Voici l'intérieur de l'église tel que je l'ai connu au milieu du siècle dernier. On peut-y voir la chaire à prêcher, les statues des saints les plus célèbres fixées sur les piliers, les chaises prie dieu avec leur plaque en cuivre gravée au nom de famille des paroissiens qui retrouvaient ainsi leur place libre à chaque office, tandis que des prie-dieu en velours rouge étaient disposés dans les premiers rangs et étaient uniquement réservés aux notabilités du village. A cette époque la religion occupait encore une place importante dans la vie de la population et les fidèles étaient nombreux à assister aux différents offices : Messes basses (1) et grands messes, neuvaines, mais aussi à l'occasion de sacrements et événements solennels. Tout ceci nécessitait une organisation parfaite grâce à la participation des nombreux acteurs religieux et laïcs : Curé, vicaire, diacre, enfants de choeur, sacristain, bedeau, chorale ...

A cette époque pour communier lors des offices, il fallait passer obligatoirement par le confessionnal et ce n'était pas une étape très agréable pour les plus jeunes dont je faisais partie. Il arrivait même que je confesse des fautes imaginaires afin d'être libéré plus vite avec l'absolution du prêtre.

Les messes étaient dites en latin et le prêtre officiait devant le maître-autel, dos tourné à l'assemblée : Les hommes à droite et les femmes, la tête couverte, à gauche.

A la fin de l'office, la formule liturgique "Ite missa est" (Allez, la messe est dite) prononcée par le prêtre, libérait les paroissiens.

(1) -   depuis le milieu du XVIIe siècle, une messe basse, par opposition à une grand-messe, est une messe non chantée, où le prêtre récite les prières qui ne sont pas audibles parl'assitance.

Cpa de l'église (vue de face) au début du XXe siècle

 Les reconstructions de l’église du 16 au 19ème siècle
 
- Le chœur, la chapelle du seigneur (utilisée actuellement comme première sacristie) et la première partie du corps central de l'église abritant les 2 autels latéraux et les 2 colonnes rondes pourraient dater de 1578. Cette partie, la plus ancienne de l'église actuelle, aurait été ainsi réédifiée suite à un accord passé entre l'Abbé de Liessies et Monsieur de Trélon [Louis III de Blois] le 7 Mai 1563 pour "faire un plus grand chœur que n'estait l'ancien".
 
- La seconde partie du corps central de l'église aurait été reconstruite après les dernières grandes destructions de 1637 et de 1651-52, comme l'attestent les 2 portes cintrées, maintenant murées, portant à leurs clés les dates de 1673 et de 1706.
 
- La tour-porche actuelle, à base carrée et avec un nouveau clocher, est édifiée en 1825 et en 1874 une nouvelle horloge y est posée.
 
- La seconde sacristie, est réalisée en 1893 par l'entrepreneur Adolphe Dimanche.

(Sources : JEP du 14 septembre 2013)

Cpa de l'église (vue latérale) au début du XXe siècle 

L'église de nos jours

Le Presbytère avec ses chiens-assis (Fin XVIIIe, début XIXe)

Le presbytère de nos jours

L'ancien Presbytère se situait côté Mairie et légèrement plus proche de l'église (1er quart XIXe).

Lien connexe :

TRELON - L'Eglise Saint Léger - CHRISNORD TRELON (Nord)

Mais qu'est donc devenu le trésor de l'église Saint Léger ? J'avais fait paraître un article sur ce sujet le 4 mars 2011 (cliquer ) et à l'approche des journées du patrimoine, j'ai pensé qu'il serait judicieux de faire découvrir un jour à la population les différentes pièces qui composent ce trésor et notamment le reliquaire de Saint Léger (voir ci-contre).

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 Après les correspondances de Léonardo De Caux qui vit au Brésil, et dont les ancêtres ont vécu dans cette ferme, voici ci-dessous un mail de Geoffrey Carlier du 29 Août 2010, ainsi qu'un témoignage de Françoise Bon de 2013 (voir lien). ils complètent l'histoire de cette ferme dans la première et seconde moitié du XXe siècle.

Les photos de l'incendie de la Ferme durant l'incendie :

 Seule la girouette qui culminait en haut de la tour fut déposée. Il fut alors décidé de la faire parvenir aux descendants de Raoul de Caux. Elle est exposée au musée de Belo Horizonte au Brésil.

 Lien connexe :

EPPE-SAUVAGE - La Ferme du Marteau - CHRISNORD TRELON (Nord)

Je ne reviendrai pas sur l'histoire de cette ferme que j'ai évoquée à plusieurs reprises. Par contre je vous livre ci-après la copie d'un mail ainsi que les documents qui étaient joints. Ils m'ont été envoyés par Françoise Bon et viennent compléter les différents témoignages déjà parus.

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Ci-dessus une jolie photo du personnel enseignant du Collège Moderne et Technique au milieu des années cinquante. La plupart de ces visages me sont familiers car j'ai fréquenté cet établissement de 1959 à 1961. Au premier rang, de gauche à droite, j'ai reconnu Mme Moity ma prof d'anglais avec à ses côtés M. Buchenet (surveillant général) et M. Boucher (Directeur). Au second rang, M. Fernand Jouniaux mon professeur de 5ème technique, puis pêle-mêle, l'ensemble des professeurs de Français et mathématiques, ainsi que tous les professeurs de technologie et d'atelier.

L'offre commerciale à Fourmies a toujours été dense et variée. Certains magasins se sont développés dans des créneaux très porteurs aussitôt la guerre. C'est le cas ici avec cette carte commerciale des années vingt. Elle illustre bien les progrès de l'électroménager et de l'équipement de la maison.  Apparaîtra ensuite le concept "Arts ménagers" et l'organisation de salons destinés notamment à alléger les tâches quotidiennes de la femme à la maison.

Le même endroit de nos jours. Une partie de l'immeuble a été amputée. La rue porte désormais le nom de Jean-Pierre Dupont (1)

(1) - Jean-Pierre était le petit-fils d'Eugène Dupont fondateur de ce magasin dans la première moitié du XXe siècle. Dans la seconde moitié du XXe siècle, alors que le magasin était resté dans le giron familial, Jean-Pierre, qui était sapeur-pompier volontaire, disparaîtra tragiquement  en causant une grande émotion parmi la population. La Municipalité de l'époque décidera alors de rebaptiser cette rue, en mémoire de Jean-Pierre Dupont. 

J'aime beaucoup cette vue estivale très animée de la Grand-Place vers 1905.  Au premier plan  un groupe de jeunes garçons portent le chapeau de paille très en vogue à cette époque, tandis que les dames se protègent du soleil grâce à une ombrelle. Devant la Mairie, un attelage à l'arrêt patiente en attendant le cocher qui se désaltère sans doute au café près de la Mairie.

Cette belle cpa du début du XXe siècle nous montre "La Maison au lierre", telle qu'elle était appelée autrefois. C'est là qu'Ernest Dimnet est né en 1866. Il sera ordonné prêtre en 1903 et deviendra ensuite chanoine honoraire de Cambrai. Professeur agrégé d'anglais, écrivain et conférencier, il enseignera au collège Stanislas à Paris où il décèdera en 1954.

Ernest Dimnet  

Il est l'auteur de The Art of Thinking , un livre populaire sur la pensée et le raisonnement dans les années 1930.

Quelques autres titres :

Outre l'oeuvre littéraire en anglais d'Ernest Dimnet, on retient une citation qui a fait le tour du monde :

"Idéas are the root of création"

en français :

"Les idées sont les racines de la création"

L'association "Les Ymagiers" occupe désormais cette demeure historique (voir ci-dessous), peut-être méditeront-ils sur cette pensée et l'afficheront dans leur local en hommage à ce glorieux Trélonnais dont une rue porte le nom.

La "Maison Dimnet" a été restaurée par la ville de Trélon en 2002. Elle sert désormais d'atelier-galerie à l'Association locale des "Ymagiers". Dans le cadre d’expositions temporaires, chaque membre peut y exposer ses œuvres.

Vue sur la Place Joffre depuis la terrasse de la Maison Dimnet

A Paris, 16 Rue Chanoinesse, là où il a vécu, une plaque commémorative a été scellée sur l'immeuble, on peut y lire :

Ernest Dimnet, 1866-1954, prêtre, écrivain,

Conférencier,  fervent  artisan  de   l'amitié

franco  -  américaine  pendant  trente  ans,

travailla ici avec joie.  Il y écrivit la plupart

de ses livres.

Ne vous y trompez pas, cette photo ne date pas de 1950, date de sortie de cette très belle Peugeot 2O3, je l'ai prise par hazard ce dimanche 9 juillet 2017 au détour d'un chemin rural. J'ai volontairement transformé la photo en noir et blanc afin de la rendre intemporelle, inaltérable, insensible à l'usure du temps. Elle est finalement à l'image de son propriétaire (J.H), un fringant octogénaire qui utilise souvent ce véhicule, parmi d'autres, pour se déplacer.  Ce jour là il faisait chaud et c'est à l'ombre, mais aussi à l'abri des regards (JH est un homme discret) que le véhicule était stationné. Il possède un bon nombre d'autres véhicules, mais n'aimant pas le terme de collectionneur, je dirai simplement qu'il est un des gardiens de notre patrimoine automobile.

La Peugeot 203 vue sous un autre angle. Le premier exemplaire est sorti en 1949.

Un temps magnifique, la présence de plusieurs dizaines de tracteurs anciens, des animations pour les enfants, repas champêtre et animation musicale. Pour clôturer la fête un feu d’artifice sera tiré depuis le parc de l'Abbaye. Voilà un programme qui a permis d'attirer la foule ce dimanche 9 juillet. Bravo aux organisateurs. 

Des promenades étaient également organisées et faisaient la joie des petits et grands.

Je me souviens très bien de ce modèle Mac Cormick F-137-D qui était très répandu dans la région vers les années 60.  

Rendez-vous l'an prochain !

Au sol et à proximité du chœur, on trouve de nombreuses pierres tombales des XVIIe et XVIIIe siècles. Les sépultures dans les églises, étaient réservées aux plus aisés afin d'être au plus près de Dieu. Cette pratique sera interdite pour des raisons de salubrité à partir de 1776.

Lien connexe : 

BAIVES - L'Eglise Saint Martin - CHRISNORD TRELON (Nord)

Cette petite église a été remaniée au XVIIe et XVIIIe siècle. Elle est entourée par un mur d'enceinte qui délimite l'ancien cimetière. L'origine n'est pas très bien établie mais l'édifice présente des parties romanes. Devant l'entrée trônent un tilleul et un maronnier hauts de plus de 27 mètres.

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