Cette carte-photo allemande nous montre la rue Victor Hugo et la Place d'Armes sous l'occupation allemande qui durera plus de 50 mois. Henri Deloffre, qui a écrit un livret intitulé "Souvenirs d'Avesnois" cite : « Les stocks de farine ne tinrent pas longtemps. Tout est rationné : la viande, le pain, le charbon... même, les vélos sont réquisitionnés. L'hiver 1916-1917 se révèle particulièrement dur. Il fait - 20° en mars. L'hiver suivant, moins rigoureux, est d'autant plus rude que tout manque, y compris les chaussures.»

NDLR : Alors que nous approchons du 11 novembre qui commémore l'armistice de 1918, dès le 1er janvier 2014 nous rentrerons dans l'année qui commémore le 100ème anniversaire de cette guerre. Cela fait maintenant plus de 6 ans que je publie des documents et commentaires sur cette période qui fut particulièrement difficile et destructrice dans notre région. Pour le moment, il m'est difficile de reprendre tous les articles édités sur ce sujet en les classifiant dans une nouvelle rubrique. Cependant il vous est possible de retrouver tous les documents "image" édités en consultant l'album (guerre 14-18) qui se trouve dans la colonne de gauche du blog. De plus, (c'est une nouveauté), vous pourrez utiliser un nouveau diaporama en mode plein écran.

(Copie de page Google)

Mon blog étant particulièrement bien référencé chez Google, vous pouvez également retrouver la majorité de mes articles en procédant ainsi :

• Ouvrir le moteur de recherche Google
• Inscrire par exemple : AVESNES SUR HELPE-Guerre 14-18, la page web va s'ouvrir par défaut.
• Vous choisissez la fonction "image" et vous obtiendrez alors la page telle qu'elle est est représentée ci-dessus.
• Vous cliquez sur l'image choisie et vous retrouverez alors mon article correspondant

Bien sûr cette recherche par l'image est valable pour tout autre article (nom d'une localité, d'une rue, d'un monument, d'un château...voire d'un nom de famille.)

Voici une nouvelle cpa remarquable. Elle concerne l'occupation allemande à Avesnes sur Helpe durant la première guerre mondiale. Durant cette période, les services publics subsistent aux côtés de l’administration allemande, mais leur pouvoir est très réduit. Le préfet du Nord ayant été arrêté et déporté en Allemagne,  c’est le sous-préfet d’Avesnes-sur-Helpe, M. Anjubault, qui est désigné par les Allemands pour faire fonction de préfet... Pour en savoir plus, cliquer sur le lien "Chemins de mémoire" ci-dessous :

 http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/structures-de-loccupation.html

Découvrez un de mes articles sur l'occupation allemande dans le Sud-Avesnois :

http://chris59132.canalblog.com/archives/2012/10/25/25412039.html

NDLR : Mes articles sur ce sujet étant trop nombreux, je vous invite à les découvrir à l'aide de Google en inscrivant

"Avesnes sur Helpe Guerre 14-18" dans le moteur de recherche

Rappel : Le 3 août 1914, l'allemagne envahit le Belgique et déclare la guerre à la France. Le 5 août marque le début de l'encerclement de la place fortifiée de Liège (Belgique) par les Allemands et la résistance des Belges jusqu'au 16 août. Cette résistance permet de déplacer des troupes françaises vers la Belgique, afin de s'opposer à l'armée allemande dont le mouvement général se trouve ralenti. Du 10 au 28 août 1914, La bataille des frontières marque la prise de contact entre les troupes allemandes et les troupes alliées. En Belgique, les 21 et 23 août c'est la bataille de Charleroi entre les Français et les Allemands et la bataille de Mons entre les Britanniques et les Allemands. Le 24 août, le général français Lanrezac ordonne la retraite générale vers le sud des soldats combattant en Belgique. 

Les trois cpa ci-dessous d'Avesnes sur Helpe nous montrent précisément le déplacement des troupes françaises et alliées qui se dirigent vers la Belgique en août 1914

Cette superbe cpa*** nous montre un jeune garçon qui admire et envie peut-être ces cavaliers vêtus de leur magnifique uniforme, mais sait-il qu'ils partent au combat ?

Cette autre cpa dont le cliché a été pris au même endroit nous montre des fantassins avec leur uniforme inadapté et un énorme paquetage de 26 kg sur le dos par une chaleur torride. A ce moment, beaucoup doivent envier leur camarades cavaliers.

Toujours à la même période, ce sont des Anglais qui défilent dans Avesnes. Ils vont se rendre également sur le front en Belgique (Mons)

Un Cavalier Dragon en 1914

En 1914 la première guerre mondiale a commencé comme une guerre Napoléonnienne, avec pas moins de 18 régiments de cavalerie (hussards, dragons, cuirassiers) qui se lancent vers le nord. Trois semaines de déplacements opérationnels sur plusieurs centaines de kilomètres, en plein été, par une chaleur étouffante (plus de 40°), avec des milliers de chevaux arnachés, portant Dragons et Cuirassiers. Pas besoin de bataille car le Corps de cavalerie engagé s'écroula dans une sorte d'auto-destruction. Les chevaux furent mis dans un tel état d'épuisement que le 1er Corps ne put participer à la première bataille de la Marne qui allait suivre. De l'état d'usure de cette cavalerie, des témoins ont raconté : "Nous ne marchions qu'au pas, car les chevaux auraient été incapables de faire cent mètres au trot, peu nourris, amaigris, jamais ou peu dessellés, les chevaux ont des plaies suppurantes, beaucoup meurent en chemin." Cet effondrement, du 1er Corps de cavalerie en août 1914, rappelle étrangement ce qui s'était passé un siècle plus tôt en juin-juillet 1812 en Russie.

Un fantassin en 1914

Mais alors, que dire de ces fantassins partis au combat avec ce type d'uniforme et leur paquetage de 26 kg, sous la chaleur torride de ce mois d'août 1914 ? Combien de victimes à cause de cette tenue inadaptée pour les longues marches, le combat et le camouflage ? Au regard du traitement réservé aux chevaux dont-il est question plus haut, on peut dire que l'animal n'avait rien à envier à l'homme !

Voici deux cartes-photo allemandes qui datent de 1917, sous l'occupation.  La première ne permet pas de situer l'endroit précis, mais certains visiteurs du blog pourront peut-être donner des indications. La seconde concerne un endroit plus connu de Wignehies : Le Pont Boussus.

En ce 11 Novembre, j'ai choisi cette photo du cimetière de la Désolation à Guise. En effet, celui-ci  offre la particularité de contenir  les sépultures de soldats de différentes nationalités (Français, Allemands, Britanniques ...) et de différents cultes religieux (Croix latines et stèles musulmanes). C'est la guerre qui a opposé ces soldats et c'est ce cimetière qui finalement les a réunis. Puisse cela nous faire réfléchir sur le regard que nous portons sur "l'autre", sa couleur de peau, sa culture, sa religion.

La bataille de Guise du 29 août 1914 est une contre-offensive lancée par la Ve armée française pour tenter d'empêcher le passage de l'Oise par les Allemands.  Elle retardera quelque temps l'avance allemande et pertubera les plans du haut commandement allemand, en faisant perdre du temps à von Bülow sur l'ordre de marche prévu mais aussi sur l'armée de von Kluck. Un retard qui sera préjudiciable au plan Schlieffen avec la bataille de la Marne qui allait suivre.

Si je parle de la bataille de Guise c'est parce qu'elle s'est déroulée pas très loin de chez nous et qu'elle  nous concerne particulièrement. En effet, au plus fort de l'affrontement, le 1er corps d'armée fort de 30 000 hommes de troupes fraîches sera lancé dans la bataille. Il est Composé essentiellement d'hommes du département du Nord, animés d'une ardeur furieuse à la pensée que l'ennemi a envahi leur terre natale et menace leurs foyers. Ce renfort sera déterminant  pour stopper l'offensive allemande. Un de mes oncles du 43ème RI de Lille en faisait partie et sera tué le 29 août à l'âge de 20 ans à La Hérie La Vieville. C'est d'ailleurs en recherchant son hypothétique sépulture  que j'ai été amené à visiter ce cimetière (parmi d'autres) où j'ai pris cette photo. Presque 100 ans après sa mort, je cherche toujours celle-ci, mais en vain ...

Nota : J'ai déjà édité de nombreux articles sur cette guerre, et notamment à l'occasion du 90ème anniversaire de l'armistice en 2008. Vous pourrez les retrouver en cliquant sur le lien suivant :

http://chrisnord.sportblog.fr/r22366/1ere-guerre-mondiale/

Cette superbe cpa colorisée *** date de la fin des années vingt. La prise de vue est parfaite et a été réalisée depuis les hauteurs de la route de Saint Aubin. Outre l'animation du premier plan on découvre bien l'étang mais le moulin a disparu et nous verrons pourquoi ensuite.  Au fond on distingue la collégiale et les casernes.

De la même période et du même éditeur (Editions Couture) voici deux autres cpa. Ci-dessus la prise de vue a été réalisée sans doute à bord d'une embarcation.

J'avais déjà édité en juillet 2011 un article sur ce moulin et je m'étais intérrogé sur les motifs de sa disparition brutale (cliquer ICI) car selon certains témoignages ce moulin fonctionnait encore au début du XXe siècle. La réponse est sur cette cpa (rare). Elle ira rejoindre l'album du blog "guerre 14-18" qui contient déjà de très nombreux documents  similaires sur les destructions massives de l'armée allemande à la fin de l'occupation de notre région qui aura payé un lourd tribut à cette guerre.

NDLR : En 2014 on commémorera le centenaire de cette terrible guerre. A tous les niveaux, le sud-Avesnois doit dores et déjà se mobiliser pour préparer cet évènement de très grande ampleur.

Avec l'école du Point du jour à Anor, l'école de la Rue d'Hirson fut également réquisitionnée par les Allemands pour servir de camp aux prisonniers Français durant la guerre 1914-1918

Ce camp a déjà fait l'objet d'un article avec d'autres photos, cliquer ICI

Durant l'occupation allemande de 1914 à 1918, il existait à Fourmies un camp de prisonniers français  à l'emplacement de la filature Divry sur la route de Wignehies. Une infirmerie de campagne avait même été dressée à l'intérieur du camp. 

A la fin de la guerre, ce même camp servit pour les prisonniers allemands apparemment peu nombreux si j'en juge par le nombre de militaires français présents dans ce groupe. On fond on aperçoit l'infirmerie de campagne.

Durant l'occupation allemande, le collège Saint-Pierre fut réquisitionné par les allemands afin de le transformer en hôpital, comme l'atteste cette carte-photo. A la fin des hostilités, la très dévouée Jeanne Rousselle*, qui s'était mise au service des malades et nécéssiteux durant l'occupation, fit entrer beaucoup de malades et orphelins dans cet établissement.  Elle deviendra ensuite directrice du Préventorium de Trélon.

(*) http://chrisnord.sportblog.fr/786607/TRELON-Le-Preventorium/

Voici deux belles photos prises à Anor durant l'occupation allemande de la guerre 14-18. Cette maison semble avoir été réquisitionnée. Où se situe t-elle exactement, existe t-elle encore aujourd'hui ? Des visiteurs de ce blog trouveront peut-être les réponses.

Ce cimetière militaire de la première guerre aurait disparu !

C'est en tout cas le constat dressé par deux passionnés d'histoire locale :  Henri Botteau à Marbaix et Henri Verhaeghe à Sains du Nord.