Le 22 février de cette année j'ai publié un article (cliquer ici) qui faisait référence au marbre rose de Glageon cité par de nombreux sites web, notamment sur un site officiel de Glageon et sur Wikipédia.

A la suite de cet article, un visiteur de mon blog m'a envoyé ce commentaire : "  Il n'y a pas à Glageon de calcaire frasnien ou givétien susceptible de donner au polissage un marbre "rose". A Glageon, était extrait "le Glageon" ou le "Glageon fleuri", un calcaire givétien donnant un marbre noir très moucheté de blanc (calcite), utilisé pour certains travaux à Versailles au 19éme siècle. Le "marbre rose" peut provenir de Trélon (carrières dans les calcaires frasniens du Surmont ou du Chateau Gaillard), de Baives, de Rance, ...> Auteur : JD 15/07/2012.

L'article ci-dessous (entres autres) semble donner raison à ce visiteur :

Un marbre rouge a été exploité au Surmont (voir cpa ci-dessus), près de la gare de Trélon. Trois autres récifs, à peu de distance l’un de l’autre sont connus à Château-Gaillard, au N.-E. de Trélon et dont Lecompte (1936) écrit que deux ont été exploités. Le troisième, de quelques mètres seulement de diamètre, est décrit par Lecompte à quelque 200 m au sud des deux autres et dénommé « petit récif du bois du Terne Godeau. A Wallers, une très ancienne carrière a entamé un petit mamelon, dénommé « Récif des Roliveaux »(Lecompte,1936). Le même auteur signale divers affleurements et deux excavations dans des calcaires crinoïdiques rosés et rouges très fossilifères dans les « monts de Wallers-Baives ». Aucune indication n’est connue quant à des usages en marbrerie de ces calcaires rouges. 

En conclusion on peut dire qu'il n'existait pas de carrière de marbre rose à Glageon,

Le Ste Anne est un marbre gris assez foncé présentant  quelques    veines et tâches blanches. On l'exploite particulièrement en Belgique et dans l'arrondissement d'Avesnes. Il est assez recherché à Paris, surtout la variété dite Glageon fleuri, pour les chambranles, les dessus de meubles et les tables de cafés.

A la fin du XVIIIème siècle Cousolre était un centre marbrier important. On y exploitait le Ste Anne. En 1850, il y avait à Cousolre 6 carrières et scieries, 20 ateliers de cheminées employant 600 ouvriers et 15 ateliers à pendule avec 350 salariés. Cependant 80% des productions étaient contrôlées par les marchands-marbriers de Paris (voir lien ci-dessous).

 http://cousolre.pagesperso-orange.fr/html/marbre.htm

A noter également que le très beau site ami "Poussières de siècles ..." (cliquer ici) traite de ce sujet dans la rubrique "Glageon"

Beaucoup d'internautes recherchent souvent cette carte, c'est pourquoi je la publie ici dans une bonne qualité et un format qui permettra de l'imprimer au besoin. (Cliquer dessus pour l'agrandir)

Un documentaire très bien fait sur Avesnes et l'Avesnois (durée 10mn15)

N'oubliez pas de passer en mode plein écran

Voici la liste des entreprises Avesnoises de plus de 10 salariés (toutes activités confondues) telle qu'elle ressort dans l'ouvrage "Essai d'inventaire de l'Arrondissement d'Avesnes" en 1948

Si Fourmies comptait 43 entreprises (voir article précédent), Avesnes n'en compte que 7.  Heureusement le commerce local est dynamique et de nombreux commerçants soutiendront l'édition de cet ouvrage grâce à leurs publicités.

De toutes les entreprises encore existantes aujourd'hui, la plus ancienne est sans doute le journal  l'Observateur. Créé en 1834 sous Louis Philippe, ce journal fêtera ses 180 années d'existence en 2014.

Ci-dessus le magasin de confection Génestin au milieu des années vingt

 La Place du Général Leclerc au milieu du XXe siècle

Voici, la liste des entreprises Fourmisiennes de plus de 10 salariés (toutes activités confondues) recensées dans l'ouvrage "Essai d'inventaire de l'arrondissement d'Avesnes". On en dénombre 34 en activité en 1948. Elles sont toutes disparues aujourd'hui, sauf une : Les Visseries.

Certaines de ces entreprises avaient apporté leur soutien à l'élaboration de cet ouvrage grâce à la publicité :

à suivre ...

Parmi les nombreuses publicités qui ont permi d'éditer le livre "Essai d'inventaire de l'Arrondissement d'Avesnes" (voir mon article du 21 avril), je vous propose ici trois de ces publicités qui datent de 1948 et qui concernent Trélon. D'autres suivront.

Je me souviens fort bien de cette carrière de sable qui se situait à la sortie de Trélon, en direction d'Ohain.

Cette entreprise générale de Travaux publics et bâtiments portera ensuite le nom de BOBO-LELEUX dont le siège se situait rue Chartiaux.

A l'origine, c'était les carrières du Château Gaillard (voir cpa ci-dessous vers 1900), Cette carrière de pierres calcaires se situait dans la forêt de Trélon. Elle prendra ensuite le nom de "SOCATRE" (Société carrières Trélon)

Concernant le recensement des commerces et industries locales au milieu du XXe siècle, s'il est un ouvrage qui fait référence, c'est bien celui que je vous présente ci-dessous. Il a été écrit en 1948 par Joseph Bernard (Sous-Préfet d'Avesnes sur Helpe) et préfacé par Eugène Thomas. Il subsiste bien quelques exemplaires de plus en plus rares et pas toujours en bon état, mais qui sont revendus très chers par des boutiques spécialisées (à partir de 80 € sur le net). Hélas Je ne possède pas ce livre, mais j'ai pu en disposer grâce à l'amabilité de G.Vieville-Terrien que je remercie. C'est pourquoi, dans les prochains jours, je serai heureux de partager avec vous certains extraits, documents photos et publicités qui nous renseignent sur ce qu'a été l'économie locale à cette période charnière, au sortir de la guerre.

NDLR : Pour des raisons d'ordonnancement, les articles à venir seront ajoutés en dessous de celui-ci.

 Cliquer sur la photo pour l'agrandir

On imagine bien que cette étude économique sur l'arrondissement d'Avesnes n'aurait pas été possible sans le concours de la Chambre de Commerce et d'Industrie et des nombreux chefs d'entreprises qui y siègeaient en 1948.

(A noter sur cette photo la présence de l'industriel Trélonnais Maurice Falleur)

 Dans cet ouvrage une part importante est réservée à l'industrie textile dans la région de Fourmies et notamment au consortium textile (SFRF) dirigé à cette époque par Jean Boussus*. L'article ci-dessus de 1948 laisse clairement entrevoir l'arrivée d'une crise majeure dans le textile qui se concrétisera dans les années qui suivront.

*Lien connexe : Cliquer ici

Ci-dessus une superbe affiche publicitaire "couleur" très rare de cette société où celle-ci met en avant des chiffres astronomiques.

Une entête de lettre avant la fermeture définitive de ce consortium en 1980

Lien connexe : cliquer ici

L'Industrie Textile par Communes dans l'arrondissement

en 1948

 Hormis  les nombreux encarts publicitaires qui ont servi à financer cet ouvrage et sur lesquels je reviendrai, le verso de la couverture comporte une publicité de la marque emblématique Fourmisienne "Sonneclair-Radio"

"Fourmies est le siège des Etablissements Sonneclair-Radio dirigé par M. Etienne Hannecart, bien connu de tous les groupements de l'arrondissement, grâce au concours dévoué qu'il apporte dans toutes les diffusions ou sonorisations régionales. Cette grande marque d'appareils de radio a son usine très moderne d'ébénisterie à Fourmies ainsi que le service commercial. Par contre, les services d'études, de laboratoires et de fabrication, sont installés à Paris afin de permettre à cette firme régionale de bénéficier de la technique parisienne."

Lien connexe : Cliquer ici

Comme en 1870, la première guerre mondiale a complètement désorganisé l'économie et la monnaie en vigueur dont la contrepartie était basée sur les réserves d'or et d'argent. Les pièces d'or, d'argent et même de bronze furent  thésaurisées par les particuliers. L'État cessera leur frappe. Dès 1914, pour palier le manque de liquidités, l'état autorisera les chambres de commerce, unions commerciales, villes et communes à émettre des bons de monnaie n'ayant cours que localement, et en particulier chez les commerçants.

Ci-dessus un superbe bon de monnaie de 10 francs émis par la ville de Fourmies signé par Ephrem Coppeaux qui fut maire de 1908 à 1931.

Après guerre, on trouve parfois des pièces de nécessité communes à deux villes, comme ici Fourmies et Trélon qui  y ont réuni leurs blasons.

  Ci-dessus, à gauche,  un exemplaire de jeton-monnaie en carton !

(ville de Fourmies)

Ces bons de monnaies peuvent être facilement imités. Sur ce joli bon de 5 frs émis par la commune de Wignehies, une mention particulière a été ajoutée afin de dissuader d'éventuels faussaires.

Un nouveau média vient de faire son apparition

dans l'Avesnois, il s'appelle AVESNOIS.TV

Il est très bien fait et transmet du live 24h/24 - 7j/7 en HDTV !

je vous joins le lien ainsi qu'un petit reportage sur la fabrication du Maroilles.

http://www.avesnois.tv

REPORTAGE Le terroir en Avesnois Le Maroilles - La fabrication à la ferme Cerfmont de Maroilles Durée: 4:00 © AVESNOIS.TV

Au coeur du bocage Avesnois, Maroilles est surtout connu grâce à son fromage, son moulin, sa grange dîmière et son église. Mais si ce village compte parmi les plus beaux de l'Avesnois, c'est grâce aussi à la qualité de son habitat. Composé en majorité de fermes et fermettes, beaucoup ont été restaurées avec soin et retrouvent leur caractère d'antan. C'est pourquoi je vous convie à découvrir ce diaporama qui nous montre un échantillon de cet habitat qui participe au charme du village.   

Cliquer sur l'album pour ouvrir le diaporama, et passer ensuite en mode plein écran