WIGNEHIES - Vue générale
WIGNEHIES - La Brasserie Coopérative
Ce buvard publicitaire en parfait état peut aujourd'hui faire figure de pièce rare pour des collectionneurs. La Brasserie Coopérative de Wignehies fut créée en 1899, elle se situait rue Jean Desfresnes. A l'époque, la majorité des bières étaient de type bock et n'affichaient pas plus de 3°, c'était une bière de table légère consommée par toute la famille. Dans la première moitié du XXe siècle les brasseries sont encore nombreuses. Avec la Brasserie Poulain à Fourmies et la Brasserie des 3 Cantons à Felleries, la Brasserie Coopérative de Wignehies faisait partie des plus importantes dans le sud-Avesnois.
Sur cette cpa du début du XXe siècle on peut lire la date d'édification (1899), en haut du bâtiment principal.
Cette autre très jolie carte postale colorisée nous montre les mêmes bâtiments un peu avant 1910. Au premier plan pose la direction et les administrateurs, derrière on aperçoit les attelages chargés de fûts prêts à être livrés à la clientèle.
Sur cette cpa un peu plus tardive, on découvre les bâtiments qui ont été considérablement agrandis. On note la présence d'une malterie (au centre) qui sera ajoutée en 1910. La date figure en haut du bâtiment. En 1927 l'établissement est dirigé par MM. Thomas Henri et Séguin Albert. En 1946 la brasserie a le statut de société anonyme et est dirigée par M. Duval. Vers 1960 la grande brasserie moderne (GBM) de Roubaix rachète l'ensemble. Après avoir servi d'entrepôt de boissons dans les années 60, elle cessera définitivement son activité et sera ensuite entièrement détruite.
WIGNEHIES - Ernest Charié
Né à Pithiviers, en 1858, Ernest Charié était sorti en 1876 diplômé Arts et Métiers à Angers, cinquième de sa promotion et médaillé. Après avoir accompli son volontariat au 5e Génie à Versailles il débutait comme traceur et dessinateur à la Maison Cail à Paris. En 1881, il arrivait à Fourmies chez Jacquot-Rennesson et en 1882 M. François Boussus, l'industriel éminent, fondateur des Etablissements Textiles de Wignehies, lui confiait la direction de son usine. Ernest Charié n'avait alors que 24 ans. C'est que M. Boussus était lui-même diplômé arts et métiers, major de la promotion Châlons 1847. Devenu un grand chef d'industrie, il avait su discerner les qualités de son jeune collaborateur. Après la mort de M. Boussus survenue en 1899, Charié continua sa collaboration à son fils M. Emile Boussus jusqu'en 1914. Puis ce fut la guerre et l'invasion. Charié, évacué en France libre, y construisit en 1916 un peignage pour le compte d'une firme de Roubaix et en 1921 un autre peignage et une filature à Amiens, qu'il dirigea jusqu'en 1925. Il exercera ensuite les fonctions d'ingénieur-conseil et d'expert auprès des Tribunaux. Il décèdera en 1938.
Confrontée à l’occupation allemande durant la Première Guerre mondiale, l'industrie textile de notre région a subi de nombreux pillages et destructions. Il semble bien que l'occupant se soit également approprié des brevets d'invention, notamment ce brevet d'Ernest Charié qui datait de 1897 et qui concernait un nouveau dispositif pour machine textile.
WIGNEHIES - La Rue Jean Desfresnes
L'Helpe Mineure (on dit aussi La Petite Helpe) vient en amont d'Ohain puis de Fourmies. Elle traverse de part en part le territoire communal de Wignehies d'Est en Ouest avant de faire une brève incursion dans le département de l'Aisne à Rocquigny. Elle rejoint ensuite à nouveau le département du Nord à Etroeungt puis à Maroilles ou elle se jettera dans la Sambre. Cette cpa vers les année vingt nous montre ce pont qui est l'un des principaux avec celui de la rue Boussus.
WIGNEHIES - Mémoire d'une Pienne
Comme tout le monde, je traverse parfois des instants de lassitude et de mélancolie. C'est alors que vos envois de documents, commentaires, courriels ... prennent une autre dimension et viennent me réconforter au bon moment. La belle lettre ci-dessous en est un bel exemple. Elle a été écrite par une visiteuse du blog qui me remercie à sa façon, en me contant quelques souvenirs, c'est pathétique ...
NDLR : Les noms de famille ont été abrégés
Monsieur,
Je viens de regarder votre blog, au tout au moins les villes et villages que je connais et je vous remercie de ce cadeau que vous faites à tous. Originaire de Wignehies, je me suis « exilée » avec mon mari dans le sud de la France depuis 198, pour le travail et pour d’autres raisons personnelles. Aujourd’hui divorcée, j’y suis restée avec mes deux enfants, un garçon né à Maubeuge et une fille née à Gassin (VAR).
J’avoue que lorsque j’ai vu les photos de mon village, que j’ai connu jusqu’à cette date, la dernière fois que j’y suis allée, c’était pour enterrer mes parents en 1999, comme vous le précisez, au siècle dernier. Les nouveaux aménagements, je ne les ai pas vus et ne pense pas les voir un jour. Depuis que mes parents ne sont plus là, je n’ai pas de raison de revenir au pays. Tout me semble triste et gris. Comme l’a si bien dit Jacques Brel, « avec un ciel si bas… ». Même s’il n’existe qu’un seul ciel, il n’a pas la même couleur partout. A SAINTE MAXIME, il n’est qu’un dégradé de bleu.
J’ai donc pu voir (et non pas reconnaître) mes oncles sur les photos de l’école des garçons : Les frères de maman, Lucien et Claude B... et un frère de papa, René D... Mes parents n’y figurent pas.
J’ai eu un pincement au cœur en voyant le petit chemin de WIGNEHIES à FOURMIES. En famille on le prenait souvent le dimanche pour aller rendre visite à mes arrières-grand-parents, qui habitaient en bas de la rue, dont j’ai oublié le nom, non loin du gazomètre, et près d’une petite forêt de sapins. En haut de cette route, il y avait une épicerie où on vendait des souris en guimauve garnie d’une bague avec un « diamant ». Ma grand-mère m’en achetait toujours une car elle savait que j’aimais les bijoux (c’est toujours le cas).
J’ai retrouvé avec émotion l’église où je me suis mariée, et que ma fille appelait la cathédrale tant la flèche est haute comparée aux églises d’architecture romane du midi.
J’ai pu retrouver également la maison aux Tourelles. Enfant j’habitais la rue Gambetta et j’allais en classe primaire près de la mairie. Ma sœur avait une camarade qui habitait la rue Gogand et parfois, on la raccompagnait. J’avais peur de cette maison que je pensais hantée et les grands ne me contredisaient pas, voire en rajoutaient.
Pour finir, j’avoue avoir eu des sentiments partagés, bonheur de tout revoir, nostalgie…
C’est comme lorsque je suis allée voir « Bienvenue chez les Ch’tis », j’ai pleuré de rire et de spleen.
Merci à vous.
WIGNEHIES - La Rue François Boussus
Voici un nouvel aperçu de cette rue dans les années trente.
Il existe une autre cpa de cet endroit (cliquer ici)