Les progrès de l'informatique font qu'aujourd'hui on peut se transporter dans les airs et photographier à n'importe quel endroit du globe des villes et villages avec une définition de plus en plus précise des lieux survolés. Plus extraordinaire encore, on a maintenant la possibilité de remonter le temps en obtenant des photos aériennes de certaines périodes du siècle passé, et ceci, dès la fin de la première guerre mondiale ! J'ai donc capturé pour vous quelques-unes de ces photos anciennes très bien conservées et qui concernent des communes du Sud-Avesnois. Celles-ci nous font découvrir la plupart du temps le patrimoine industriel de notre région dont une grande partie a disparu aujourd'hui.

La vue aérienne ci-dessus date de 1927 ***. Elle nous fait découvrir cet endroit qui se situe le long de la voie ferrée, au niveau du Pont du Fourneau et du viaduc.

Le même endroit aujourd'hui. Une nouvelle avenue a été créée et passe sous le viaduc. Celle-ci permet d'éviter la traversée du Centre-ville  pour desservir une nouvelle zône urbanisée (immeubles, piscine, caserne de Sapeurs-Pompiers, Hôtel de Ville...).

La Place Verte en 1927. A l'extrême gauche on peut voir l'ancien théâtre et son parterre qui sera détruit par un incendie l'année suivante (1928). A droite l'école Victor Hugo.

L'endroit a peu changé aujourd'hui. Fort heureusement, la Place Verte a été préservée de l'urbanisation. L'école est devenue l'Hôtel de Ville et le vieux théâtre a été remplacé par un autre plus moderne en 1932.

A SUIVRE

Bordée par le Rieu des Hameaux, cette rue est sans doute la plus  pittoresque du village.

Ici une ancienne demeure qui fut occupée à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle par des maîtres de forges (Goulart, Hufty, Moutier)

En face de cette propriété se trouve le lavoir

Depuis cette rue j'ai pris cette photo des Tourelles (XIXe) qui est aujourd'hui un restaurant.

 En zoomant sur la photo, j'ai été surpris de découvrir une toiture très ouvragée qui comporte quatre gargouilles en zinc sur la partie haute. En dehors de leur rôle décoratif, il semble bien qu'elles aient été percées pour évacuer l'eau de la partie plate du toit de la tour qui était à l'origine traitée en terrasse.

Voici plusieurs cpa qui nous montrent quelques aspects de ce bel étang dans la première moitié du XXe siècle

L'étang de La Lobiette offre la particularité de se situer sur deux pays (France et Belgique), sur deux départements (Nord et Aisne) et sur deux territoires communaux (Anor dans le Nord et Hirson dans l'Aisne). C'est aussi à cet endroit que l'Oise venant de Belgique fait son entrée en France en se jetant dans cet étang.

Cette belle vue aérienne "Lapie" (rare) doit dater des années cinquante. Elle nous montre au premier plan l'école du Terne. Plus loin, au second plan, on découvre l'ensemble du village

J'ai au moins deux raisons d'aimer ce cliché des années 80. C'est en effet la première fois que je peux présenter la place du Maréchal Joffre vue sous cet angle, peu de temps avant son aménagement. Quant à la chaussée  (au premier plan)   elle-a fait également l'objet de transformations récentes afin de rendre la circulation alternée. L'autre raison, c'est la présence de la dame à gauche portant un panier et vêtue d'un manteau bleu  et qui n'est autre que ma belle-mère ! Etonnant non ?

A Sains du Nord beaucoup ont connu l'ancienne clinique rose et son parc ...

... mais combien sont-ils à savoir que ce bel édifice a été détruit par un incendie durant la première guerre ? ...

... et reconstruit presqu'à l'identique.

Manifestement, Il est aujourd'hui à l'état d'abandon.

Cette rare cpa des années trente nous montre une messe célébrée en plein air  à l'occasion du pélerinage de Sainte Hiltrude. Celui-ci a lieu  à la chapelle érigée dans la forêt de Trélon. Aujourd'hui encore, une poignée de fidèles continuent à perpétuer le culte de la sainte qui remonte à l'an mil.

Cliquer sur le lien ci-dessous pour découvrir l'historique de ce pélerinage :

http://liessies.info.pagespro-orange.fr/Stehiltrude.html

Cet extrait de La Vie Catholique illustrée (N° 225 - Année 1949) nous montre un reportage sur l'étable modèle de M. Fernand Burelle. En titre on peut lire : les vaches donnent du lait en musique ! En effet, cet ingénieur technique d'agriculture avait installé un système permettant de diffuser de la musique dans l'étable dont le but était d'améliorer sensiblement le rendement laitier. De même, M. Burelle dirigeait à distance tous les travaux en cours de son domaine en communiquant par micro avec son autre exploitation distante de 1800 mètres. A noter qu'il fut également le pionnier dans l'utilisation des clôtures électriques. Outre les écoles agricoles françaises, de nombreux éleveurs belges, suisses, hollandais, américains ... ont visité cette exploitation considérée comme un modèle du genre. Il s'agit d'un domaine de plus de 100 ha exploité de père en fils par la famille Burelle. Au total c'est un troupeau de 192 têtes de race hollandaise pie noire, toutes inscrites au herd book et dont la sélection remonte de 26 à 29 générations !

J'avais déjà parlé de cet élevage moderne dans un billet précédent, vous pouvez le retrouver en cliquant sur le lien ci-dessous :

 http://chris59132.canalblog.com/archives/2010/11/21/19660509.html

Au tout début du XXe siècle, ce bel immeuble abritera Le Grand Hôtel . Il se situait à l'angle de la Rue de Grenoble et de la Rue Gambetta.

Il sera ensuite occupé par un grand magasin de tissus à l'enseigne Paul Cusse. Ce dernier avait trouvé un bon moyen de faire sa publicité par le biais de cartes postales publicitaires qui voyageaient ainsi dans toute la France (voir ci-dessous).

A l'image des autres immeubles situés près de la Gare, il sera très endommagé à l'issue de la guerre en 1918

Un peu plus tard (dans les années vingt), il servira à la Cie Daumer (Fabrique de peintures fondée en 1892)

L'immeuble dans les années 30

L'immeuble dans les années cinquante

Outre des logements, l'immeuble abrite aujourd'hui un restaurant