Sur cette cpa du début du XXe siècle et au delà de cette grande place et son kiosque à musiciens, ce sont les cheminées fumantes d'usines qui attirent l'attention. A proximité on trouve deux filatures (Bachelart et Jourdain) et un tissage (Boussus).  La seconde guerre n'est pas encore déclarée et l'industrie textile est encore prospère.

Voici une nouvelle cpa colorisée de cette rue commerçante au début des années trente. La seconde boutique à droite est celle d'un coiffeur (cliquer ici), l'autre est une succursale des Docks du Nord. Avant d'être la Rue Jean Jaurès c'était la rue Nationale (cliquer ici).

La même prise de vue aujourd'hui. Le Dock du Nord est devenu un établissement bancaire, le magasin Bisiaux et le Coiffeur Chébeau ont été réunis en un seul commerce : La Maison de la Presse.

Une cpa plutôt rare du début du XXe siècle qui nous montre la route de Fourmies avec à droite le vieux chemin qui mène également à Fourmies. Au premier plan l'Epicerie Centrale. Comme souvent à cette époque, la route est particulièrement détériorée.

(Cliquer sur les images pour zoomer)

L'ancienne épicerie est aujourd'hui une maison particulière masquée en partie par la végétation.

A l’origine, la propriété ci-dessous fit l'objet d'un legs en 1878 de la part de Florent Fontaine, habitant Wignehies . Il demande que celle-ci devienne un hospice pour vieillards. A la même époque, un autre habitant de Wignehies, Auguste Carlier, lègue aux pauvres une somme de 150 000 francs, à charge pour la commune d’établir un hospice pour  les vieillards qui portera désormais le nom des deux généreux donateurs.

En 1914 l'établissement est complètement détruit. A la fin de la guerre, c'est la propriété d'un riche industriel textile, Paul Legros, qui deviendra la nouvelle maison de retraite.

Le château Legros vers 1920 (cpa colorisée)

Le château Legros vers 1930 après sa reconversion en hospice

Sur cette cpa des années soixante on découvre les nouveaux bâtiments modernes qui se fondent très bien dans l'ensemble. La magnifique clôture et ses grilles ont été préservées.

Ci-dessus et dessous, la façade de l'établissement telle qu'elle est aujourd'hui. Les lucarnes ont disparu tout comme les grilles d'enceinte. Les nouveaux bâtiments "zébrés" sont bien loin de s''intégrer au château. L'ensemble a perdu l'élégance qui prévalait encore dans les années 60 (surcoûts  de restauration obligent). Le nom "Hôpital- Hospice Fontaine-Carlier"subsiste toujours sur le fronton. Dans le cadre d’un vaste programme d’humanisation des maisons de retraite, d’importants travaux ont été réalisés en 1993. C'est devenu un EHPAD (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes).

En 1927 il subsiste 4 usines textiles à Wignehies : G. Bulteau (Filature de laine peignée), Delahaye (Filature et tissage), SA des Ets Boussus (Tissage mécanique), SA des Ets Jourdain (Filature de Laine peignée)

On découvre  sur cette cpa des années cinquante, l'usine Boussus et le château Boussus.

Ci-dessus, une cpa colorisée vers 1925 qui nous montre la façade du château longtemps abandonné et qui sera rasé dans les années cinquante. Vous pouvez retrouver d'autres cpa de ce château en cliquant ici et ici

Lien connexe :

http://chris59132.canalblog.com/archives/2011/02/19/20429179.html

La Rue Jean Jaurès est l'artère principale de la ville, c'est aussi une rue commerçante. On peut y voir  une succursale des Comptoirs Français. La présence d'autobus n'est peut-être pas étrangère à la présence de l'entreprise (Eliet) qui était  installée à Wignehies.

J'ai déjà publié une cpa de cette rue dans le sens montant (cliquer ici), en voici une autre dans le sens descendant

Voici une cpa des années cinquante qui nous montre la rue Jean Jaurès vue depuis le pont Boussus. Au centre une succursale des Coopérateurs.

Dans la cartouche on peut lire : "Le Villaige de Wiuÿhies", la vue est prise de l'est-sud-est. Des chaumières environnées de verdure sont groupées par deux ou trois sur un relief légèrement accidenté. Au centre, l'église est coiffée d'ardoise. Elle est bâtie en moellons de pierre  couverts d'un enduit rosé. Le clocher est surmonté d'une flèche élancée en ardoise. La nef est éclairée de fenêtres hautes. Deux autres vaisseaux doublent la nef et le chœur de chaque côté. Un oculus éclaire et aère les combles de chacun des vaisseaux. L'édifice dédié à Saint Etienne, élevé en partie à l'époque romane, a été reconstruit au XIXe siècle.

Détail de l'illustration

Voici une autre cpa pas très courante qui nous montre l'école libre* telle qu'elle était au tout début du XXe siècle. Elle était située derrière l'église.

Aujourd'hui le bâtiment est toujours présent et seul le clocheton a disparu. L'école a été transformée en logements et porte désormais le nom de résidence Victor Hugo. Ci-dessus une partie de la façade avant et ci-dessous la façade arrière.

(*) C'est suite à une loi de 1850 que les écoles primaires ou secondaires fondées et entretenues par des particuliers ou des associations prendront le nom d'écoles libres. Essentiellement catholiques, elles deviendront par la suite des écoles privées et l'enseignement religieux disparaîtra progressivement des cours,  particulièrement dans les établissements financés dans le cadre d'un contrat avec l'état.