après la révolution et y installa ses collections de peintures, de dessins et de livres anciens. Il léguera l'ensemble à l'Institut de France, dont-il était membre, en 1886, sous le nom de Musée Condé, à condition de ne pas prêter les collections et de ne pas modifier leur présentation.

La façade sud du château

A gauche la chapelle, au centre l'entrée du musée Condé

La statue équestre du connétable Anne de Montmorency

Le parc de Chantilly couvre 155 hectares, dont 25 hectares de plans d'eau, auxquels il faut ajouter les 60 hectares du parc de Sylvie. La forêt de Chantilly qui s'étend sur 6 310 hectares, fait partie intégrante du domaine.

Dessinés à la fin du XVIIe siècle par André Le Nôtre pour le Grand Condé, les parterres  à la française de Chantilly offrent les points de vue les plus éblouissants de la visite. Il comprend de vastes miroirs d'eau, ainsi que de nombreux jets d'eau et fontaines, le tout parsemé de sculptures ornementales.

Les fontaines

La façade nord du château

Visite des grandes écuries (XVIIIe siècle) et du musée du cheval

Le anciens box

Le nouveau Musée du cheval comprend 15 salles qui abordent différents thèmes tels que l'évolution des chevaux dans le monde, le cheval dans l'art, le rôle du cheval avec le pouvoir, la guerre et la chasse, les sports equestres. Plus de 200 objets sont exposés.

Paire de chevaux cérémoniels - Terre cuite plychrome - Chine 6e-7e siècle

Charrette Sicilienne - 1857

L'ancêtre du sulky

Un ancien jeu de hasard

Chevaux de carroussel

Calèche de l'impératrice Eugènie

Visite du château et du Musée Condé

C'est par cette porte (à gauche) que l'on pénètre dans une cour où se situe la chapelle. C'est à cet endroit que commence la visite du château et du musée.

On commence par le cabinet des livres qui contient 13000 livres et 700 manuscrits

Le grand cabinet est très richement meublé et décoré

Bustes du Grand Condé

La galerie des cerfs : Salle à manger de réception du duc d'Aumale ornée de tapisseries de chasses

Salle à manger (détail)

L'extraordinaire galerie de peinture et son dôme. La présentation n'a pratiquement pas changé depuis 1898 par respect des conditions du legs du Duc d'Aumale.

La collection de Peintures fait de Chantilly le premier musée français de peintures anciennes (d’avant 1850) après le musée du Louvre.

La visite se terminera par la chapelle des coeurs des Condés

Derrière l'autel de la chapelle Saint-Louis, se trouve la chapelle des Cœurs des princes de Condé. Le monument sculpté par Jacques Sarrazin au XVIIe siècle, se trouvait à l'origine dans l'église Saint-Paul à Paris dans une chapelle rectangulaire, et a été modifié pour épouser la forme circulaire de cette chapelle. Il abrite les cœurs des princes de Condé, à commencer par Henri II de Bourbon-Condé. Le dernier cœur qui y fut déposé est celui de Louis d'Orléans, fils aîné du duc d'Aumale et mort de fièvre jaune en Australie en 1866.

NDLR : Toutes les photos ci-dessus sont la propriété de l'auteur du présent blog et ne peuvent être utilisées sans son consentement.

A SUIVRE ...

Comme toujours, lorsque je m'absente, dès mon retour je partage avec vous mes photos prises à l'occasion  de mes déplacements. Cette fois tout commence dans le département de l'Oise, entre Villers-Cotterêts et Compiègne, c'est dans ce cadre merveilleux qu'est situé le village de Pierrefonds et son célèbre château.

Dès qu'on arrive à Pierrefonds par la rue Louis d'Orléans, on est stupéfait par l'apparition de l'imposant château fort qui semble tout droit sorti d'un conte de fées.

En 1393, c'est Louis d'Orléans, second fils de Charles V, qui établit une demeure fortifiée à proximité de Compiègne. Pierrefonds est destiné à la surveillance des échanges commerciaux entre les Flandres et la Bourgogne, fiefs des ducs de Bourgogne, rivaux d'Orléans. 

En 1616, Louis XIII livre un siège fatal au château qui sera démantelé jusqu'à son achat par Napoléon 1er en 1810.

En 1857, Napoléon III confie la restauration du château à l'architecte Viollet-le-Duc qui applique sur ce chantier sa doctrine architecturale sur le Moyen Âge, faisant de Pierrefonds une véritable création.

La visite commence dès le passage du pont levis qui permet d'accéder à la cour d'honneur.

La cour d'honneur au décor inspiré de la Renaissance.

Détails de la cour d'honneur

Ci-dessus à droite, on peut voir l'entrée de la chapelle où Viollet-le-Duc est représenté en pélerin sur le pilier central.

Détail de l'entrée de la chapelle

Le salon de réception

Quelques endroits remarquables ... 

La salle des Preuses est l'ancienne salle de justice. A l'extrémité, une cheminée à double foyer est décorée des statues de l'impératrice Eugénie et de ses dames de compagnie figurées sous les traits des Preuses. 

La maquette en pierre du château a été réalisée pour l'exposition universelle de 1878 par Wyganowski.

Mais la visite la plus insolite du château se trouve dans le sous-sol : C'est la salle du bal de gisants. On y accède par un long escalier. Cet endroit  relève à priori du film d'horreur, mais  bien au contraire, c'est une surprenante découverte qui s'offre aux visiteurs. Et à la vue de cette mystérieuse salle, un seul mot vient à la bouche :«fantastique» ! En effet, dans la crypte sommeillent des dizaines de gisants. Ce sont des moulages de plâtre qui rendaient hommage notamment aux rois de France.

C'est Louis-Philippe qui avait décidé de créer une galerie historique dans le parc du château de Versailles, une sorte de rétrospective qui, après la Révolution, permettait de renouer avec la monarchie française. Elle était constituée d'une centaine de gisants, l'image des souverains sur leur lit de mort, ou d'orants, leur représentation en prière. Mais au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, ce musée a été fermé et, en 1953, on a décidé de mettre les gisants en dépôt ici, stockés sans ordre chronologique précis ». Nul doute que le cadre de l'endroit et ses dimensions ont compté pour beaucoup dans ce choix.

Durant de longues années, ces gisants sont restés invisibles du public. En 2006,  la conservatrice du château, a alors l'idée de mettre en valeur ces merveilles endormies. Une Société, à qui l'on doit notamment la mise en couleurs de la cathédrale d'Amiens, imagine alors une mise en scène subtile et envoûtante. Dès l'entrée de la salle, les visiteurs évoluent dans une atmosphère mystérieuse et troublante. Quelques traits de lumière colorée viennent caresser les visages des gisants et les pierres de la crypte. Dans la pénombre, on fait la rencontre de personnages illustres dont certains ont justement marqué l'histoire du château de Pierrefonds.

Vu du château, le joli village de Pierrefonds  

NDLR : Toutes les photos ci-dessus sont la propriété de l'auteur du présent blog. Elles ne peuvent être utilisées sans son consentement.

A SUIVRE ...

Ci-dessus une cpa rare du deuxième quart du XXe siècle. Elle nous montre une partie des bâtiments disparus de "La Centrale", c'est ainsi qu'on l'appelait à cette époque. Celle-ci, située rue Antoine Renaud, transformait l’électricité très haute tension arrivant de la production en basse tension jusqu'à l'usager.

Le même endroit aujourd'hui en 2013. A cette époque, ERDF débutait des travaux permettant d'associer des gaines utilisées pour le passage des câbles électriques (20 000 volts) à des fourreaux de fibre optique afin de  passer de l'analogique au numérique. Ces travaux sont souvent réalisés en partenariat avec des opérateurs de téléphonie, des régions ou des syndicats de communes par l'intermédiaire de conventions signées entre les différents partenaires.

Les cartes postales sur Moustier en Fagne se comptent sur les doigts de la main. Celle-ci dessus, plutôt rare, nous montre le Prieuré  Saint Dodon côté jardin. Il continue d'abriter des soeurs bénédictines olivétaines qui sont spécialisées dans la confection d'icônes. 

Le 10 avril dernier, le Club des Amis de La Maison de La Fagne, à Wallers en Fagne, organisait une sortie très intéressante à destination de l'étang de la Folie. Comme le montre le plan ci-dessous, les 38 hectares de l'étang sont répartis sur le territoire de Trélon et Wallers en Fagne (limite territoriale en jaune).

Ce magnifique plan d'eau est une propriété privée et appartient à la famille de Mérode depuis 1577.

La chasse au gibier d’eau est interdite car le site est devenu une réserve ornithologique gérée par la fédération des chasseurs du Nord. C'est donc un agent de cette fédération qui nous a accueilli. Pour l'occasion celui-ci avait parfaitement préparé cette visite comme le montre l'arrière de sa voiture. Après nous avoir décrit la plupart des différentes espèces qui fréquentent l'endroit, chacun a pu observer à l'aide de longues-vues les oiseaux présents, mais plutôt discrets en cette période de nidification. C'est surtout en période migratoire qu'ils sont les plus nombreux, on en a dénombré près de 2000 !

L'étang est classé en ZNIEFF

(Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique)

Les roselières sont indispensables au développement et à la survie d’une partie de la biodiversité animale des zones humides

Après cette visite, beaucoup ont souhaité se rendre sur l'emplacement des vestiges de ce qui fut autrefois un lieu important de villégiature dont j'ai souvent évoqué l'existance sur ce blog (voir cpa ci-dessous). En effet, dans les années trente se trouvait à cet endroit un Hôtel-Restaurant qui faisait partie d'un vaste ensemble qui comprenait une plage équipée de cabines de bain, pêche et canotage, cours de tennis, jeux pour enfants ... Tout sera détruit au début de la seconde guerre mondiale.

Aujourd'hui les ruines de cet établissement sont toujours bien visibles. On reconnaît surtout les balustrades qui continuent de résister à l'usure du temps et à la végétation qui a envahi les lieux.

Ci-dessus, ce qui reste de l'élégant pavillon d'antan

NDLR : Toutes les photos (hormis les cartes postales anciennes) sont la propriété de l'auteur du présent blog et ne peuvent être diffusées sans le consentement de celui-ci.

Cette superbe cpa colorisée nous montre un aspect de cette Place qui s'appela aussi Place Carnot et ensuite Place Verte.

A l'occasion du 20ème anniversaire de sa création, une journée portes ouvertes est organisée ce samedi 12 avril de 11h00 à 18h00 à la salle des fêtes de Trélon.

Dès mars 2007 j'avais déjà créé un blog qui continue toujours de comptabiliser des visiteurs et d'enregistrer des commentaires. Parmi les nombreuses rubriques créées, une d'entre elles, intitulée "Le XXe siècle par l'image" (voir extrait ci-dessus) était particulièrement suivie. Aujourd'hui un nouveau commentaire vient de me parvenir et je ne peux m'empêcher de le livrer à votre reflexion. Je suis fier de l'avoir reçu et je remercie son auteur qui n'est pas un inconnu dans la grande "arêne cosmique" qu'est internet.

LES SILHOUETTES

Les hommes sont des silhouettes qui traversent les siècles, des ombres animées sur l'immuable fond cosmique. Les humains avec leur destinée individuelle deviennent d'anonymes insectes quand, assis à côté du philosophe, on les observe depuis les hauteurs du Théâtre. C'est bien connu, la prise de distance donne de l'acuité. Ainsi François Dupont, parisien cinquantenaire inconnu du XIXème siècle avec ses humbles drames et ses petites gloires, avec ses "petits blancs" dominicaux et ses pot-au-feu du mardi n'est plus qu'une ombre parmi les milliards d'autres enfouies sous la terre, recouvertes par le temps, perdues, oubliées des vivants. Ce François Dupont est le passant sans visage, la personne sans nom aperçue avec des milliers d'autres sur telle ou telle pellicule de film tournée au début du XXième siècle. Sur ces vieux films datant des années 1900 où apparaissent des scènes de rues, les passants aux traits indistincts apparaissent tous identiques sur la toile de fond. Vainement je tente de les identifier, de leur donner un nom, d'imaginer leur destin individuel... Et je me rends compte que ces silhouettes uniformes, ces têtes d'une autre époque reproduites sur le même modèle, ces milliers de moustaches sur ces visages tous semblables, c'est moi, c'est vous, c'est nous. Nous nous croyons "mieux" (c'est à dire plus individualisés) que ces anonymes qui traversent la pellicule et dont les tombes, pour la plupart, ne sont plus que pierres effondrées aux épitaphes érodées au fond de nos vieux cimetières, et pourtant nous aussi nous sommes des ombres, nous aussi nous sommes les insignifiants anonymes des observateurs de demain en dépit de nos vanités de "gavés de technologie", de nos certitudes clinquantes et imbéciles d'internautes moyens. Éblouis par nos écrans, nous nous croyons à l'abri de l'Ombre... Nous sommes tous des François Dupont. Tous des silhouettes furtives dans la grande, inaltérable, immémoriale arène cosmique.

Raphaël Zacharie de IZARRA

Vous pouvez retrouver ce commentaire dans son contexte avec les 37 pages d'articles qui concernent cette rubrique, en cliquant sur ce lien :

http://chrisnord.sportblog.fr/r22364/XXe-siecle-par-l-image/37/