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Sur cette jolie cpa colorisée on découvre l'entrée de cette rue au début des années vingt. Elle est baptisée Grand'Rue et prendra ensuite le nom de rue Cousin Corbier, un ancien Maire de Fourmies entre 1900 et 1904.

Le même endroit aujourd'hui. Le Bazar du Pèle-Mêle a été détruit par un incendie dans les années 50 et transformé plus tard en Centre d'imagerie médicale, lui-même fermé en 2007 par décision préfectorale "suite  à de graves dysfonctionnements". A côté, l'immeuble abrite toujours la Banque Société Générale.

Ces cartes postales du début du XXe siècle nous montrent quelques aspects de cette rue qui relie Avesnes sur Helpe à Avesnelles sa voisine proche. Cette rue porte aujourd'hui le nom de rue Léo Lagrange. Toutes les petites communes qui entourent la Sous-Préfecture (2,24 km²) ont une superficie beaucoup plus grande qu'elle. C'est ainsi qu'Avesnelles à l'est et au sud s'étend sur 12,71 km², à l'ouest Saint Hilaire sur 15,41 km² et au nord Bas-Lieu sur 7,62 km². Ceci s'explique par le fait qu'Avesnes fut longtemps une ville fortifiée bloquée dans l'enceinte de ses remparts, et donc sans possibilité d'expension aujourd'hui, ceci tant sur le plan cadastral que sur le plan démographique (5000 habitants). 

On en parle : La Cour des Comptes remet en question l'utilité de certaines Sous-Préfectures. Aujourd'hui, les changements démographiques, économiques, et sociaux ne justifient plus l'existence de certaines petites Sous-Préfectures réparties selon un ancien découpage administratif des départements en arrondissements et dont la création remonte à Napoléon.

A Trélon, en 1914 on dénombre encore trois filatures, un tissage et deux bonneteries. Cette Filature se situait rue Clémenceau au lieu-dit "La Brouette" et portait également ce nom (voir cpa ci-dessous)

Le même endroit aujourd'hui. Certains bâtiments ont été restaurés par un entrepreneur local.

Cette autre cpa, tout aussi rare que la précédente, nous montre cet endroit photographié dans l'autre sens.

Le même endroit aujourd'hui

A partir des années soixante, certains des bâtiments de cette ex filature abritèrent successivement un élevage avicole, un garage poids lourds (Sénéchal) et ensuite un garage automobiles (Hot).

Ci-dessus une très jolie cpa colorisée qui nous montre cette école au début du siècle passé. Elle fut créée en 1892 et succéda à une école manuelle d'apprentissage fondée en 1889, celle-ci ayant elle même été précédée par une école primaire supérieure établie dès 1881. A noter que l'enseignement textile dans cette EPCI a été favorisé par la Société Industrielle de la Région de Fourmies qui transféra ses cours du soir et son matériel dans cet établissement. L'école pratique deviendra ensuite un collège technique, moderne et classique que j'ai moi-même fréquenté dès 1960.

J'ai été très surpris lors de la découverte de cette cpa qui date de 1908. En effet, le football en France n'en est qu'à ses débuts et je n'imaginais pas que la pratique du football soit apparue si tôt chez dans notre région*. Ce superbe cliché du photographe  J.Boëns  nous montre ce club (EPF) qui a fière allure.  Les deux équipes présentes sont parfaitement équipées et les shorts de cette époque n'ont rien à envier à ceux d'aujourd'hui ! Malheureusement tous ces pionniers du football seront mobilisés six années plus tard. Combien d'entre-eux rentreront vivants ?

(*) A la fin du XIXe et début du XXe siècle, le football est un des jeux préférés des écoliers et lycéens. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce ne sont que très rarement les professeurs de gymnastique qui introduisent le jeu dans les cours de récréation. Les professeurs d'anglais, en revanche, rapportent ballons et règles du jeu de leurs voyages linguistiques au Royaume uni.

On découvre ici la ferme telle qu'elle était au début du XXe siècle...

... et ce qu'elle est devenue après une restauration parfaitement réussie dans le quatrième quart du XXe siècle.

Un peu d'histoire :

Le château de Charles Talleyrand-Périgord fut démoli vers 1905. Après son décès en 1838, c'est sa nièce, la duchesse de Dino, qui héritera du domaine et le transmetra ensuite à sa fille qui deviendra la marquise de Castellane. En 1925, Gaston Dubois-Waast, un important brasseur à Denain, rachètera la propriété. En 1941, Marcelle de Peretti, son épouse (que j'ai connue), en deviendra la dernière propriétaire privée. A partir de  1975, la Maison des Enfants de Trélon réalisera d’importants travaux pour implanter à cet endroit un Centre d’Aide par le Travail.

Avec ces jolies cartes postales anciennes, voici quelques aspects de cette rue dans le premier quart du XXe siècle

Ci-dessus, le même endroit de nos jours. Eloignée de la ville historique, cette nouvelle artère permit la construction de nouvelles demeures bourgeoises entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle : Cliquer ICI

Voici trois photos qui auraient été prises après le  pilonnage du centre d'Anor par l'artillerie allemande le 17 mai 1940.  On peut voir le kiosque endommagé, tout comme la Place de la Mairie qui semble avoir subi d'importants dégats. L'église, elle aussi, n'aurait pas été épargnée. Un nettoyage des lieux a été entrepris et les décombres sont soigneusement rassemblés, peut-être pour une utilisation ultérieure.

Sur cette photo, les dégâts occasionnés à l'église ne semblent pas évidents