Cette photo de mai 1944 représente un groupe de vingt deux communiantes devant le porche de l'église de Wignehies. Au centre Monsieur le Doyen entouré de deux vicaires. Au fond les enfants de choeur et le Suisse de service. Ce dernier était chargé de la garde de l'église et veillait au bon déroulement des offices. Il était vêtu d’un uniforme, coiffé d’un bicorne, armé d'une hallebarde et d'une épée. Je me souviens lorsque j'étais enfant, que celui ci frappait parfois le dallage de l'église avec le manche de sa hallebarde pour rappeler au silence et au recueillement. Malheureusement en mai 1944 la France est encore en guerre et un douloureux évènement va nous le rappeler. En Bretagne, à Bruz (près de Rennes), une cinquantaine d'avions Alliés bombardent  par erreur le petit village. Le bilan est lourd : 183 morts, dont 70 enfants dont on célébrait là aussi la communion solennelle. D'après le témoignage de ma soeur Monique (présente sur cette photo), le souvenir de ces bombardements est encore bien présent dans sa mémoire.

Voici une vue aérienne des années cinquante qui a le mérite de nous montrer à la fois la salle des fêtes, l'ancienne mairie et le château Boussus aujourd'hui disparu.

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Après avoir publié recemment une photo de classe de 1947, en voici une autre de l'année 1951. Tout ces jeunes garçons sont âgés de 11 ans et tous ont été reconnus, ce qui est assez rare. Ils sont âgés aujourd'hui de 70 ans et plus.

Au premier rang de gauche à droite : Delacour Francis, Hausemont Claude, Bruandet Jean-Michel, Bonnechère Jean-Paul, Decraene Gilbert, Dubeaurepaire Henri, Delloue René.

Au second rang de gauche à droite : Lefebvre Michel, Manet René, Seret Michel, Montay Jean, Vieville Gérard, Coleau Jean-Pierre.

Au troisième rang de gauche à droite : Florian Richard, Joly, Allaire Jean-Pierre, Leclerc Pierre, Delcambre Jean-Marie.

Merci à Gérard Vieville-Terrien pour la photo

Les cartes postales réservent parfois des surprises, la preuve : Sur cette cpa du début du XXe siècle j'ai eu le plaisir de reconnaître la maison de mes grands parents paternels, au premier plan à droite dans cette rue où habitèrent ensuite mes parents et où je suis né il y a maintenant 65 ans.

Voici un autre aspect de cette rue sur cette belle cpa colorisée

La même cpa en noir et blanc mais avec le nom de l'éditeur (Hannecart-Vandois à Wignehies)

Merci à G.Viéville-Terrien qui m'a permis d'obtenir cette ancienne photo de  classe prise en 1947. On notera que celle-ci comporte plus de 40 élèves. J'ai moi-même été scolarisé au début des années 50 , période où le nombre d'élèves restera très élevé (baby boom). Il faudra attendre le milieu des années 60 pour voir diminuer progressivement le nombre des élèves par classe. La plupart des jeunes garçons sont septuagénaires aujourd'hui. Gageons qu'ils  soient encore nombreux à être en vie aujourd'hui. Sauf erreur ou omission, on peut citer les noms suivants  :

Quatrième rang de gauche à droite : Vieville Gérard, Clerc Raymond, Mennesson Pierre, Harbonnier Gaston, Mahut, Lejeune Marc, Brière Lucien, Brière Claude, Barbe Jean-Marie, Quentin, Landragin Rémi.

Troisième rang de gauche à droite : Lemaire Yves, ?, Meunier Albert, Carbotte Louis, Seret Michel, Demode Jacques, Lequeux Michel, Croquet, Montay Jean, Delassaux.

Deuxième rang de gauche à droite : Vals Jean-Michel, Gelle, Allaire Jean-Pierre, Harbonnier Christian, Richard Florian, Leclerc Pierre, Dubeaurepaire Henri, ?, Dufresnoy André, Sarteaux, Fouconnier Arnould, ?,

Premier rang de gauche à droite : ,?, Croquet, Prissette, Prissette Henri, Laporte Jean-Marie, Dumas, Dufresnoy Raymond, Vasseaux Raymond,

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C'est une superbe cpa colorisée et très animée de cette rue vers 1910, que je vous propose de découvrir. Les enfants jouent au cerceau et à droite on peut voir une des rares automobiles avec son chauffeur qui semble prendre la pose. 

D'autres articles sur cette rue sont visibles en cliquant sur ce lien :

http://chrisnord.sportblog.fr/search/WIGNEHIES%20Rue%20camille%20desmoulins/

Une nouvelle cpa sur les destructions durant l'occupation allemande de la première guerre (1914-1918). Il s'agit ici de l'usine Boussus complètement ravagée. Cette carte postale ira rejoindre celles qui viennent de faire l'objet d'un album (colonne de gauche du blog).

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A l'origine, cette somptueuse demeure fut construite à partir de 1875 dans un parc entouré  à l'époque par  des murs et de grilles. Tout comme la majorité des nombreuses propriétés de ce type dans notre région, elle appartenait à un industriel textile. Le propriétaire, Emile Witier, a épousé Lydie Bonnechère, fille du filateur Valéry Bonnechère. Witier se trouve être ainsi le beau-frère de François Boussus, dont-il deviendra directeur d'usines. Cette demeure sera ensuite revendue à la ville en 1922, pour y transférer l'ancienne mairie devenue inadaptée.

L'Hôtel de Ville tel qu'il est aujourd'hui (côté façade et côté cour).

Devant le parc de l'Hôtel de ville on a aménagé une passerelle pietonne et une autre pour les véhicules. Elles  enjambent  l'Helpe Mineure.

Seule laiterie du sud-Avesnois avec Eppe-Sauvage, Ohain et Sains du Nord, voici une CPA rare de celle-ci au début des années trente. A cette époque toutes les laiteries fonctionnent avec des machines à vapeur indispensables pour chauffer le lait et nettoyer le matériel. Presque toutes, possèdent des installations frigorifiques. Celles-ci permettent d'obtenir une bonne fabrication durant la saison chaude, et de conserver quelque temps les produits invendus en parant ainsi à une mévente éventuelle. Aussitôt reçu le lait est écrémé au moyen de puissantes centrifugeuses, et la crème après fermentation dans des cuves spéciales est barattée mécaniquement pour obtenir le beurre. Le lait écrémé est parfois remis au producteur pour être utilisé à l'engraissement des porcs ou à l'élevage des veaux. Le beurre produit est en général exporté dans les villes industrielles du Nord de la France. A noter que certaines laiteries ont annexé une fromagerie, généralement pour la production du Maroilles.

Si ils ont servi un temps à héberger la Société Roth, elle aussi disparue, les bâtiments de la laiterie sont aujourd'hui abandonnés. La nature est entrain de reprendre ses droits. L'observation d'une ruine nous renvoie souvent à notre propre existence et nous invite à méditer avec mélancolie sur notre propre disparition. C'est peut-être ce qui motive inconsciemment beaucoup de gens à rendre une seconde vie à de vieux bâtiments. C'est plus vrai encore quand ceux-ci peuvent témoigner d'un passé  glorieux, qu'il soit historique ou industriel, tout comme cette vieille laiterie.

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Cette cpa du début du XXe siècle nous montre une curieuse construction. Celle-ci est située sur le chemin qui menait chez mes Grands parents. Ce château, c'est ainsi que je l'appelais lorsque j'étais enfant, me fascinait.  Son côté atypique lié à son architecture en  décalage avec son époque pouvait sûrement expliquer le regard d'enfant que je portais sur lui. On l'appelle en fait la Maison aux tourelles. Elle aurait été construite vers 1880. C'est le genre d'édifice qui témoigne du désir du propriétaire d'afficher son éclatante réussite. Ce propriétaire c'est François Boussus, un pionnier de l'industrie textile avec sa filature en 1865, un peignage en 1872 ainsi qu'un tissage.  Pourtant ce n'est  qu'une construction annexe servant de logement au régisseur et au cocher. Le porche ouvre sur les terrains et la propriété Boussus qui comprenait  les usines et le château aujourd’hui disparu.

Sur ces trois photos récentes on peut voir que la maison aux tourelles est toujours debout et en relativement bon état

Sur cette image satellite on peut mieux découvrir ce qu'était l'emprise  Boussus sur le village de Wignehies. De même on peut voir au premier plan les prairies de la propriété qui se situaient entre les usines et la rue Defresne (à droite) où était implantée  la maison aux tourelles.

Dans ces bâtiments en dents de scie de l'usine Boussus, Il ne reste plus aujourd'hui que quelques artisans. Juste à côté, la Société dite Filature Tissage de Boué et Filature Hubinet s'est installée après travaux dans les locaux de l'usine Jourdain en 1990, suite à un important incendie dans leur usine de Glageon. Ce tissage ultra moderne avait une production conséquente mais employait  peu de personnel.

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