SAINS DU NORD - Les Ponts SNCF
J'avais réuni un certain nombre de cpa sur les anciens ponts SNCF qui sont nombreux du côté de Sains du Nord et Avesnes, avec l'idée de les publier prochainement dans un article, ceci, en insistant sur les hauteurs limitées pour les poids-lourds. En effet, les dimensions de ces ponts obligent très souvent les chauffeurs routiers à se déporter pour emprunter l'axe central de l'arche du pont, ce qui n'est pas sans danger. Finalement je publie cet article maintenant suite à une curieuse coïncidence. Alors que je me rendais à Avesnes aujourd'hui même, je me suis retrouvé face à un camion coincé sous l'un de ces ponts situé entre Avesnes et Avesnelles ! Bien sûr j'ai dû faire demi-tour, non sans avoir pris une photo de ce fait-divers sans doute lié à la négligence du chauffeur qui devait mal connaître la hauteur de son camion (sûrement 3 m) au regard de ce pont limité à seulement 2,70 m !
Heureusement pas de conséquences, juste quelques dégâts sur le haut de la caisse en contact avec le pont
Ces ponts de briques étaient amplement suffisant pour le trafic hippomobile de l'époque, ici le pont de Sains au début du XXe siècle. A droite, un accès permetd'accéder à la ligne.
Ici vers 1925, il a subi une restauration
Ci-dessus, une version colorisée vers 1935, avec prise de vue dans l'autre sens. Un garde-fou a été ajouté.
Dans les années cinquante, la route du Pont de Sains semble enfin correctement matérialisée.
Enfin voici cette route très roulante telle qu'elle est aujourd'hui. La hauteur du pont est limitée à 3,90 m, mais il existe une petite marge de sécurité qui doit permettre de faire passer avec précaution un camion de 4 m maximum dans l'axe central de la route.
Ici un autre pont entre Sains du Nord et Glageon dans la forêt, limité à 3.60 m. Des balises d'obstacle réfléchissantes viennent d'y être installées.
Le Pont de Sains du Nord (centre) situé entre deux virages dans une descente et lui limité à 4 m
En résumé, sur ces 4 ponts on trouve une hauteur limite de
2,70 m, 3,60 m, 3,90 m et 4,00 m !
SAINS DU NORD - La Mairie et la Place
SAINS DU NORD - La Grotte ND de Lourdes
SAINS DU NORD - La Place
SAINS DU NORD - La Rue Jules Hiroux
SAINS DU NORD - Vue Aérienne
SAINS DU NORD - L'Usine Péquériaux
Voici un nouvel aperçu, au début du siècle dernier, de cette fabrique de sacs en jute qui se situait route de Trélon. Il faut savoir qu'à cette époque certaines marchandises ne peuvent être transportées que dans des sacs très solides (céréales, pommes de terre, charbon, matériaux ...). Le jute est la matière idéale et les débouchés commerciaux sont donc nombreux, d'où l'existence de cette usine.
Le travaill de livreur de charbon était particulièrement pénible. Les sacs pesaient 50 kg et il fallait souvent descendre ou gravir des marches. A Trélon "les anciens" se souviennent de G. Dunoyer, et plus près de nous Marceau Ribaut et Clothaire Martin.
FOURMIES - Vues Aériennes
Voici deux cpa aériennes des années cinquante. Elle témoignent d'un passé industriel glorieux et ne nous montrent qu'une infime partie des nombreuses usines qui existaient à Fourmies, mais aussi dans tout le Sud-Avesnois,
Malheureusement l'essor économique de notre région fut stoppé brutalement en 1914 par la guerre. L'occupant dévasta notre industrie textile à presque 90%.
Ci-dessus, un bel exemple de destruction systématique d'un Tissage mécanique par les Allemands (1917) ...
... ou dans cette usine de Filature et Tissage de jute à Sains du Nord (Pécquériaux)
Avant et après le départ des Allemands.
Suite à un rapport dressé aussitôt l'armistice par une Commission chargée de rendre compte des dévastations, il apparait que 75 usines, en activité en 1914, ont été visitées, à savoir :
55 filatures de laine peignée avec 735.500 broches
13 tissages de laine avec 3550 métiers mécaniques à tisser
1 peignage de laine de 55 peigneuses
3 filatures de laine cardée représentant 6000 broches
2 tissages de laine cardée avec 10 métiers
1 usine de jute de 1800 broches et 70 métiers
Sur ces 75 usines, seules 5 filatures de laine peignée et une de laine cardée ainsi que le peignage Droulers subsistaient encore et pouvaient redémarrer après de sérieuses réparations du matériel.
Quand aux autres usines, elles avaient été ou incendiées ou démolies, ou complètement dépourvues de leur matériel, qui avait disparu ou avait été brisé. Les machines à vapeur ont été soit cassées, soit détériorées tout comme les générateurs. Les bâtiments sont dans un état désastreux. Les coffres-forts ont été fracturés, les livres de fabrication, d'échantillonnage, les collections, les références représentant un labeur de 30 ans, ont été emportés en Allemagne. Le stock considérable et nécessaire au fonctionnement de ces usines, a été confisqué. Plus globalement pour la région, c'est la totalité des 15000 métiers à tisser qui ont été détruits !
(Sources : Etudes publiées par la Fondation de la Société Industrielle à Fourrmies-1927)
J'ai édité d'autres articles sur l'industrie textile, cliquer sur ce lien :
http://chrisnord.sportblog.fr/707614/FOURMIES-L-Industrie-Textile/