Beaucoup de gens de ma génération se souviennent encore de la prestigieuse équipe de football que fut l'US Fourmies (au premier rang) dans les années 50. Cette belle photo a été prise à l'occasion d'une rencontre contre son homologue de Wignehies (au second rang) en 1957.
Premier rang en bas (USF) : Ulrici, Gallet,Demoustier, Ygnazyk, Cuny, Vaneck (entraîneur), Spilmont, Hagouel, Drabent (Gardien), Hutin, Delasseaux.
Second rang (WO) : Contant, Pavot, Ryssack (gardien), Danis, Lelong, Champagne, Bertrand, Dumez, Lelong, Leclerc, Doléans.
J'ai restauré patiemment cette carte postale ancienne car c'est à mon sens une pure merveille. C'est en fait une carte commerciale très rare dont la composition est parfaite. On notera qu'à cette époque le pain pouvait être livré à domicile par des porteurs en tenue, équipés de voitures à bras carrossées spécialement pour cet usage. Sur celles-ci on pouvait lire la fonction et le nom de l'artisan-commerçant. La maison Tournay-Liénard est sans aucun doute une des ancêtres du marquage publicitaire sur les véhicules utilitaires.
Vous pouvez cliquer sur ces deux liens pour retrouver deux de mes articles sur cette rue :
Les cartes postales anciennes de cette rue sont plutôt rares. Néanmoins en voici une qui doit dater des années trente. Comme dans l'article précédent (fin des années vingt), les véhicules sont encore peu nombreux. N'oublions pas que la crise américaine de 1929 ne se fera ressentir en france qu'en 1931. C'est l'époque des Rosalies et Peugeot 201. Ces voitures populaires sont produites en grande série et vendues à un prix attractif, ce qui leur permettra de traverser la crise économique sans trop de difficultés.
La douane a disparu mais les bâtiments sont toujours là ainsi que le café (Franco-Belge) qui lui s'est nettement modernisé
Macquenoise (Belgique) est proche d'Anor (9 kms) et c'est à cet endroit que le film "Rien à déclarer" de Dany Boon a été réalisé. Je me suis rendu sur place récemment et force est de constater que le tournage de ce film apporte un plus indéniable sur le commerce local. Un musée vient même d'être inauguré. Devant celui-ci on peut voir la vieille Renault 4 qui servit dans le film et qui attise la curiosité des visiteurs.
Le poste frontière rebaptisé "COURQUAIN", il sert désormais de musée
La Renault 4 du film est garée près du musée. Elle attise la curiosité des visiteurs
Le poste frontalier tel qu'il était dans les années cinquante
Cette cpa colorisée date du tout début des années cinquante. On y découvre un carrefour avec au premier plan à droite un hôtel particulier qui est le siège de la Chambre de Commerce depuis 1935. De part et d'autre le jardin public de la Rotonde. C'est l'entrée directe vers le centre-ville en venant de la nationale 2 (Paris-Bruxelles). Le nombre de voitures en circulation reste limité.
La même vue aujourd'hui de cet endroit. On y a aménagé un rond-point pour faciliter le trafic devenu important.
En 1811, c'est le maire de l'époque, Sébastien Van Werwick qui fit procéder à de nouvelles plantations en délimitant deux espaces bien distincts. Le premier en forme de trapèze pour la pratique du jeu de balle et l'autre en forme de cercle pour les bals de plein air. C'est de ce dernier espace circulaire que provient le nom de rotonde. Celle-ci sera ensuite pourvue, vers 1890, d'un kiosque à danser équipé de lampadères à gaz pour les bals nocturnes.
C'est au XIVe siècle qu'apparaît ce château fortifié qui fut érigé sur une motte encore visible derrière l'église actuelle. Pillée et brûlé par les troupes de François 1er en 1540, la forteresse sera reconstruite. Henri II en1552 puis Turenne en 1637 et 1653 l'assiègent à nouveau et l'enlèvent. Il sera finalement détruit. La carte postale ancienne ci-dessus nous indique l'endroit précis où se situait ce château. Sur celle-ci Il est également fait mention d'une pierre sculptée aux armes des seigneurs de Glageon insérée dans un mur du jardin. S'agit-il de la pierre de 80 cm2 qui fut offerte à la fin du XIXe siècle par Théophile Legrand à la commune de Glageon ? Cette pierre représente des armoiries qui proviennent probablement du château de Glageon.
Ci-dessus, le château tel qu'il est représenté sur le nouveau site web de la ville de Glageon *, à droite le blason de pierre bleue qui provient probablement du château.
Le club de Volley-ball de Glageon a été créé au début des années soixante. Sur cette photo de 1977, Thierry Salingue a reconnu :
De gauche à droite, au second rang : Jean Louis Lecomte, Bernard Brissy, Jean-paul Salingue, Gerard Gosset, Pierre Gravet, Au premier rang : Le Président J. Vieville, Joel Dekester, Jean Louis Van Caneghem, Jean Pierre Labarierre, Thierry Salingue.
Au début du siècle les réjouissances et défilés sont nombreux. Il s'agit ici d'un défilé de chars en 1906 pour fêter la mi-carême. Ci dessus le char de la ville et ci dessous le char de la boucherie avec une colonne surmontée d'un agneau pascal
Ci-dessus une cpa d'un char à l'occasion d'une fête après 1918 qui commémore la victoire des Alliés. Sur le char on peut lire : Salonique, Somme, Verdun.
Ci-dessus dans Fourmies, un défilé patriotique dans les années vingt, peut-être à l'occasion d'un 11 novembre.
Voici une belle carte postale commerciale des années trente. Celle-ci nous montre cet établissement qui faisait également pension de famille. Très répandu dans la première moitié du XXe siècle, ce type d'hébergement modeste était sensé rappeler la vie familiale. Le service est simple et les repas sont généralement pris à une table commune. Le locataire ne dispose que d'une chambre au confort limité.
La même cpa que ci dessus mais en version colorisée
A l'occasion du cinquantenaire de la création en 1874 de la Société Industrielle de Fourmies, une jolie médaille commémorative fut créée en 1924. En 1927, toujours pour cet évènement, un ouvrage collectif fut imprimé. Il contient entre-autres une foule de renseignements sur l'activité économique de la région de Fourmies. J'ai la chance de posséder ce livre qui m'aide beaucoup dans la rédaction de certains articles du blog.
Comme en 1870, la première guerre mondiale a complètement désorganisé l'économie et la monnaie en vigueur dont la contrepartie était basée sur les réserves d'or et d'argent. Les pièces d'or, d'argent et même de bronze furent thésaurisées par les particuliers. L'État cessera leur frappe. Dès 1914, pour palier le manque de liquidités, l'état autorisera les chambres de commerce, unions commerciales, villes et communes à émettre des bons de monnaie n'ayant cours que localement, et en particulier chez les commerçants.
Ci-dessus un superbe bon de monnaie de 10 francs émis par la ville de Fourmies signé par Ephrem Coppeaux qui fut maire de 1908 à 1931.
Après guerre, on trouve parfois des pièces de nécessité communes à deux villes, comme ici Fourmies et Trélon qui y ont réuni leurs blasons.
Ci-dessus, à gauche, un exemplaire de jeton-monnaie en carton !
(ville de Fourmies)
Ces bons de monnaies peuvent être facilement imités. Sur ce joli bon de 5 frs émis par la commune de Wignehies, une mention particulière a été ajoutée afin de dissuader d'éventuels faussaires.
A la fin du XIXe siècle, La fromagerie Chameroy faisait sans doute partie des premières fromageries "modernes" nées dans le sud-Avesnois. Elle produisait entre autres du Maroilles. Elle fut médaillée à de nombreux concours, notamment en 1898 et 1902, comme l'atteste cette très belle entête de lettre commerciale. Elle sera ensuite reprise en 1925 par Paul FAUQUET (Sté. Michaux & Fauquet). En 1989, Les Fromagers de Thiérache rachètent l'entreprise qu'ils délocaliseront en 1991 au Nouvion en Thiérache (Aisne), tout en conservant la marque Fauquet qui existe encore aujourd'hui et qui est leader incontesté du marché.
Vers 1925, la Sté Michaux & Fauquet fabriquera également du Camembert !
A Avesnelles, parmi d'autres producteurs de Maroilles à cette époque, et outre E. Deladoeuille (ci-dessus), il existait également Paul Letoret et Tricot-Coulée.
Victimes de l'usure du temps et du manque d'entretien, beaucoup de monuments et chapelles funéraires du vieux cimetière sont aujourd'hui à l'état d'abandon.
Il reste néanmoins quelques beaux exemplaires de l'art funéraire du XIXe siècle. Beaucoup de ces monuments et chapelles ont été érigés pour les grandes familles issues de l'industrie verrière Trélonnaise.
Pour d'autres familles plus modestes et faute de n'avoir pu financer une simple pierre tombale, les cercueils des défunts étaient ensevelis à même la terre. D'autres un peu plus aisées s'offraient de leur vivant une tombe très simple, et souvent réservée à un couple. Il est à noter qu'à cette époque, la qualité des obsèques était différente selon les moyens financiers de chacun. Il existait des enterrements de première ou seconde classe !
Un corbillard de première classe (Photo Bibliothèque Municipale de Lyon)
Un corbillard de seconde classe (Photo Bibliothèque Municipale de Lyon)
Avec les débuts de l’automobile au tournant du 20e siècle, le cheval cédera peu à peu sa place au moteur à essence.
C'est bientôt la Toussaint et je ne peux m'empêcher de penser au 30ème anniversaire de la disparition de Georges Brassens. Les médias ont d'ailleurs largement relayé l'évènement. C'est Pierre Desproges qui a dit : " Les chansons de Brassens sont un vaccin contre la connerie, mais il faut pas mal de rappels". J'ai donc choisi une piqûre de rappel avec deux chansons en rapport avec cet article funèbre : "Supplique pour être enterré sur la plage de Sète" et "Les funérailles d'antan". Comme souvent dans ses chansons, Brassens a une approche tendre et ironique, même sur ce genre de sujet tabou, "n'en déplaise aux autochtones".
C'est en fait un double anniversaire, car Georges Brassens aurait aujourdhui 90 ans. Il est enterré au cimetière du Py qui ne donne pas sur la Méditerranée mais sur l'étang de Thaux, les Sétois le surnomme le "cimetière des pauvres". Sa tombe est d'une grande simplicité, il a souhaité rester anonyme parmi les anonymes.
Sur cette superbe cpa colorisée vers 1910, on découvre ce bel immeuble à l'enseigne du Grand Bon Marché. Ce grand magasin de confection était situé à l'angle de la rue Edouard Verpraet et de la rue Cousin Corbier. Bizarrement, sans que l'on sache pourquoi, il a été complètement rasé. C'est une station-service (Esso) qui s'implantera sur cet emplacement et ensuite un garage, dans la seconde moitié du XXe siècle.
Il faut être septuagénaire ou plus pour se souvenir de l'existence de ce champ de course à Fourmies. En effet, celui-ci cessera d'exister au milieu des années cinquante. Il se situait à l'est, sur les hauteurs de la ville, du côté de la rue des Howis. Cette cpa, vers la fin des années quarante, nous montre une partie des tribunes ainsi que des militaires sur leur monture. Outre les courses traditionnelles, les épreuves réservées aux militaires étaient très prisées, notamment dans des courses d'obstacles. Par tradition, officiers et sous-officiers se mesuraient sur tous les hippodromes de France dans des épreuves qui leur étaient réservées. Pour l’armée, c'était un bel outil de promotion, mais le but principal était surtout de sélectionner des chevaux et de remporter des récompenses qui finançaient ainsi les dépenses destinées soit à d’autres compétitions, soit à des missions plus "militaires", notamment à l’occasion de défilés.
NB : Parfois, en intermède, certaines réunions hippiques étaient agrémentées de divertissements équestres. C'est ainsi que certains fourmisiens se souviennent encore de la venue d'un régiment de Spahis qui fit sensation.
C'est à peu près à cet endroit que se situait l'hippodrome
Ci-dessus, une carte publicitaire des Editions J.Boens* du début du XXe siècle. A cette époque les communions solennelles sont un évènement religieux majeur, c'est un sacrement tout aussi important que le mariage. Les commerçants sont particulièrement attentifs vis à vis des familles et des invités qui, traditionnellement, offrent un cadeau aux jeunes communiants et communiantes. Les cadeaux sont souvent des objets de culte (Missels, crucifix, chapelets ...), plus tard, dans la seconde moitié du XXe siècle, ils se transformeront peu à peu en objets plus précieux (montre, parure de stylos, gourmette en or, boucles d'oreille pour les jeunes filles...). Aujourd'hui, cette célébration a changé de nom (profession de foi) et a beaucoup perdu de son importance. Pour certains, c'est avant tout une fête familiale traditionnelle qui reste associée au passage symbolique de l'enfance à l'adolescence. Pour d'autres, c'est le dernier acte religieux avant le mariage à l'église. Pour la plupart c'est une étape qui marque la fin d'une pratique religieuse régulière et la fin du catéchisme. Les cadeaux ont eux aussi changé. Cela peut- être un appareil photo numérique, une chaîne hi-fi, un ordinateur, une console de jeux, et même pour certains un scooter, XXIe siècle oblige !
* Outre l'imprimerie-Librairie que l'on découvre ci-dessus, J. Boens était photographe. C'est à lui que l'on doit la publication importante de cartes postales sur Fourmies et sa région au début du XXe siècle. Plus tard ce magasin sera tenu par J. Boucqueniaux puis, plus près de nous, se sera l'imprimerie Dedeystere Père et Fils.
Communions solennelles à Fourmies en 1952 devant l'église Saint Pierre
Communions solennelles à Wignehies en 1944 : cliquer ici
Nous sommes à l'entrée de cette rue sur la partie haute. Cette cpa colorisée vers 1910 nous montre des trottoirs très animés mais une rue déserte. L'automobile n'est pas encore présente ni l'électricité, on note la présence de terminaux télégraphiques sur les toits. Au premier plan à gauche, la pharmacie Derœulx
De toute évidence nous sommes en 1925 et le véhicule stationné devant la pharmacie Durœulx en témoigne. Il s'agit en effet d'un modèle Renault type KZ torpédo de 1924. L'éclairage public a fait son apparition. Au second plan à droite, l'imprimerie Liénard et son enseigne du Petit Journal.
La même prise de vue aujourd'hui nous montre que la pharmacie est toujours présente (Gossoin). L'immeuble à droite est devenu la Maison de l'Europe.
Qu'elle est belle cette cpa estivale colorisée du début du siècle passé! Les personnages présents sont munis de leur faux et râteaux, la prairie fleurie naturelle qui côtoie les berges de ce bel étang va être fauchée manuellement et silencieusement. Aujourd'hui, dans d'autres lieux de ce type, on revient à ce genre de prairie, largement supérieure à la pelouse. Elle favorise la biodiversité. En effet, les espaces subissant le minimum d'entretien et de traitements (pas d'engrais ni d'herbicides) hébergent naturellement de nombreuses espèces végétales et animales, des insectes pollinisateurs (abeilles et bourdons),des hérissons,des batraciens, des oiseaux ...
Supprimer une espèce c’est donc changer le cours des choses, une atteinte à la liberté qu’a le monde de se déployer. (Jacques Blondel- CNRS lors de la Conférence de Paris sur la biodiversité en janvier 2005).
Cette cpa des années 30 nous permet de découvrir des prés-vergers comme on en rencontrait beaucoup jusqu'au milieu du XXe siècle dans notre région. A la fin du XIXe siècle en France, le premier lieu de production de pommes était l'Avesnois. A partir des années 60, le pré-verger a peu à peu disparu suite à l'octroi de primes de la "PAC" incitant les herbagers à arracher les pommiers, afin que ceux-ci puissent se consacrer uniquement à leur activité d'élevage. De plus, l'encombrement des engins agricoles modernes ne permettait plus de rationaliser ce type de culture mixte.
Cette photo magnifique a été prise dans l'Avesnois. Pour combien de temps encore pourra t-on admirer par endroit d'aussi belles scènes champêtres avec des vaches en liberté dans un pré-verger ?
Chacun sait ici combien je suis attaché à la production de cartes postales colorisées de l'éditeur Léon Couture à Hautmont. Comme souvent la composition est parfaite et le photographe a su capter l'instant d'une chaude après-midi d'été dans ce parc municipal. Au premier plan deux jeunes femmes accompagnées d'un enfant sont assises sur un banc, l'une tricote et l'autre brode. Sur le sol des paniers en osier contenant quelques victuailles et rafraîchissements. Plus loin une dame pousse un landau. En arrière plan des ouvriers communaux s'affairent sur le kiosque à danser. Tout est calme et reposant, pas de stress, d'ailleurs ce mot tant redouté aujourd'hui n'existe pas encore. Nous sommes en 1925, ce sont "Les années folles", période de joie de vivre et d'insouciance qui fut à l'origine de l'émancipation de la femme. Malheureusement c'est encore une crise financière venue des états-unis en 1929 qui viendra mettre fin à ces "années bonheur".
Sur cette jolie cpa colorisée du début du siècle passé, on découvre la rue de l'Industrie, aujourd'hui rue Jean Jaurès. A gauche c'est la boucherie du Palais. A cette époque les quartiers de viande sont suspendus à des crocs et exposés à l'air libre. Cet étalage permettait ainsi au consommateur de juger la qualité du produit. Dans certaines boucheries, et encore aujourd’hui, on affichait les plaques honorifiques obtenues par les meilleures bêtes à viande à l'occasion de concours agricoles. Parfois s’ajoutait une photo sur laquelle posait fièrement le commerçant à côté de l'animal. Les bouchers achetaient alors les bêtes chez des éleveurs et les abattaient eux- mêmes dans leur arrière-boutique. Plus tard, dans la seconde moitié du XXe siècle, les obligations en matière d'hygiène alimentaire ont transformé cette pratique en rendant obligatoire un abattage des animaux dans des établissements agréés. Cest ainsi qu'est apparue l'activité de chevillard (dans le nord, chevilleur) et les bouchers achèteront désormais à ces grossistes les animaux non plus vivants mais en carcasse.
Cette jolie cpa, plutôt rare, date du début des années cinquante. La prise de vue a été réalisée depuis la rue A. Briand dans le carrefour de la route de Chimay à gauche et de la route de Fourmies à droite. On note la présence d'une borne d'angle Michelin* qui n'était pas très pratique pour les automobilistes. C'est pourquoi on peut voir également des indications routières plus lisibles qui ont été peintes au pied du café de la Poste. A gauche, le commerce de cycles Leleux qui faisait également office de café à l'époque.
*J'ai édité un article sur les indicateurs routiers et sur l'apparition de la borne d'angle Michelin, cliquerici
La même vue aujourd'hui. La signalisation routière s'est adaptée au développement de l'automobile. Le Café de la poste a disparu tout comme le Café et Commerce de cycles qui deviendra plus tard un salon de coiffure puis un commerce de fleurs dans la seconde moitié du XXe siècle.
A l'instar de Wallers en Fagne (village de la pierre), Glageon possède de nombreuses maisons en pierre, comme ici dans la rue du Milieu vers 1910, aujourd'hui rebaptisée rue Jean-Marie Carion. L'activité d'extraction de la pierre calcaire serait également ancienne sur la commune, sûrement antérieure au XIXe siècle. L'entête de facture ci-dessous (1888) nous confirme bien que la pierre était extraite et taillée à Glageon, tout comme le célèbre marbre rose qui fut utilisé au château de Versailles.
C'est un véritable document historique que je vous propose de découvrir aujourd'hui. En effet, il s'agit d'une carte-photo allemande que je viens d'acquérir dans l'est de la France. La qualité de l'original étant très bonne, je l'ai remastérisé afin de le rendre plus actuel et plus précis dans les détails. La scène date de 1916, durant l'occupation du château par l'armée allemande. Au premier plan à gauche, on peut voir un panneau indiquant la direction de la Kommandantur, au centre, un groupe de militaires. Sur le perron aujourd'hui disparu flotte le drapeau de l'empire Allemand. Chaque Kommandantur disposait d’un poste composé de quelques gendarmes, encadrés par un sous-officier. Ils étaient chargés de la circulation et de la sécurité, prêtaient main-forte lors des réquisitions, réprimaient les fraudes et surveillaient la population. Au début de 1918, le Grand Quartier Général Allemand est transféré à Avesnes-sur-Helpe, en vue de l’offensive allemande de printemps. L’Empereur Guillaume II lui-même s’installera alors au Château de Mérode, tandis que le général Hindenburg résidera à la sous-préfecture d’Avesnes et Ludendorf et sa suite à Dourlers, Dompierre et Saint-Hilaire (cliquer ici).
Au fil du temps, découvrez ma région : L'Avesnois,
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Plutôt que de regretter ce qui n'est plus, on doit se réjouir de ce qui a été.
Eric-Emmanuel Schmitt
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