Important : La totalité des planches reproduites dans mes articles portant la mention "Albums de Croÿ" ne peuvent être utilisées à des fins commerciales et à ce titre se trouvent protégées. Voir ci-dessous :

© Extraits de J.-M. DUVOSQUEL, Albums de Croÿ, t. II, Bruxelles, Crédit Communal de Belgique, 1988 + pl. xx

Dans la cartouche on peut lire : "Wilÿ 1597 - Vue prise de l'ouest. La présence de forêts à l'horizon permet de penser qu'il s'agit du bois de Nostrimont à gauche et de la forêt de Trélon à droite. Dans un paysage valonné et planté d'arbres, quelques  chaumières sont disséminées dans les prairies. Le petit village de Willies est un des rares à ne pas posséder d'église. Il a toujours dépendu de Liessies. Bien que traversé par l'Helpe Majeure, ici invisible, le village d'aujourd'hui a gardé beaucoup de charme.

Détail de l'illustration

Dans la cartouche on peut lire : "Le Villaige de Wiuÿhies", la vue est prise de l'est-sud-est. Des chaumières environnées de verdure sont groupées par deux ou trois sur un relief légèrement accidenté. Au centre, l'église est coiffée d'ardoise. Elle est bâtie en moellons de pierre  couverts d'un enduit rosé. Le clocher est surmonté d'une flèche élancée en ardoise. La nef est éclairée de fenêtres hautes. Deux autres vaisseaux doublent la nef et le chœur de chaque côté. Un oculus éclaire et aère les combles de chacun des vaisseaux. L'édifice dédié à Saint Etienne, élevé en partie à l'époque romane, a été reconstruit au XIXe siècle.

Détail de l'illustration

Dans la cartouche on peut lire : "Le Vilaige de Terlon". Le premier plan de ce panorama  nous montre une scène de la vie campagnarde. Le second plan décrit un bourg important avec la majorité des chaumières regroupées autour de l'église, elle-même importante et complexe. Elle est composée de deux vaisseaux perpendiculaires sans que l'on puisse situer précisément la nef, le chœur et les chapelles. La flèche de charpente du clocher est couverte d'ardoise. A gauche de l'édifice, deux constructions elles aussi couvertes d'ardoise et dont le rôle est mal défini. A gauche le château et ses ouvertures à meneaux et traverses, pignons à gradins pour au moins quatre des bâtiments qui le composent. L'ensemble est cerné de murs ponctués de tours de formes et dimensions variées et s"ouvre sur l'extérieur par un portail entre deux grosses tours rondes. Il fut manifestement construit au XVe ou XVIe siècle. De nos jours, le bourg de Trélon a pris de l'importance mais l'église du XVIe siècle est toujours présente (en partie).

Détail de l'illustration

Dans la cartouche on peut lire : "Le chasteau de terlon". Vue prise de l'ouest. Au premier plan, une scène  de la vie quotidienne à la campagne. Au second plan, se dresse l'imposant château avec son mur d'enceinte en pierre, percé de meurtrières sur la partie haute. De gauche à droite on remarque une tour en fer à cheval puis une tour carrée plus petite en briques. A l'angle une échauguette sur consoles en bois. Le mur s'élève ensuite en escaliers pour rejoindre une grosse tour d'angle proche du  chatelet d'entrée gardé par deux autres tours identiques. Leur couverture en poivrière est percée de lucarnes hautes et se couronne d'un bulbe. C'est le même type de tour qui défend la muraille derrière le château et que l'on voit à moitié ainsi qu'une dernière tour dont on aperçoit le sommet à l'angle opposé. A l'intérieur de l'enceinte on distingue deux groupes de bâtiments, construits en briques et couverts de toitures à deux versants en ardoise et présentant des pignons à redents. L'édifice le plus visible présente un bon nombre de cheminées et cinq lucarnes, il s'agit sans doute là du bâtiment principal d'habitation. A l'origine, c'est Nicolas d'Avesnes qui fit construire ce château en 1150. De par sa situation géographique, il eut à subir beaucoup de sièges et destructions jusqu'en 1678, date de rattachement d'une partie du Hainaut à la France. Il sera ensuite reconstruit à nouveau en 1704 et considérablement modifié vers 1860 sous la direction de l'architecte parisien Parent. Propriété de la famille de Mérode depuis le XVIe siècle, c'est la princesse de Mérode qui l'occupe encore aujourd'hui.

Détail de l'illustration

Dans la cartouche on peut lire : "Le Villaige de Sainct-1597". La vue est prise du sud. Noyé dans la verdure avec quelques prés au premier plan. Le village de Sains du Nord, jadis appelé Sains-lès-Avesnes, est constitué de chaumières. De cette illustration, seule émerge l'église et son clocher, élevé mais étroit, dont la flèche est élancée. Cet édifice contemporain à  l'époque (XVIe siècle), sera remanié au XVIIIe siècle. Petit village à l'origine, comme beaucoup de communes de l'Avesnois, il se transformera essentiellement au XIXe siècle, grâce au développement de l'industrie textile.

Détail de l'illustration

Dans la cartouche on peut lire : "Villaige de Ohein". - Vue prise du nord-ouest. La situation perchée du village, le plus haut du département du Nord après Anor, est ici bien rendue. De nombreuses chaumières sont disséminées parmi le paysage verdoyant et l'église, dédiée à Saint Martin, domine l'ensemble. Elle est construite en pierre et coiffée d'ardoise. La tour reçoit une flèche peu élevée accompagnée de quatre clochetons posés en encorbellement. L'édifice sera entièrement reconstruit en 1845 dans le style néo-classique.

Détail de l'illustration

Dans la cartouche on peut lire : "Vilaige de Mostie". La vue est prise du nord. Au premier plan, la route venant d'Eppe-Sauvage, franchit par un pont les méandres de l'Helpe Majeure au milieu des prairies verdoyantes. Elle se prolonge vers le sud en direction de Wallers en Fagne. Le village est un des moins peuplé du département du Nord. L'essentiel des constructions est regroupé autour du prieuré, dédié à Saint Dodon, qui dépendait de l'abbaye de Lobbes en Belgique. La chapelle en pierre est bien reconnaissable avec sa flèche de charpente plantée au milieu de l'unique nef. Les autres bâtiments, dont deux possèdent une croix à chaque pignon, sont en briques, pierres aux angles et aux ouvertures ainsi que sur les rampants des pignons traités en gradins. Le reste des constructions est composé de chaumières. Une d'entre elles qui est isolée sur une prairie palissadée, pourrait-être une bergerie. Un autre bâtiment, à l'extrême gauche, se distingue des autres, c'est une tour carrée en briques et ardoise et comporte un lanterneau (à Liessies, l'ancienne forge des moines a cet aspect). Le village a conservé son allure champêtre et monacale. Des moniales occupent encore aujourd'hui des bâtiments reconstruits au XVIIIe siècle. La chapelle, toujours au même endroit, est restée fidèle à l'image d'origine. On pourra s'étonner de l'absence de la maison espagnole datée de 1547, pourtant encore visible aujourd'hui.

Détail de l'illustration

Dans la cartouche on peut lire : "Le villaige de Liessies". Représenter ce village sans son abbaye, est une gageure, mais c'est précisément ce qu'à voulu le dessinateur sur cette vue prise de l'ouest. Cette illustration ne nous montre que l'habitat modeste fait de chaumières néanmoins importantes et disséminées. Le paysage bocager et vallonné est bien celui que nous avons sous les yeux aujourd'hui. Aux chaumières ont succédé des maisons en maçonnerie.

La célèbre abbaye mérite bien à elle seule une planche illustrée (vue nord-ouest). Dans la cartouche on peut lire : "Labbaÿ De Liessies". La route que suit le cavalier va à Solre-le-Château. La rangée d'arbustes, au delà de la prairie, masque l'Helpe Majeure. A gauche, des bâtiments en briques dont l'un possède des pignons en gradins. Ils encadrent l'espace réservé au cloître. Derrière se dresse l'église abbatiale formée d'un seul vaisseau sur lequel est greffée, au nord, une chapelle. Sur la tour s'élève une flèche à bulbe encadrée sur sa base par quatre clochetons. Derrière cette abbatiale on aperçoit  le bulbe de l'église paroissiale. Devant, au centre,  les bâtiments en briques et ceux en pierre à l'arrière appartiennent à un quadrilatère nommé le château qui était entouré d'eau. L'entrée  s'effectue entre deux tours dont nous ne voyons que les flèches en ardoises, derrière un haut pavillon à trois niveaux, c'est la demeure de l'abbé. A droite, l'entrée de l'abbaye avec ses deux tours qui encadrent un pavillon. Sur la droite, séparée de l'abbaye par une rue, on peut voir une partie des bâtiments de la ferme construite en briques. De cet ensemble, détruit à la révolution, il ne reste qu'un parc, l'église paroissiale et quelques bâtiments agricoles reconstruits au XVIIIe siècle.

Détail de l'illustration

Il existe plusieurs vues anciennes de cette abbaye bénédictine, notamment la planche 22 du volume IX de cette même collection prise sud-ouest, une autre qui figure au musée d'Avesnes prise sud-ouest également mais en vue aérienne, enfin Jacques Harrewyn en grava une perspective vue du nord, mais environ un siècle après les premières. C'est pourquoi, outre les vues ci-dessus extraites de mon propre album (volume II), je réédite ci-dessous d'autres vues parues sur mon blog depuis 2007.

Ci-dessus une belle perspective sud-ouest, tirée de l'album de Croÿ volume IX

Cette vue aérienne nous montre bien le quadrilataire nommé "le château" qui était entouré d'eau.

Ces deux dernières gravures (vues du nord) sont plus récentes (fin XVIIe)

Dans la cartouche on peut lire : "Le villaige et ch[ate]au de Glaison". La vue est prise du sud et l'orientation donnée coïncide bien avec l'église dont la nef à gauche est plus élevée que le chœur. Ce dernier est consolidé par des contreforts et surmonté d'une élégante flèche. Cette église, autour de laquelle est regroupée la majorité des chaumières, est dédiée à Saint Martin. Elle sera reconstruite au XVIIIe siècle. à droite le château (voir ci-dessous).

Dans la cartouche on peut lire : "Le chasteau De Glaison 1597". Cette commune est bien représentée dans les albums de Croÿ puisque cinq vues au moins lui sont consacrées : deux dans le présent volume II, une dans le volume IX et deux qui se trouveraient dans le musée d'Avesnes. Une rangée d'arbres bordent la rivière qui fait tourner la roue d'un moulin (visible sur la planche 28 de l'album IX). Le château bâti en quadrilatère est entièrement couvert d'ardoise, il est peut-être construit en briques ou en moellons de pierre couverts d'un enduit rosé. L'entrée (non visible ici) se situe à l'ouest, du côté des quatre tours. Elle possède un pont sur des douves remplies d'eau. Trois autres tours sont visibles, elles cantonnent les angles de cet ensemble. A droite on découvre un élégant jardin rectangulaire composé de trente-deux parterres entourés d'une enceinte cantonnée de tourelles aux angles. Le tout dégage un air d'agrément, mais c'est bien d'un château-fort qu'il s'agit , car il en possède toutes les caractéristiques.

Détail de l'illustration

Il ne reste plus rien de ce château que Guy de Châtillon avait acheté à Marie de Chalons en 1333 et qui appartint à Jean d'Eclaibes puis à Philippe de Stavel qui était grand maître de l'artillerie de Philippe II d'Espagne.

Dans la cartouche on peut lire : "Le villaige de Fourmies 1597". La route qu'emprunte le voyageur vient d'Avesnes, à gauche, celle qui vient de Glageon, à droite, en direction de l'église, c'est la route d'Anor-Hirson. L'église Saint Pierre, construite en 1574 est en pierre et couverte d'ardoise. L'habitat est constitué de chaumières regroupées ou isolées. En découvrant ce paysage idyllique, comment s'imaginer que ce petit village devint une ville, en même temps qu'un centre industriel lainier important au XIXe siècle.

 Détail de l'illustration

Dans la cartouche on peut lire : "Villaige de ferons 1597". Au premier plan c'est l'orée du bois du Petit Fresseau . On voit deux faucheurs, dont un au premier plan. La pâture se retrouve encore de nos jours. L'altitude à cet endroit dépasse d'une vingtaine de mètres celle du centre du village. Ce dernier est noyé dans la verdure et on n'y retrouve pas la grand-rue bien visible sur la planche suivante. En revanche on distingue  le ruisseau, qui plus loin sur la droite, rejoint celui de la fontaine de la Roche qui est bordé d'arbres. Seule émerge l'église en pierre couverte d'ardoise. Elle fut érigée en paroisse détachée de Glageon au début du XVIIe siècle. Le clocher actuel donne une impression plus imposante. Il faut dire qu'il fut surélevé et doté de meurtrières en 1614.

Détail de l'illustration

Dans la cartouche on peut lire : "Le vilaige de Féron". Au premier plan la rivière du Pont de Sains (N°18) coule de la gauche, où elle reçoit le Lorain (N°17), vers la droite où le ruisseau de la Fontaine de la Roche et ses affluents la rejoignent pour aboutir au Pont de l'Ecluse. De cet endroit partent les voies de Mouvinage et du Buisson Barbet, carrefour qui se trouve en haut (N°10). Le château du Pont de Sains (N°20) garde la  route du sud (N°19). Il est constitué de deux corps de bâtiment encadrant une tour, le tout est couvert de tuiles. Le bois du Petit et du Grand Fresseau (N°28) entourent le village. L'église en pierre et recouverte d'ardoise est érigée sur un tertre. Le lieu-dit La Tape-Jean (N°8) est un réservoir d'eau, tandis qu'un petit étang (N°34) se troiuve au lieu-dit Saint-Gorgon. A noter qu'il n'y a nulle trace sur la miniature de ce que fut l'industrie du fer d'où le village tire son nom.

Détail de la miniature

(cliquer sur la miniature pour zoomer)