Cette superbe cpa vers 1910 a fait l'objet d'une mise en scène au début du XXe siècle, mais le scénario reproduit est très fidèle à la réalité de l'époque. Outre le hommes, femmes et enfants étaient souvent transformés en "passeurs" de menus objets de faible valeur, d'où le nom de pacotille. Les pacotilleurs transportaient de petites quantités de marchandises, sans les déclarer aux postes frontières. Cette forme de petite contrebande est devenue  régulière pour de nombreux frontaliers. En majorité ce sont des ouvriers qui traversaient la frontière pour aller travailler ou promeneurs du dimanche qui faisaient de petites emplettes. C’était un moyen d'améliorer le quotidien en gagnant quelques centimes. Les marchandises passées étaient principalement du tabac, du café, du sucre, des allumettes et en général tous les produits de consommation courante que l’on trouvait moins chers en Belgique.

Ci-dessus, une équipe cynophile en embuscade de nuit. Les chiens étaient très redoutés par les contrebandiers de l'époque.

Liens connexes des articles déjà parus : http://chrisnord.sportblog.fr/search/douane/

Sur cette cpa du début du XXe siècle, on voit très nettement les rails du tramway qui reliait Fourmies à Wignehies .Cette ligne fut en service de 1884 à 1903. Malheureusement un pénible accident eut lieu en 1891. Cliquer sur l'article ci-dessous.

(article La Voix du Nord 1963) 

Voici une série de photos qui nous montrent la Rue Saint Louis entre 1900 et 2000. Sur cette cpa vers 1900, pas encore d'automobiles, mais cela ne va pas tarder. Deux publicités sur un pignon nous apprennent qu'il existe un horloger diplômé E. Martin, distributeur des montres Zénith et Oméga. En dessous une autre publicité "Au très Bon Marché" Gonthier-Goubet,, à droite une enseigne "Au Grand Saint Crépin"

Ci-dessous un autre aperçu de cette rue à la fin des années vingt. L'automobile montre le bout de son nez. A droite on peut voir le magasin de l'Imprimerie Boucqueniaux (successeur de J. Boens)

Sur la cpa ci-après on peut voir une traction avant Citroën. Nous sommes dans les années quarante. Le nombre de voitures est limité. Apparition d'un Bazar à droite ainsi qu'une superbe publicité (Gontier) sur le pignon de l'immeuble à gauche.

Dans les années 50, c'est l'apparition de la Peugoeot 203, 4 cv Renault et 2 cv. La voiture se démocratise. Apparition du magasin des Meubles Moret.

Première cpa couleur de cette rue. Nous sommes dans les années 60. Des grands changements sont en vue. Apparition des supérettes et premières grandes surfaces (Minifix à Gauche), ainsi que de nouvelles boutiques spécialisées (Prénatal) ou ce magasin de sports (Juge) au premier plan. Les véhicules sont plus nombreux : DS Citroën, Estafette Renault ...

Voilà, nous sommes à la fin du XXe siècle, et les véhicules sont toujours plus nombreux. Beaucoup d'immeubles ont été restaurés et aménagés. Nouveau plan de circulation, zones bleues, nouvel éclairage public, bacs à fleurs, trottoirs plus larges ... En dépit de ces efforts, le commerce de proximité reste très concurrencé par la création d'importantes zones commerciales. Que nous réservera le XXIe siècle ?

Cliquer sur les images pour zoomer

Voici deux cpa aériennes des années cinquante. Elle témoignent d'un passé industriel glorieux et ne nous montrent qu'une infime partie des nombreuses usines qui existaient à Fourmies, mais aussi dans tout le Sud-Avesnois,

Malheureusement l'essor économique de notre région fut stoppé brutalement en 1914 par la guerre. L'occupant dévasta notre industrie textile à presque 90%.

Ci-dessus, un bel exemple de destruction systématique d'un Tissage mécanique par les Allemands (1917) ...

... ou dans cette usine de Filature et Tissage de jute à Sains du Nord (Pécquériaux)

Avant et après le départ des Allemands.



Suite à un rapport dressé aussitôt l'armistice par une Commission chargée de rendre compte des dévastations, il apparait que 75 usines, en activité en 1914, ont été visitées, à savoir :

55 filatures de laine peignée avec 735.500 broches
13 tissages de laine avec 3550 métiers mécaniques à tisser
1 peignage de laine de 55 peigneuses
3 filatures de laine cardée représentant 6000 broches
2 tissages de laine cardée avec 10 métiers
1 usine de jute de 1800 broches et 70 métiers

Sur ces 75 usines, seules 5 filatures de laine peignée et une de laine cardée ainsi que le peignage  Droulers subsistaient encore et pouvaient redémarrer après de  sérieuses réparations du matériel.
Quand aux autres usines, elles avaient été ou incendiées ou démolies, ou complètement dépourvues de leur matériel, qui avait disparu ou avait été brisé. Les machines à vapeur ont été soit cassées, soit détériorées tout comme les générateurs. Les bâtiments sont dans un état désastreux. Les coffres-forts ont été fracturés, les livres de fabrication, d'échantillonnage, les collections, les références représentant un labeur de 30 ans, ont été emportés en Allemagne. Le stock considérable et nécessaire au fonctionnement de ces usines, a été confisqué. Plus globalement pour la région, c'est la totalité des 15000 métiers à tisser qui ont été détruits !

(Sources : Etudes publiées par la Fondation de la Société Industrielle à Fourrmies-1927)

J'ai édité d'autres articles sur l'industrie textile, cliquer sur ce lien :

http://chrisnord.sportblog.fr/707614/FOURMIES-L-Industrie-Textile/

C'est le début de la Rue Saint-Louis que l'on découvre ici à la fin des années vingt. On peut voir le cinéma "Le Palace" devenu un centre d'affaires (voir carte postale ci-dessous), juste avant ce cinéma on découvre une pompe à essence.

Cette entête de facture nous indique que ce garage existait rue des Rouets au n°10 dans les années vingt. Il semble également, d'après mes renseignements, que ce garagiste collaborait avec la fabrique d'automobiles Génestin de Fourmies dont j'aurai l'occasion de reparler sur ce blog. A noter que beaucoup de petits garagistes ont des activités annexes telles que la serrurerie. Il faut dire qu'à cette époque le nombre d'automobiles reste limité.

Ci-dessus, un protège-cahier publicitaire de l'une des plus vieilles enseignes de Fourmies : Le magasin d'habillement "Les Deux Nègres". Il est situé rue Saint-Louis. Sur l'extrait d'une cpa vers 1910 ci-dessous, on découvre les deux mannequins postés à l'entrée du magasin. On peut voir également le magasin d'imprimerie-Librairie et photo J. Boens à qui l'on doit l'édition de nombreuses cartes-postales au début du siècle passé. On note également la présence d'une pompe publique de distribution d'eau potable.

J'ai édité une version colorisée de cette cpa. Cliquer sur le lien ci-après pour la retrouver :

http://chrisnord.sportblog.fr/703298/FOURMIES-La-Rue-Saint-Louis/

Une jolie carte éditée à l'occasion du 75ème anniversaire de l'établissement scolaire privé Fourmisien. (1895-1970)

Une très jolie cpa colorisée du début du XXe siècle qui met en avant le chemin de fer qui facilite les voyages et déplacements.

Ce sont de véritables documents historiques que ces photos prises par un amateur. En effet, celles-ci nous montrent des images inédites de la gare de Fourmies après les bombardements de 1944.

Il semble que les wagons de produits combustibles aient été pris pour cible en priorité.

Des curieux sont venus voir l'ampleur du sinistre visible à des kilomètres à la ronde

Le dépôt finira lui aussi par être incendié et en partie détruit

Merci à G. Vieville-Terrien de m'avoir confié ces photos