FOURMIES - Le Journal de Fourmies du 26 août 1939
Nous sommes le 26 Août 1939. C'est le dernier numéro du Journal de Fourmies qui sera imprimé avant la déclaration de guerre officielle qui suivra 8 jours plus tard, le 3 septembre. Sur la une de ce numéro on évoque le devoir patriotique de chacun ainsi que la prise de connaissance des prescriptions de la "défense passive" concernant la protection des populations en cas de guerre. Bref, rien de réjouissant.
Depuis le printemps 1939, la France est favorable à une attitude ferme face à Hitler en ayant accepté de déclarer la guerre avec la Grande-Bretagne. Elle se trouve rassurée par la stratégie défensive qu'elle a adoptée (ligne Maginot), ayant encore en tête les offensives sanglantes de la guerre précédente. Cette période attentiste appelée "drôle de guerre" correspond aussi aux aspirations d'une grande partie de la population. Elle durera jusqu'à l'offensive allemande de Mai 1940 venue une fois de plus, là où on ne l'attendait pas !
De plus, cet attentisme général aura des effets catastrophiques sur la suite du conflit : Immobilisme et démotivation des troupes, démobilisation de l’opinion ...
Les préparatifs de la fête : Au centre l'embarcadère et le phare (vue prise le samedi 19 août pendant la construction du phare). A gauche les 6 marins de Trélon et les équipes vues du haut du phare. A droite, une vue de l'étang du Hayon.
OHAIN - Un horrible accident !
Ce terrible fait-divers a été rapporté dans le Journal de Fourmies daté de 1877. Il nous renseigne sur le travail des enfants dans les usines au cours du XIXe siècle.
(Image du net)
«Au début des années 1840, on aurait compté jusqu’à 143.000 enfants dans la grande industrie, dont 93.000 dans le seul secteur textile. Le textile dévore les enfants. Dans les filatures, l'agilité, la souplesse, la petite taille des enfants sont utilisées par exemple pour attacher les fils brisés sous les métiers à tisser en marche, nettoyer les bobines encrassées, ramasser les fils de coton. Les enfants sont aussi chargés de surveiller les machines (ils doivent alors rester jusqu'à 16 heures debout), de travailler à la machine à dévider (ils sont alors assis sur des tabourets trop hauts pour eux afin de les empêcher de relâcher leurs efforts). »
Sources :
"Le monde du travail en France 1800-1950" de Alain Dewerpe.
RESULTATS ELECTION PRESIDENTIELLE 1ER TOUR
PAR COMMUNE
Commune de Trélon
résultats de la commune au 1er tour
Liste des candidats | Voix | % Inscrits | % Exprimés |
---|---|---|---|
Mme Marine LE PEN | 581 | 30,43 | 43,55 |
M. Jean-Luc MÉLENCHON | 240 | 12,57 | 17,99 |
M. Emmanuel MACRON | 202 | 10,58 | 15,14 |
M. François FILLON | 161 | 8,43 | 12,07 |
M. Nicolas DUPONT-AIGNAN | 52 | 2,72 | 3,90 |
M. Benoît HAMON | 52 | 2,72 | 3,90 |
M. Jean LASSALLE | 14 | 0,73 | 1,05 |
M. François ASSELINEAU | 13 | 0,68 | 0,97 |
M. Philippe POUTOU | 8 | 0,42 | 0,60 |
Mme Nathalie ARTHAUD | 7 | 0,37 | 0,52 |
M. Jacques CHEMINADE | 4 | 0,21 | 0,30 |
Nombre | % Inscrits | % Votants | |
---|---|---|---|
Inscrits | 1 909 | ||
Abstentions | 533 | 27,92 | |
Votants | 1 376 | 72,08 | |
Blancs | 32 | 1,68 | 2,33 |
Nuls | 10 | 0,52 | 0,73 |
Exprimés | 1 334 | 69,88 | 96,95 |
En raison des arrondis à la deuxième décimale, la somme des pourcentages peut ne pas être égale à 100%.
FOURMIES - Année 1876
Nous sommes le 29 octobre 1876 sous la troisième république. C'est ce jour là que paraîtra le premier numéro du Journal de Fourmies Fondé par Victor Bachy. Je partage avec vous ce premier exemplaire qui explique notamment les motivations de ses concepteurs.
NOTRE PROGRAMME
«Nous croyons répondre à un besoin réel du pays en fondant cette petite feuille hebdomadaire qui nous est demandée depuis lontemps déjà, par un assez grand nombre de personnes. Nous ne l'avons pas voulue politique parce qu'une épidémie qui menace de tout envahir, qui divise les familles, brouille les amis et nuit aux intérêts, qui vous prend au sortir de chez vous, vous suit dans la rue, au café au cercle, partout se substitue aux conversations agréables, aux causeries intimes, pour faire place parfois aux entretiens bruyants, sinon passionnés, où personne ne convainc personne, nous trouvons disons nous que cette maladie achèvera bien son oeuvre sans notre concours, et que, ne pouvant être le médecin, nous ne voulons pas être davantage le malade.
Ceci dit une fois pour toutes, et afin que, quand nous émettrons une idée ou un avis, on n'aille pas y découvrir ce que nous n'avons pas voulu y cacher. Au reste, cette déclaration et cette résolution donneront dans certaines circonstances, plus de confiance en notre impartialité.
Nous avons pris comme sous-titres les mots :
Littéraire, scientifique, industriel et commercial. Nous devons indiquer dans quel sens nous essayerons de les justifier.»
Voici une autre page de ce même numéro qui nous montre que le journal sera financé par la publicité et des annonces légales.
(A SUIVRE)
FOURMIES - Le Cinéma Lempereur
FOURMIES - Une publicité de 1920
TRELON-GLAGEON - La Voie verte de l'Avesnois a 10 ans
L’aménagement a été réalisé en 2007 par le département du Nord avec le soutien de la région. Quel est le bilan après 10 années d'existence ?
Personnellement je suis déçu car au fil des années les promeneurs, cyclistes et cavaliers, sont moins présents et l'entretien ne semble plus être assuré. Le manque de civisme de certains (voir lien ci-dessous) est sans doute une des raisons de cette désaffection.
Un visiteur Trélonnais de mon blog m'a envoyé ces quelques photos prises près de l'ancienne Gare de Trélon, à l'entrée de la voie verte de l'Avesnois ! Certes, il semble bien que les poubelles à cet endroit ne soient pas ramassées régulièrement, mais pour autant, est-ce une raison suffisante pour permettre à certains habitués des lieux de transformer cette aire de repos en dépotoir ?
http://chris59132.canalblog.com
Pourquoi je rédige cet article aujourd'hui ? La réponse est ci-dessous :
A 7 kms de Trélon nous sommes à Momignies (Belgique). C'est à l'emplacement de cette ancienne gare que la ligne de chemin de fer 156 a été aménagée en RAVEL (Réseau autonome de voies lentes) jusque Chimay sur une distance de 12 kms. Elle a été inaugurée en 2013
A cet emplacement se trouve un wagon sur lequel on peut lire :
Ici, le 29 Août 1942 à la suite
du débarquement de Dieppe
du 19 Août, plus de 1500 prisonniers
canadiens affamés sont restés renfermés
dans des wagons de ce type sous
une chaleur épouvantable.
Leur détresse n'eût d'égal
que leur courage
La signalétique est bien présente et particulièrement soignée :
Paysage sur la Fagne
On a conservé certains panneaux de signalisation inhérents à l'ancienne ligne.
Des centaines de pommiers de variétés différentes ont été plantés...
... grâce à la souscription de nombreux habitants. En contrepartie, des plaques "souvenir" ont été apposées sur les anciennes traverses des rails érigées à côté de chaque pommier.
CONCLUSION
Chacun aura compris la comparaison que j'ai souhaité faire. Une fois de plus nos amis Belges ont fait preuve d'imagination et la voie qu'ils ont tracée et aménagée est un modèle du genre dont nous devrions nous inspirer à l'avenir.
TRELON - La Place Godard-Desmarest
Cette belle cpa nous montre cet endroit vers 1910, avant l'implantation du Monument aux morts en 1922. Comme souvent après la pluie, on constate combien la route et les trottoirs sont dégradés à cette époque. La Place porte alors le nom de Hippolyte Godard-Desmarest * en mémoire à cet homme qui dirigeait alors la Verrerie Blanche toute proche et dont j'ai souvent évoqué l'existance dans ces pages. Il habitait alors le château des Carmes situé à proximité de la Verrerie (voir liens).
(*) - Homme politique français né en 1796 à Paris et décédé en 1867 à Trélon. Il fut Lieutenant de chasseurs à cheval. Il quittera ensuite l'armée pour se lancer dans l'industrie, et dirigera une manufacture de verrerie à Trélon. Conseiller général, il est député du Nord de 1853 à 1866, siégeant dans la majorité soutenant le Second Empire (Source Wikipédia)
Liens connexes :
Cette superbe carte postale colorisée du début du XXe siècle est absolument inédite et je la découvre aujourd'hui tout à fait par hasard. Sans toutefois modifier les couleurs, je l'ai améliorée au regard de sa version originale et ceci pour la simple raison qu'elle me tient particulièrement à coeur.
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Je viens de me rendre acquéreur de cette carte postale plutôt rare du début du XXe siècle. Elle vient compléter les trois suivantes (ci-dessous) déjà éditées sur le blog. On notera que cette salle de billard est elle aussi richement décorée, notamment avec une belle collection d'armes sur un des murs, peut-être un souvenir de la carrière militaire du propriétaire précédent* qui fut lieutenant au 1er régiment de chasseurs à cheval.
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FERON - Paysage champêtre
Le nom du village de Féron doit sans doute son nom au fer que l'on extrayait autrefois sur son territoire. Il existait en effet des fourneaux pour la fonte du fer. Ces petits établissements appartenaient à l'Abbaye de Liessies ainsi que la totalité du village. A Couplevoie, hameau voisin, une minière ouverte en 1733, occupait 437 ouvriers. C'était alors une des plus riches du Hainaut (subsiste encore aujourd'hui le nom de la rue de la Minière. Les fourneaux de Féron fabriquaient notamment des plaques de cheminée appelées aussi "taques" que l'on trouve encore dans certains immeubles de la région (voir lien). A Trélon, Glageon (Laudrissart) et Ohain on exploitait également le fer. En 1748, on compte 3 fourneaux et 6 forges à Trélon où subsiste encore le nom de la rue du Fourneau, peut-être en référence au premier fourneau qui serait apparu près de l'étang du Hayon, en bordure de la forêt vers 1400. L'église de Féron date de 1614, c'est une des rares églises fortifiées de l'Avesnois.
Lien connexe :
Cette plaque de cheminée en fonte est un exemple d'une fabrication traditionnelle de l'Avesnois. Elle est appelée également taque à feu. Elle a probablement été coulée pour marquer l'influence de la famille de Mérode sur la sidérurgie locale au XVIIIe et XIXe siècle. notamment au Hayon à Trélon.
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