Voici une cpa de la première moitié du XXe siècle plutôt rare. Elle nous montre une partie de cette petite rue traversière qui relie la rue Saint Louis à la Place Verte. A gauche on découvre l'imprimerie Paul Collier. La maison Collier faisait partie des principaux imprimeurs en France qui travaillaient dans le créneau des étiquettes de fromage. Elle fermera au début des années 60.

On voit très bien le nom de l'imprimeur en bas de cette étiquette de Maroilles au milieu des années cinquante.

Voici une photo récente de cet endroit. Cette imprimerie a vu passer de nombreux commerces. A droite, c'est aujourd'hui un magasin de pièces détachées pour automobiles.

Cette cpa plutôt rare nous montre cette école privée (maternelle et primaire) au début du XXe siècle

Ci-dessus une classe de cette école en 1950. L'enseignante est Melle Louise Bricout.

Pour découvir un autre article déjà paru, cliquer ici

Cette photo nous montre cette institution, toujours en activité aujourd'hui.

Ci-dessus, une très jolie cpa des années 50 qui nous montre cette rue commerçante très animée. A gauche sur un pignon, une publicité "BYRRH" (cliquer ici). A droite une imprimerie, juste au dessus, un photographe.

On découvre ici la même vue plongeante sur la rue Saint Louis au début des années 70. Au premier plan à droite l'Imprimerie est devenue Maison de la Presse. Au dessus le studio photo existe toujours. Les vitrines des magasins  sont plus modernes.  Cette cpa est à rapprocher d'une autre (des années 60), qui a été publiée sur le blog :

(cliquer ici)

Sur cette cpa du début du XXe siècle, on découvre cette usine à gaz aujourd'hui disparue. Elle se situait route de Wignehies, à proximité de l'usine Divry. Je me souviens fort bien de celle-ci car lorsque j'étais enfant,  mes parents et moi se rendaient souvent dans la famille à Wignehies. Nous passions donc toujours devant cette usine et le gazomètre m'impressionnait par ses dimensions. Mon père expliquait que la cloche montait ou descendait en fonction de la quantité de gaz stockée*, ce qui était parfaitement incompréhensible pour le trop jeune garçon que j'étais.

 *Le gazomètre à colonnes est reconnaissable à sa charpente de guidage extérieure caractéristique, et dans laquelle coulisse la cloche du gazomètre. Le gaz est conservé sous la cloche, dont la hauteur varie en fonction de la quantité de gaz emmagasinée, en flottant sur un réservoir d'eau (la cuve) situé au dessous et permettant d'assurer l'étanchéité à la base, tout en accueillant les parois de cette cloche lorsqu'elle est en position abaissée.

L'usine de Fourmies possède un four à gazogène Knoertzer à 8 cornues de 3 mètres, ainsi que 4 fours à grille à 7 cornues de 3 mètres permettant la fabrication de gaz d'appoint par injection de vapeur sur du coke et par le craking de produits pétroliers lourds. La production moyenne de l'usine est de l'ordre de 5000 m3 de gaz à 4200 calories par jour. Ses moyens de stockage consistent en 3 gazomètres à garde d'eau : Un de 3000 m3 plus un de 1200 m3 dans l'enceinte de l'usine et un de 600 m3 sur la commune de Trélon*. Elle dessert les communes de Fourmies, Trélon, Glageon, Wignehies et Ohain par l'intermédiaire d'un réseau de canalisations en fonte de 62 kms environ (Données 1947).

* Le gazomètre a lui aussi disparu, seule subsiste la rue qui porte son nom.

J'ai été très surpris en découvrant ce fer à repasser dont les inscriptions "BALLEUX-MARTIN FOURMIES"  font penser qu'il aurait été fabriqué dans une fonderie Fourmisienne dont j'ignorais totalement l'existence.

Certes, au XIXe siècle, il existe à Fourmies 3 fourneaux pour le traitement des minerais de fer :

- Le "Haut-Fourneau", détruit au début du XIXe siècle et qui sera remplacé par un moulin à eau, puis par une scierie (près de l'étang de la Carnaille).

- Le "Bas-Fourneau" qui sera supprimé en même temps que le précédent, situé comme lui sur l'Helpe Mineure, il sera reconverti en forge en 1818. Il appartenait en 1822 à la Société Beuret, Delannoy et Hufty et occupait alors en permanence 88 ouvriers et 300 hommes l'hiver pour la coupe du bois. En 1833 , les souffleries étaient encore actionnées par une roue hydraulique et 30 ouvriers y travaillaient encore. Elle produisait 500 tonnes de fonte en gueuses et de diverses formes. En 1847 on y dénombre 48 ouvriers. Il sera remplacé par un Tissage mécanique aujourd'hui disparu : MM. Jacquot, père et Fils, créé en 1872 et arrêté en 1912, au bord de l'étang du Fourneau.

- Le troisième fourneau existait AU XVIe siècle sur le ruisseau Couret, descendant du bois de Glageon. Un Haut-fourneau construit en 1853 et arrêté vers 1870, y a succédé, puis a été remplacé par une fonderie (succursale de Sougland). L'emplacement sera ensuite occupé par une verrerie en flaconnages.

En conclusion, je n'ai pas trouvé un quelconque document prouvant qu'une fonderie Fourmisienne était à l'origine de cette fabrication. Pourtant j'avais le souvenir d'avoir déjà vu le nom de "Balleux-Martin" en rédigeant un article sur mon blog... (lire la suite à la fin de cet article) 

C'est à proximité de cet étang qu' il y eut successivement un Haut-Fourneau, un moulin et une scierie

Ci-dessus, un document photographique exceptionnel ***

 Il est daté de 1894. et nous montre la succursale de l'usine Sougland à l'emplacement du troisième fourneau. Elle sera elle-même remplacée par une verrerie en flaconnages qui portera le nom de Verrerie du Fourneau.(voir cpa ci-dessous)

Suite de l'article

... J'ai donc fait des recherches dans mon propre blog et j'ai trouvé un lien qui m'a mené à un article concernant un magasin "BALLEUX-MARTIN" situé dans la rue Saint-Louis, au début du siècle passé (cpa ci-dessous)...

... En redécouvrant cette carte postale extraite de cet article, j'ai trouvé immédiatement la solution à cette énigme. En effet, le magasin Fourmisien Balleux-Martin vendait entre-autres des fers à repasser provenant d'une  fonderie "X" qui possédait sans doute des moules différents selon ses clients, ceci à des fins publicitaires en faveur du commerçant distributeur, ce dernier se trouvant ainsi fidélisé par le fabriquant.  A noter que cette publicité "coulée dans la masse"  a déjà un siècle d'existence. Dans de bonnes conditions de conservation, celle-ci restera insensible à l'usure du temps. Peut-être que dans un siècle de plus, des collectionneurs de fers, (pressophiles ou sidérophiles) feront des recherches sur internet et grâce à mon blog seront heureux de découvrir l'origine précise de leurs fers.

Avant de devenir la Rue Jean Jaurès, c'était la  Rue de l'Industrie, ci-dessus vers 1903.

Peu de changements sur cette cpa du même endroit,  au début des années trente. A gauche le vendeur de kaïffa* face à la Banque Populaire dont on découvre bien l'enseigne. 

* C'était un vendeur de café qui parcourait la campagne à l'aide d'une voiturette qu'il tractait lui-même. Il dépendait d'une maison parisienne "Au planteur de Caïffa", fondée en 1889. Il vendait trois qualités de café et des timbres-primes. Il était vêtu d'un uniforme vert-bouteille et coiffé d'une casquette de facteur.

Sur cette photo d'aujourd'hui, deux des commerces de gauche ont disparu pour laisser place à un magasin de confection (Mené). La Banque Populaire, jadis à droite, s'est installée de l'autre côté, à la jonction de la rue Faidherbe.  A son ancien emplacement, c'est un magasin de maroquinerie.

Ci-dessus une jolie cpa colorisée vers 1925 qui nous montre une partie de cette rue à l'angle de la rue des jardins. Au premier plan à gauche une pompe publique de distribution d'eau.

Le même endroit aujourd'hui. La végétation à gauche a disparu et nous permet de voir des habitations qui existaient déjà sur la première cpa. A droite peu de changements, la petite maison à droite est toujours présente. La grosse maison en brique est aujourd'hui peinte en blanc*, la seconde maison (ici masquée) est devenue un laboratoire d'analyses médicales.

* Bonjour à mon neveu Thierry 

Lorsque j'ai découvert cette cpa du début du XXe siècle, je me suis demandé pourquoi l'éditeur Fourmisien avait pris ce cliché, qui plus est, à la sortie de l'hiver ! En effet, rien d'intéressant n'y figure, pas âme qui vive. Comme souvent à cette période de l'année, on remarque surtout le mauvais état de la chaussée et des trottoirs. 

Nous voici un siècle plus tard dans cette rue qui porte aujourd'hui le nom d'Avenue du Président Kennedy. j'ai réussi à localiser l'endroit exact grâce à la petite maison blanche (à gauche) et à la tour carrée qui est adossée au pignon de la maison en brique (avec ses deux paraboles). A droite le mur de clôture est toujours présent, il a beaucoup perdu de hauteur. En fait, la carte postale ancienne a quand même le mérite de démontrer qu'à cette époque, combien l'absence d'assainissement était une réelle difficulté pour tous.

Une très jolie cpa animée vers 1900 qui nous montre une élégante calèche.  Aujourd'hui encore, celle-ci nous inspire une  promenade romantique, alors que ce n'est que le "taxi" de l'époque.

Voici une cpa qui nous montre qu'au début du siècle passé il existait une section agricole à l'Institution Saint Pierre. On est étonné de découvrir ces jeunes garçons en chemise et cravate pour pratiquer cet apprentissage. Il faut dire qu'à cette époque la tenue vestimentaire est imposée et la discipline rigoureuse.

J'ai déjà publié  des articles sur cet établissement privé qui existe encore de nos jours.

Vous pouvez les retrouver en cliquant ici et ici ou encore ici