On sait que notre région n'est pas à l'abrit des séismes, j'ai d'ailleurs le souvenir d'en avoir ressenti un chez moi à Trélon en 1995 à 4h du matin !. Récemment, le 11 novembre, un séisme a touché les départements de la Drôme et de l'Ardèche en provoquant d'importants dégâts. Selon les scientifiques il pourrait avoir été causé par l'activité humaine, notamment au regard de la présence d'une carrière.
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Séisme en Ardèche : une origine humaine est-elle en cause ?Cinq jours plus tard, certains secrets du séisme qui a causé d'importants dégâts dans le Sud-Est de la France restent enfouis. Lundi, peu avant midi, une secousse d'une magnitude de 5,4 a ébranlé les alentours de Montélimar, dans la Drôme et l'Ardèche. Au moins quatre personnes ont été blessées, tandis que de nombreux bâtiments ont subi d'importants dégâts.
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Dans un document de travail, qui a été consulté, la « cellule post-sismique », nom du collectif de chercheurs qui se mobilisent après un tremblement de terre en France, s'interroge précisément : « La présence de la carrière en activité située au-dessus de la faille supposée avoir rompu ne peut-elle pas avoir contribué au déclenchement du séisme ? » La carrière de calcaire en question, qui se situe entre la commune du Teil et de Viviers, à quelques kilomètres de Montélimar, est la propriété du groupe Lafarge. Il s'agit même du site historique de l'entreprise, exploité depuis 1833. En 2018, la société avait demandé et obtenu un renouvellement ainsi qu'un permis d'extension de son exploitation.
Bizarreries ?
Alors qu'un séisme de magnitude 4,8 s'est produit le 11 novembre à 11 km de Montélimar, Les scientifiques ont relevé plusieurs bizarreries, notamment la présence de failles visibles en surface pour un séisme de cette intensité.
Si les chercheurs explorent cette piste en particulier, c'est qu'ils ont relevé certaines bizarreries autour du séisme du 11 novembre. La première est sa très faible profondeur. En effet, les mesures sur le terrain rapportent que l'événement est survenu entre un et deux kilomètres dans la croûte terrestre. Or, c'est très étonnant pour un pays comme la France où les séismes se situent généralement entre 5 et 20 kilomètres de profondeur. Une faible profondeur est une particularité que l'on retrouve lors des séismes induits par l'activité humaine, souligne Jean-Robert Grasso, membre du laboratoire ISTerre (université Grenoble-Alpes), spécialiste du sujet.
L'autre particularité qui intrigue les sismologues, c'est le très faible nombre de répliques. En effet, " Après un choc principal d'une magnitude de 5, on pouvait s'attendre à beaucoup plus de répliques".
D'où un questionnement sur l'origine du séisme en relation avec son caractère très superficiel », indique encore le « collectif post-sismique » dans son dernier bilan.
Le site Lafarge vu du ciel
NDLR : A la lecture de ces articles de presse, et en attendant les conclusions définitives des enquêteurs, j'ai bien sûr imaginé qu'un pareil "scénario catastrophe" pouvait également se produire chez nous. En effet, la carrière présente à Glageon a elle aussi obtenu une autorisation d'extension sur le territoire de Glageon et Trélon, avec l'accord des maires concernés, officiellement pour des raisons de maintien de l'emploi existant. Toujours est-il qu'à terme, le Sud-Avesnois, comprenant notamment les communes de Glageon, Trélon et Wallers en Fagne est entrain de devenir un terrain d'extraction du calcaire sans limites et ce n'est pas rassurant. Tout ceci sans évoquer les problèmes liés à l'environnement, à l'hydrologie et surtout aujourd'hui au développement de l'activité induite du transport terrestre qui a lui aussi pris des proportions inquiétantes et qui ne peut éviter la traversée difficile et réglementée du Centre-ville de Trélon qui n'est plus adapté à une telle circulation aujourd'hui, notamment au regard d'un passage alterné et des sorties d'écoles présentes sur le parcours.