Un aperçu rare de l'intérieur de l'église vers 1910

L'église Saint Martin aujourd'hui. Elle est de style  néo-classique et a été édifiéée en 1845. Elle offre la particularité d'être entièrement bâtie en pierres grises.

  Les Orgues Delmotte de 1885 ont été restaurées en1998 et bénéficient depuis 2010 de la protection au titre des monuments historiques.

Outre les cartes postales et photographies anciennes, les documents imprimés ou écrits peuvent au besoin témoigner de l'existence de certains commerces ou entreprises. C'est le cas ici avec le document publicitaire (en haut à gauche) qui date de 1883. On y découvre l'existence d'une carrière et fours à chaux à Ohain Lez Trélon. A cette époque, il faut savoir que la population du petit village d'Ohain ne croît que très lentement et les limites de son territoire avec celles de Trélon ne sont véritablement fixées que depuis 1730. Il faudra donc un certain temps avant de situer géographiquement Ohain,  d'où l'emploi transitoire de "lez" (près de) qui sera utilisé jusque la fin du XIXe siècle.

Le second document (en haut à droite) nous montre une entête de lettre commerciale de la Corderie de Trélon qui était exploitée dans les années 30 par Jean Beghin. Ce dernier avait repris cette activité à la suite d'un incendie des bâtiments de la corderie Charié en 1931 (près des Ets Falleur). Dans les années 50, je me souviens que la famille Béghin habita longtemps la maison occupée aujourd'hui par la gendarmerie.

Ici à gauche une publicité de la Samaritaine (Arthur Meunier) dont le magasin se situait en face la mairie:

http://chrisnord.sportblog.fr/563385/TRELON-Le-Commerce-Local/

Le second document nous montre une entête de lettre de la Verrerie Parant dans le milieu des années trente qui, après s'être appelée verrerie noire, reprend la dénomination de verrerie blanche suite à sa spécialisation dans le flaconnage pour parfumerie.

http://chrisnord.sportblog.fr/440054/TRELON-Les-Verreries-1/

http://chrisnord.sportblog.fr/727968/TRELON-La-Verrerie-noire/

http://chris59132.canalblog.com/archives/2011/09/11/22003245.html

 http://chris59132.canalblog.com/archives/2010/11/25/19697415.html

Voici une cpa inédite de l'école maternelle entre les années trente et quarante. Au premier plan on peut voir une pompe publique d'eau potable à mouvement rotatif.

Aujourd'hui l'école est devenue la mairie

A l'instar de Féron (article précédent), les cpa sur le village d'Ohain ne sont pas très nombreuses. Celle-ci, du début du siècle passé, est sans doute la plus belle mais aussi la plus rare. Elle provient d'un éditeur Belge et nous montre une fête foraine sur la grand-Place. Au fond à gauche on distingue des balançoires très en vogue à cette époque. Cette superbe cpa ira rejoindre le cercle très restreint des quelques cartes postales qui méritent les trois étoiles que j'ai attribuées en fonction de plusieurs critères : Qualité du cliché, composition, animation, rareté. Bien entendu cela n'engage que moi et mon avis personnel ne fait pas nécessairement autorité en la matière.

Dans la cartouche on peut lire : "Villaige de Ohein". - Vue prise du nord-ouest. La situation perchée du village, le plus haut du département du Nord après Anor, est ici bien rendue. De nombreuses chaumières sont disséminées parmi le paysage verdoyant et l'église, dédiée à Saint Martin, domine l'ensemble. Elle est construite en pierre et coiffée d'ardoise. La tour reçoit une flèche peu élevée accompagnée de quatre clochetons posés en encorbellement. L'édifice sera entièrement reconstruit en 1845 dans le style néo-classique.

Détail de l'illustration

Voici une cpa plutôt rare vers 1900 qui nous montre une chaussée fortement dégradée. A  cette époque, les réseaux d'assainissement sont rares. La prise de vue est assez austère mais heureusement, la présence d'un attelage vient agrémenter la scène.

Une autre cpa du même endroit une vingtaine d'années plus tard.

Aujourd'hui la place a été aménagée et un parking a fait son apparition.

Comme en 1870, la première guerre mondiale a complètement désorganisé l'économie et la monnaie en vigueur dont la contrepartie était basée sur les réserves d'or et d'argent. Les pièces d'or, d'argent et même de bronze furent  thésaurisées par les particuliers. L'État cessera leur frappe. Dès 1914, pour palier le manque de liquidités, l'état autorisera les chambres de commerce, unions commerciales, villes et communes à émettre des bons de monnaie n'ayant cours que localement, et en particulier chez les commerçants.

Ci-dessus un superbe bon de monnaie de 10 francs émis par la ville de Fourmies signé par Ephrem Coppeaux qui fut maire de 1908 à 1931.

Après guerre, on trouve parfois des pièces de nécessité communes à deux villes, comme ici Fourmies et Trélon qui  y ont réuni leurs blasons.

  Ci-dessus, à gauche,  un exemplaire de jeton-monnaie en carton !

(ville de Fourmies)

Ces bons de monnaies peuvent être facilement imités. Sur ce joli bon de 5 frs émis par la commune de Wignehies, une mention particulière a été ajoutée afin de dissuader d'éventuels faussaires.

Les cartes postale et autres documents sur Ohain sont plutôt rares, néanmoins voici une nouvelle cpa qui nous montre le poste de douane rue de Momignies dans les années cinquante.

Cette plaque de cheminée en fonte est un exemple d'une fabrication traditionnelle de l'Avesnois. Elle est appelée également taque à feu. Elle a probablement été coulée pour marquer l'influence de la famille de Mérode sur la sidérurgie locale au XVIIIe et XIXe siècle. notamment au Hayon à Trélon. Le blason représenté est celui d'Herman de Mérode. On sait également que la puissante Abbaye de Liessies possédait une fonderie de taques à Féron, notamment au Pont de Sains.

A Eppe-Sauvage, ce sont les descendants d'une ancienne famille du Hainaut, les Polchet, qui pratiqueront leur savoir-faire sidérurgique et métallurgique au Voyaux près d'une forêt et d'un étang. C'est à cet endroit que se trouve leur château. Ils contribueront ainsi à la prospérité du village et à l'enrichissement intérieur de l'église. Une pierre tombale du milieu du XVIIIe siècle nous indique que François et Charlotte Polchet sont inhumés dans cette église.

La fonderie Lobet s'établit à Trélon à la fin du XIXe siècle. Elle fonctionnera jusqu'à la veille de la seconde guerre mondiale. Elle fabriquera entre-autres des plaques d'égout dont on peu voir ci-dessous un exemplaire avec signature (cliquer sur l'image pour zoomer). Le minerai local faisant défaut (Ohain et Couplevoie), c'est désormais avec une fonte importée qu'il faudra travailler.

D'après une étude réalisée en 1927,  le nombre d'entreprises métallurgiques a considérablement diminué dans le sud-Avesnois, il subsiste :
à Anor : Victor Poitte et les Forges de Milourd, à Fourmies : Quatre  fonderies (Delsaux, Dorvillers, Noiret et Pétiaux) ainsi qu'une chaudronnerie en fer (Pamart), et enfin la fonderie Pierre Ansiau à Trélon (sans-doute le successeur de la fonderie Lobet).

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 Cette cpa vers 1920 nous montre la Laiterie d'Ohain-Trélon qui regroupait également celle d'Eppe-Sauvage. Elle pasteurisait le lait et produisait du beurre.