Voici une série de photos exceptionnelles de 1948, 1949 et 1953. Elles témoignent des traditions religieuses qui tiennent encore une place importante dans la société de cette époque. Des processions se déroulent à l'occasion de certaines grandes fêtes chrétiennes. A Fourmies, elles sont organisées par la paroisse mais aussi sous l'égide des écoles religieuses locales, notamment l'Institution Saint Louis, comme c'est le cas ici.
1948 (Reproduction interdite)
Des jeunes filles portent des bannières. Du sommet de celles-ci partent des rubans tenus par des enfants. Des inscriptions sont portées sur celles-ci. Le mot chœur signifie "Groupe" et P.P.N "Priez pour nous"
1948 (Reproduction interdite)
La procession déambule ainsi dans bon nombre de rues qui, pour la circonstance, ont été décorées par de nombreuses guirlandes et fanions
1949 (Reproduction interdite)
Les enfants de chœur ouvrent la procession
1949 (Reproduction interdite)
Ici la procession descend la rue Edouard Flament et passe devant le bâtiment des Bains-douches
1949 (Reproduction interdite)
Les filles sont toutes vêtues de blanc et portent un nœud blanc dans la chevelure
1953 (Reproduction interdite)
Ici on traverse la rue Saint Louis, le cœur du Centre-ville. Sur une des nombreuses bannières on peut lire "Je répandrai d'abondantes bénédictions sur toutes vos entreprises"
1953 (Reproduction interdite)
Pour terminer, voici la procession à proximité du Théâtre Municipal. A droite, Mademoiselle Leduc Emilienne a été reconnue. Elle encadre les plus jeunes.
Ces processions comptent parmi les dernières de ce type en France. Ensuite une génération de jeunes s'inscrira dans une culture en rupture avec la précédente. Les années 60 à 75 seront marquées par la chute de la pratique religieuse. Les prises de position officielles de l'église à partir de 1967, notamment sur le célibat des prêtres et la contraception, les évènements de 68 en France, la diversification de l’offre religieuse et spirituelle, auront des effets dévastateurs. Le nombre de prêtres sera divisé par cinq en cinquante ans ! Aujourd'hui, le rôle joué par les laïcs a pris de l'importance et une paroisse ne peut plus fonctionner normalement sans leur aide.
Un grand merci à Anne-Marie Gravez pour le prêt des photos ci-dessus.