En 1927 il subsiste 4 usines textiles à Wignehies : G. Bulteau (Filature de laine peignée), Delahaye (Filature et tissage), SA des Ets Boussus (Tissage mécanique), SA des Ets Jourdain (Filature de Laine peignée)

On découvre  sur cette cpa des années cinquante, l'usine Boussus et le château Boussus.

Ci-dessus, une cpa colorisée vers 1925 qui nous montre la façade du château longtemps abandonné et qui sera rasé dans les années cinquante. Vous pouvez retrouver d'autres cpa de ce château en cliquant ici et ici

Lien connexe :

http://chris59132.canalblog.com/archives/2011/02/19/20429179.html

Sur la cpa de gauche qui date du début du XXe siècle, les belles jumelles (c'est ainsi que l'on nommait déjà ces deux chênes jumeaux), seraient apparues vers 1885. Ce qui voudrait dire qu'elles n'avaient qu'une vingtaine d'années lors de cette prise de vue, ce qui me parait impossible. On peut donc raisonnablement penser que ces  deux chênes sont beaucoup plus âgés. Si je compare maintenant cette cpa d'y il y a un siècle avec la photo de droite très récente, on constate que les arbres d'aujourd'hui ont surtout pris de la hauteur (30m). La circonférence de 5,70m étant toujours d'actualité (voir photo ci-dessous).

L'énorme pied des belles jumelles fait penser à un animal fabuleux qui va s'extraire du sol

L'Aquarium est ouvert depuis hier et je m'y suis rendu en famille aujourd'hui. Il est réservé aux poissons d'eau douce en général et en particulier à ceux qui peuplent nos  étangs et rivières. Ils nous sont familiers mais pourtant on les redécouvre avec plaisir et curiosité dans les 18 bassins où ils sont répartis. C'est aussi un excellent outil pédagogique grâce aux indications qui figurent au regard de chaque espèce. Un petit regret tout de même, une petite salle vidéo a été aménagée mais ne fonctionne pas encore. Pour le plaisir des yeux je vous livre ci après quelques clichés pris sur place. Ceux-ci donneront sans doute envie à certains de découvrir rapidement cette belle réalisation.

Personnellement j'ai beaucoup aimé ce brochet très véloce dans son bassin

Ici un bel exemplaire d'un silure (plus gros poisson d'eau douce en Europe)

On dénombre sur le territoire d'Anor une soixantaine de chapelles et oratoires. Près de l'étang de la Neuve Forge, la chapelle du Grand Saint-Esprit, ci-dessus au début du XXe siècle, domine la cascade située derrière en contrebas.

Ci-dessus, la même chapelle aujourd'hui, elle a juste perdu son enclos. Une association Anorienne, "Les Amis des Chapelles", a entrepris depuis plus de vingt ans, de recenser, sauvegarder et restaurer ce patrimoine religieux (cliquer ici). C'est le cas pour cette chapelle dont les murs sont visiblement en cours de réparation.

Un chemin forestier en pente douce mène ensuite jusqu'à la chapelle Notre-Dame de Bon secours (ci-dessus), elle est située dans un site mystérieux au fond du bois de la Fontaine-à-Bailles auprès d'un ruisseau.  A l'intérieur, une plaque nous renseigne sur son édification : "Erigée en 1754 et rétablie en 1897".

Outre les chapelles décrites ci-dessus, voici  deux autres cpa de la première moitié du XXe siècle. Celles-ci  nous montrent la  chapelle Saint Gorgon qui fait également partie des plus remarquables, C'est une véritable petite église qui faisait encore,il y a quelques années, l' objet d'un pélerinage très populaire en septembre, 

La chapelle Saint Gorgon hier et aujourd'hui

Cette rue permet d'accéder à la place du Général Leclerc (à l'époque Place d'Armes). Cette cpa date du début du XXe siècle. A gauche un débit de tabacs qui, nous le verrons, aura plus d'un siècle d'existence.

Une autre cpa de cette rue dans les années vingt. Des pylônes électriques ont fait leur apparition. Un commerce à droite s'est équipé d'un auvent en verre.

Aucune difficulté pour dater cette cpa. En effet, la Collégiale a perdu son dôme et sa lanterne lors de la libétation de la ville le 2 septembre 1944. On raconte que  des résistants montèrent au sommet de la collégiale pour agiter un drapeau français. Ce qui ne fut pas du goût des Allemands. Ceux-ci battaient en retraite et tirèrent sur le clocher qui prit feu (voir le lien ci-dessous).

Cette cpa date de la même période que la précédente, mais avec un peu plus de recul pour la prise de vue. Au premier plan à gauche un magasin de cycles à l'enseigne "Sauvage", à droite deux véhicules dont une Peugeot 202 camionnette.

Ici une superbe "LAPIE" des années cinquante. Le débit de tabacs s'est modernisé. On peut également voir des automobiles typiques de cette époque.

Sur cette vue contemporaine on constate que la plupart des bâtiments ont perdu leur badigeon pour retrouver la brique et la pierre d'origine.

Ci-dessous, un lien vers mon premier blog qui vous permettra de découvrir des photos exceptionnelles de la libération d'Avesnes

le 2 septembre 1944

http://chrisnord.sportblog.fr/811666/AVESNES-SUR-HELPE-La-Liberation-de-la-Ville/

Les fidèles visiteurs de mon blog se sont aperçus très vite que je n'avais rien édité depuis la fin du mois d'avril. En effet, j'ai fais un break d'une petite semaine. En contrepartie je vous livre quelques belles photos de mon agréable séjour dans une petite localité du Loir & Cher (200 habitants).

Tout d'abord une photo que j'ai promis d'afficher dans mon blog au boulanger de ce village. Il fabrique différentes sortes de pain "bio". La farine provient de sa propre culture biologique et elle est écrasée à la meule. Le four est chauffé au feu de bois. J'ai eu l'occasion de consommer ce pain et très franchement, je l'ai trouvé savoureux. Cet article va générer un lien qui permettra à Amédée Hiault de se souvenir de mon passage dans sa sympathique boutique, et qui sait, lui faire un peu de publicité.

Ce village comporte de nombreuses et belles propriétés. Celle-ci a appartenu à la grande comédienne Edwige Feuillère de 1937 à 1974. La photo a été prise depuis l'endroit où je résidais.

Le village est parsemé de nombreuses petites ruelles qui mènent à la partie basse sur les berges d'un ruisseau (Le lien) qui se jette dans la Loire toute proche

Beaucoup de ces demeures bourgeoises sont bien entretenues. Elles sont souvent agrémentées d'un parc...

 ... voire d'une piscine.

Parfois certaines propriétés ressemblent à des demeures d'artistes.

C'est tout le charme "vieille France" qui transparait le long de cette rue Basse

Le village, comme beaucoup d'autres dans la région, possède deux anciens lavoirs ...

... qui font la joie de mes petites filles, tant les grenouilles y sont nombreuses ...

... tout comme les lézards omniprésents dans les vieilles pierres des nombreux murets de clôture. Ce bel exemplaire semble apprécier les premiers rayons chauds du soleil.

Le second Lavoir

Au détour d'une ruelle j'ai pris la photo de ce joli coq accompagné de sa poule !

Les berges du Lien

les clématites sont en fleurs.

Tout comme les clématites et lilas, les Glycines sont également en fleurs. Rares sont les maisons qui n'en possèdent pas.

Certaines vieilles maisons du village "haut" ne manquent pas de charme...

... même si le temps accomplit son travail d'usure.

En ce début du mois de mai les hirondelles sont très présentes et certains propriétaires n'hésitent pas à laisser les volets fermés pour ne pas les déranger.

Chambord est à proximité. J'ai pris cette photo, avant que les nombreux touristes venus du monde entier,investissent le domaine de l'un des plus beaux châteaux de France.

En 1891 l'arrondissement d'Avesnes comptait 6285 débits de boissons !

Dans le Canton de Trélon on en dénombrait 869. La moyenne était d'un débit pour 33 habitants. (119 à Sains du Nord, 116 à Anor et Wignehies). Ancien journaliste, Philippe Tabary est administrateur principal à la Commission européenne à Bruxelles. Également écrivain, il a publié une vingtaine d'ouvrages. Parmi ceux-ci, dans le roman "Au comptoir des autres"  il fait l'éloge des estaminets d'autrefois comme étant des lieux de vie sociale et de rencontres, témoins de l'histoire. Il dédie ce livre à ses parents qui étaient cafetiers à Ohain (Café du Nord).

J'ai trouvé dans un forum (Bierebel.com) cet excellent commentaire signé Jef, suite à une conférence donnée en Belgique par l'auteur en octobre 2005 :

Voyant dans les débits de boissons non des lieux de perdition, mais des lieux de vie où bien des jeunes ont trouvé à s’affirmer, bien des aînés à se divertir, bien des solitudes à se regrouper. Captivé par son sujet, l’auteur a élaboré une conférence sur le phénomène des cafés à travers le temps, leur réalité humaine et économique, leur rôle exact : des 520 000 cafés de 1900, seuls 50 000 subsistent aujourd’hui, révèle-t-il ainsi en insistant sur le fait que parallèlement, la consommation d’alcool n’a guère diminué pour autant, ce qui prouve qu'il ne fait pas confondre systématiquement cause et effet, apparence et réalité. Par une analyse étymologique, historique et sociologique du phénomène des cafés, Philippe Tabary apporte un regard neuf sur ces établissements et incite à réfléchir aux formes d’organisation de la vie sociale à travers le temps. Car au fond, le café n’est qu’un reflet des temps et un écho des hommes !

Reconstitution d'un Estaminet fin XIXe sièce (Ecomusée de Fourmies)

Fourmies - Café Rue Alphonse Moreau

Fourmies-Café Giraudot

L'intérieur d'un Café du Nord de la France dans les années 60

Parmi les nombreuses publicités qui ont permi d'éditer le livre "Essai d'inventaire de l'Arrondissement d'Avesnes" (voir mon article du 21 avril), je vous propose ici trois de ces publicités qui datent de 1948 et qui concernent Trélon. D'autres suivront.

Je me souviens fort bien de cette carrière de sable qui se situait à la sortie de Trélon, en direction d'Ohain.

Cette entreprise générale de Travaux publics et bâtiments portera ensuite le nom de BOBO-LELEUX dont le siège se situait rue Chartiaux.

A l'origine, c'était les carrières du Château Gaillard (voir cpa ci-dessous vers 1900), Cette carrière de pierres calcaires se situait dans la forêt de Trélon. Elle prendra ensuite le nom de "SOCATRE" (Société carrières Trélon)

Cette superbe photo de groupe m'a été confiée par Eric Bongibault que je remercie. La prise de vue a été réalisée devant le Café du Penalty, il y a maintenant 40 ans. C'est en effet le 31mai 1973 que l'équipe D1 professionnelle de Valenciennes (USVA) se rendait à Trélon pour y rencontrer l'équipe belge du Beershoot d'Anvers à l'occasion de la fête du football Trélonnais. Le patron du Pénalty, également coach de l'équipe Trélonnaise est Pierre Robin (à l'extrême droite) et celui-ci n'est pas étranger à la venue du prestigieux club Valenciennois qu'il connaît bien. Mais l'intérêt de cette photo ne s'arrête pas là, un joueur Valenciennois d'exception fait ses débuts en D1 et n'est alors âgé que de 18 ans, Il s'agit de Didier Six. Certains l'auront peut-être reconnu, mais pour les autres, je précise qu'il  se situe devant la porte d'entrée (devant le chien). C'est un petit gabarit mais qui prendra de la hauteur grâce à son talent !

NDLR : Aujourd'hui âgé de 59 ans, Didier Six est devenu le sélectionneur de l'équipe Nationale du Togo.

Voici la couverture du programme de cette 3ème édition de la fête du football en 1973 et ci-dessous le lien qui vous permettra de retrouver l'édition 1972 qui a fait l'objet d'un article sur le blog

http://chris59132.canalblog.com/archives/2012/05/13/24230482.html

Nous sommes toujours à Saint-Martin-de-Ré vers l'entrée du port.

Ci-dessus le Corps de garde.

L'entrée du port

Riche de plusieurs ouvrages fortifiés conçus par Vauban (citadelle, enceinte, corps de garde), la ville est intégrée au Réseau des sites majeurs de Vauban et inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco depuis 2008

Le phare dans le parc des fortifications près du port. C'est à cet endroit que l'on peut voir des ânes en culotte qui promènent désormais les enfants.

A proximité du parc, au cœur des remparts, on trouve l'Hôtel de Clerjotte, aujourd'hui musée.  Toutes les salles sont consacrées aux collections d'Ernest Cognacq. Elles contiennent un fonds important de céramiques, de peintures, d"objets de marine, ainsi qu'un fonds cartographique, de nombreux livres et archives.

(A suivre)

(©) Toutes les photos sont la propriété de Chrisnord et ne peuvent-être utilisées sans le consentement de celui-ci.

Après Pierrefonds le matin (voir article précédent), je me dirige vers le domaine de Chantilly qui n'est distant que de 50 kms. Mon objectif est de passer l'après-midi sur le domaine afin de visiter les grandes écuries et le musée du cheval, pour terminer ensuite par la visite du château et du musée Condé. Je n'aurai toutefois pas le temps suffisant (ni les jambes) pour découvrir l'immense parc qui s'étend sur 155 ha !

Les Grandes écuries longues de 186 m ont été construites de 1719 à 1740. Elles ont été réunies au château en 2006 

La façade ouest du château.

C'est Louis d'Orléans, Duc d'Aumale (1822-1897), avant dernier fils du roi Louis Philippe qui héritera du domaine à l'âge de huit ans. Il fera ensuite reconstruire de 1875 à 1882 "le grand château" rasé après la révolution et y installa ses collections de peintures, de dessins et de livres anciens. Il léguera l'ensemble à l'Institut de France, dont-il était membre, en 1886, sous le nom de Musée Condé, à condition de ne pas prêter les collections et de ne pas modifier leur présentation.

La façade sud du château

A gauche la chapelle, au centre l'entrée du musée Condé

La statue équestre du connétable Anne de Montmorency

Le parc de Chantilly couvre 155 hectares, dont 25 hectares de plans d'eau, auxquels il faut ajouter les 60 hectares du parc de Sylvie. La forêt de Chantilly qui s'étend sur 6 310 hectares, fait partie intégrante du domaine.

Dessinés à la fin du XVIIe siècle par André Le Nôtre pour le Grand Condé, les parterres  à la française de Chantilly offrent les points de vue les plus éblouissants de la visite. Il comprend de vastes miroirs d'eau, ainsi que de nombreux jets d'eau et fontaines, le tout parsemé de sculptures ornementales.

Les fontaines

La façade nord du château

Visite des grandes écuries (XVIIIe siècle) et du musée du cheval

Le anciens box

Le nouveau Musée du cheval comprend 15 salles qui abordent différents thèmes tels que l'évolution des chevaux dans le monde, le cheval dans l'art, le rôle du cheval avec le pouvoir, la guerre et la chasse, les sports equestres. Plus de 200 objets sont exposés.

Paire de chevaux cérémoniels - Terre cuite plychrome - Chine 6e-7e siècle

Charrette Sicilienne - 1857

L'ancêtre du sulky

Un ancien jeu de hasard

Chevaux de carroussel

Calèche de l'impératrice Eugènie

Visite du château et du Musée Condé

C'est par cette porte (à gauche) que l'on pénètre dans une cour où se situe la chapelle. C'est à cet endroit que commence la visite du château et du musée.

On commence par le cabinet des livres qui contient 13000 livres et 700 manuscrits

Le grand cabinet est très richement meublé et décoré

Bustes du Grand Condé

La galerie des cerfs : Salle à manger de réception du duc d'Aumale ornée de tapisseries de chasses

Salle à manger (détail)

L'extraordinaire galerie de peinture et son dôme. La présentation n'a pratiquement pas changé depuis 1898 par respect des conditions du legs du Duc d'Aumale.

La collection de Peintures fait de Chantilly le premier musée français de peintures anciennes (d’avant 1850) après le musée du Louvre.

La visite se terminera par la chapelle des coeurs des Condés

Derrière l'autel de la chapelle Saint-Louis, se trouve la chapelle des Cœurs des princes de Condé. Le monument sculpté par Jacques Sarrazin au XVIIe siècle, se trouvait à l'origine dans l'église Saint-Paul à Paris dans une chapelle rectangulaire, et a été modifié pour épouser la forme circulaire de cette chapelle. Il abrite les cœurs des princes de Condé, à commencer par Henri II de Bourbon-Condé. Le dernier cœur qui y fut déposé est celui de Louis d'Orléans, fils aîné du duc d'Aumale et mort de fièvre jaune en Australie en 1866.

NDLR : Toutes les photos ci-dessus sont la propriété de l'auteur du présent blog et ne peuvent être utilisées sans son consentement.

A SUIVRE ...

Comme chaque année, je vous invite à partager mes souvenirs de vacances en France. Cette année, j'étais sur la côte de Beauté qui porte bien son nom. Je vous invite à la découvrir grâce à mes plus belles photos.

A LA DECOUVERTE DE ROYAN

Son port de plaisance peut recevoir 1000 bateaux ...

... et possède également un port de pêche très actif...

  ... ainsi que l'embarcadère du bac à destination de la Pointe de Grave, porte d'entrée de la Gironde et de l'Aquitaine.

Royan possède 5 plages de sable fin. Ici l'immense plage de la Grande Conche.

Détruite par les bombardements alliés en 1945, elle possède un patrimoine architectural représentatif des années 50, ce qui lui vaut d'être classée ville d'art et d'histoire depuis 2010. Ci-dessus le marché central.

L'intérieur du marché central.

L'église Notre-Dame de Royan est considérée comme un chef d'oeuvre de l'architecture moderne.

Le clocher cumine à 60 m.

L'édifice est inauguré en 1958 et on et ne tarde pas à nommer l'église cathédrale. Mais très vite les problèmes d'étanchéité vont apparaître. Le clocher et le beffroi ont été restaurés entre 1994 et 1996. D'autres travaux importants sont actuellement programmés pour plus de 3 millions d'euros (orgues comprises).

Elle a la forme d'une ellipse de 45 m de long et 30 m de large.

A SUIVRE ...

Toutes les photos ci-dessus sont la propriété de l'auteur de ce blog et ne peuvent être utilisées sans son consentement

Ce 11 novembre, c'est dans notre région que se déroulait l'inauguration de «L'Anneau de la Mémoire» au Mémorial de Notre-Dame-de-Lorette, dans le Pas-de-Calais.

Sur 500 plaques d'acier sont gravés les noms de 579 606 soldats tombés dans la région, sans distinction de nationalité ou de religion.

A une semaine de l'armistice, le soldat poête anglais Wilfred Owen a été tué près du canal de la Sambre à l'Oise. Il était âgé de 25 ans. Parmi 3 étudiants (une Française, une Anglaise et un Allemand) chargés de présenter le parcours d'un soldat de leur pays, J'ai retenu le poême ci-dessous récité par l'étudiante anglaise scolarisée à Lille.

Hymne à la Jeunesse condamnée

Quel glas sonne pour ceux qui meurent comme du bétail ?
Seule, la colère monstrueuse des canons,
Seul, le crépitement rapide des fusils hoquetants
Peuvent ponctuer leurs oraisons hâtives,
Pour eux, pas de prières ni de cloches dérisoires,
Nulle voix endeuillée hormis les chœurs, —
Les chœurs suraigus et démentiels des obus gémissants ;
Et les clairons appelant pour eux depuis de tristes comtés.

Quelles chandelles seront tenues pour leur souhaiter bon vent ?
Non dans la main des garçons, mais dans leurs yeux,
Brilleront les lueurs sacrées des adieux,
La pâleur du front des filles sera leur linceul,
Leurs fleurs, la tendresse d'esprits silencieux,
Et chaque long crépuscule, un rideau qui se clôt. 

Ci-dessous, une vidéo en couleur de l'année 1918 qui relate la fin de la guerre (vue du côté anglais). 

Après la bataille des frontières en Août 1914 et l'invasion de l'Avesnois qui suivit (voir article précédent ICI) vint le temps de l'occupation. A Avesnes la ville semble déserte et le bruit du canon s'est éloigné. Le 27 août au matin c'est un spectacle de désolation que découvrent les habitants. Durant une partie de la nuit les soldats allemands ont pillé les caves de certaines habitations et les rues sont jonchées de bouteilles vides. Des portes de magasins ont été forcées, les boulangeries dévalisées. Le maire, le Sous-Préfet et son secrétaire sont partis vers Paris. Ce vide administratif va provoquer la colère du commandement allemand qui exige la formation d'une Commission pour gérer la ville. Cette dernière rédige une invitation au calme pour rassurer la population avec le soutien de Mme Raux, Présidente de la Croix Rouge, qui va valider cette action. Il faut dès maintenant gérer les priorités et la formation d'une équipe de fossoyeurs est créée pour enterrer les morts. La seconde priorité est de nettoyer la ville afin d'éliminer les risques d'épidémie. Enfin il faut mettre fin aux pillages perpétrés tant par l'occupant que par des français qui redoutent la pénurie alimentaire. Alors que jusqu'à présent la ville était rattachée à la division administrative et militaire d'Aulnoye, le 12 octobre 1914 est créée une commandanture à Avesnes sous l'autorité du Major von Mehring qui s'installe à la Sous-Préfecture rue de France.

(Les mots en gras renvoient aux liens et sous/liens des articles connexes déjà édités).

En ce début d'occupation les menaces et intimidations de l'occupant sur la population sont nombreuses. Durant deux ans, le Commandant Von Mehring dirige Avesnes avec fermeté et extravagance. En effet, cet aristocrate prussien est un original. Il a fait venir de Hambourg un éléphant appelé Jenny à la fois pour travailler dans les forêts avoisinantes mais aussi pour parader (voir photos ci-dessous). Afin de créer une ambiance tropicale, le gouverneur installe dans les dépendances et les serres de la Sous-Préfecture des perroquets, un crocodile, un chameau et des singes !

Les facéties du gouverneur ne s'arrêteront pas là. Il adopte un petit enfant de l'assistance qu'il confie aux bons soins de sa cuisinière. Il promène parfois le bambin déguisé en officier allemand !!!

Jenny au travail dans le Bois de Felleries (Avril 1915)

Au début de l'année 1916, von Mehring, accusé de malversations quitte Avesnes et sera remplacé par Kombst. Ce dernier sera tout aussi ferme et se débarrassera de la ménagerie. Jenny quittera l'Avesnois le 2 avril 1917.

Von Mehring et son Etat Major avant 1916

Alors que l'État Major allemand est définitivement installé tout comme le conseil municipal chargé de répondre aux exigences de l'occupant et aux besoins de la population. il reste à régler le problème du logement des troupes et de nombreux bâtiments publics vont être réquisitionnés à cet effet, mais pas encore de manière suffisante. C'est pourquoi de nombreux logements privés seront également investis pour accueillir les 1000 soldats allemands de septembre et les 1400 hommes et officiers d'octobre. Les réquisitions de logements se poursuivront durant toute l'occupation. Mais il faut aussi prévoir des lieux de distraction pour les militaires. Des casinos se multiplient à l'intérieur des plus belles demeures d'Avesnes, le Café de France devient un café allemand (voir photo ci-dessus). Sur la Grand'Place une maison est choisie pour devenir un casino pour officiers, tandis que dans l'avenue du Pont Rouge on installe un foyer de soldats : "Soldatenheim".

L'intérieur de la Soldatenheim

Le café de France devenu le café allemand

Des concerts hebdomadaires sont organisés à la Rotonde, sur la Grand'Place ou à la Collégiale. Les Avesnois boudent ces moments récréatifs sauf peut-être à Noël ou à Pâques où ils sont un peu plus nombreux. Dans tous les cas, les membres du conseil municipal se doivent d'être présents car le gouverneur considère que ces concerts sont des gestes d'apaisement et de sympathie à l'égard des habitants.

 Concert sur la Grand'Place

Avesnes doit désormais vivre à l'heure allemande, c'est à dire avec une heure d'avance sur celle de Paris. Cette heure allemande doit être respectée partout, même dans les maisons privées. Les contrevenants pouvant être sévèrement punis. On observe également qu'à la Kommandantur tout est rédigé en allemand : Ordres, réquisitions ... et cela n'est pas sans poser des difficultés. C'est pourquoi von Mehring fait mettre en place des cours d'allemand. A cet effet il désigne une trentaine de notables et personnalités ainsi que des membres du conseil municipal. En matière de circulation, les rues d'Avesnes changent de nom. Doucement mais inexorablement Avesnes devient une ville close. Il est interdit de célébrer le 14 juillet, de chanter "la Marseillaise" ou encore de hisser le drapeau français. Par contre des drapeaux allemands sont placés sur tous les édifices publics.

Les offices religieux allemands catholiques et protestants se déroulent à la Collégiale Saint Nicolas. Au moment de Noël, l'occupant décore des sapins avec des lanternes, boules et étoiles. Cette coutume allemande restera ...Tous ces soldats, loin de chez eux donnent des nouvelles à leurs familles et parlent de l'Avesnois, de ses paysages mais aussi du fromage de Maroilles qu'ils ne semblent guère apprécier. Le vin français reste la boisson la plus appréciée et les milliers de bouteilles réquisitionnées révèlent que les Avesnois étaient de fins connaisseurs et possédaient d'abondantes réserves. Des cartes postales allemandes sont éditées et peuvent être achetées à la librairie allemande. Aux côtés des militaires, des civils allemands arrivent pour gérer les établissements réservés au allemands. Ce sont des religieuses chargées de soigner les blessés allemands du Lazaret de la rue Cambrésienne.

Exemple de carte postale allemande

Doucement la vie reprend mais la population déplore le manque de médecins, pharmaciens et sages-femmes. Au début de l'année 1915 Avesnes ne compte plus que 3653 habitants au lieu de 5829 avant guerre. La nourriture et surtout le pain pose problème car la farine de froment est réquisitionnée par l'occupant et il est interdit aux boulangers de faire du pain avec de la farine blanche. L'arrivée de la farine de seigle ne satisfait personne. Des cartes de rationnement sont délivrées par la mairie. En 1916 le pain de pommes de terre fait son apparition. Ordre est donné de cultiver tous les jardins disponibles. Une autre difficulté apparaît car Avesnes doit accueillir des blessés allemands et français en grand nombre. Le 17 janvier arrivent 582 blessés français répartis eux aussi dans différents locaux dont certains doivent être agrandis. 300 blessés allemands ne trouvent pas place dans l'école primaire supérieure des filles de la rue Cambrésienne qui est le siège de la Croix Rouge, elle devient alors un Lazaret.  L'Hospice lui aussi, devient un hôpital pour blessés militaires et les vieillards sont rendus soit à leurs familles ou placés dans des maisons de civils.

L'intérieur du Lazaret

Avesnes doit aussi faire face à des afflux d'émigrés déplacés des zones de combats par les allemands (240 le 23 janvier 1915, 560 le 26 janvier) ils sont ensuite répartis dans d'autres communes. Un mois plus tard une partie des émigrés sera renvoyée en zone non occupée par la Suisse, ainsi que le 28 février. Le 3 février 1916, 12000 soldats allemands et 4800 chevaux arrivent dans la ville à pied ou en chemin de fer. La cavalerie et l'artillerie cantonnent à Bas-Lieu, Saint Hilaire et Dompierre tandis que l'infanterie reste à Avesnes. Les locaux de l'école des filles et des garçons sont à nouveau sollicités pour accueillir 400 hommes. Pour nourrir ceux-ci le village de Floyon doit fournir 216 vaches (80 iront à l'abattoir et 136 seront expédiées à le Cateau). Heureusement leur passage sera de courte durée puisque dès le 4 février, les troupes commencent leur embarquement en gare d'Avesnes.

Le chemin de fer jouera un rôle capital lors l'occupation de l'Avesnois

Toutes les communes de l'Avesnois vivent à l'heure allemande, obéissent aux lois de l'occupant et reçoivent quotidiennement des ordres de livraison et de réquisitions. La guerre commence à sembler longue et la paix n'est pas encore proche. Les allemands sont partout :

A Anor ...

... à Avesnelles ...

... à Fourmies ...

... à Sains du nord ...

... à Trélon ...

... à Wignehies ...

Dans tous les villages on soigne les blessés et on assure l'entretien des chevaux en attendant de repartir au front. Dans de nombreux cimetières les allemands rendent hommage à leurs camarades décédés lors de cérémonies grandioses. Pour les soldats  de toutes nationalités, des monuments aux morts sont érigés dans de nombreuses communes : Avesnes, Sains du Nord, Sémeries, Ramousies, Grand-Fayt, Fort Leveau, Maubeuge-Assevent.

Avesnes sur Helpe - Inauguration du  monument aux morts franco-allemand ci-dessous en gros plan.

Avesnes sur Helpe

Sains du Nord

Sains du Nord

NDLR : Curieusement, ces deux cimetières ne sont plus présents. Celui d'Avesnes a été déplacé tandis que celui de Sains du Nord aurait bel et bien disparu ???

Doucement mais sûrement, une nouvelle économie dirigée prend place pour des productions qui ne sont pas destinées aux Avesnois. L'économie traditionnelle est complètement bouleversée par les réquisitions, l'exploitation intensive des ressources, les démontages et transformations d'industries et le manque de main d'oeuvre. Dès leur arrivée les allemands avaient fait procéder à un recensement de la population locale et à l'évaluation des surfaces cultivées. Le maire occupe aussi la fonction de chef de de culture et il engage sa responsabilité et peut faire partie des otages officiels en cas de fausses déclarations. A partir de 1915 un fermier par commune est nommé chef de culture, cela soulagera un peu les maires. Le Comité Économique réquisitionne tout ou presque : Meubles, linge, argenterie, matelas, outils, marmites, tonneaux, charbon, bicyclettes, voitures à quatre roues, armes, machines à coudre, pianos, chaises, tables, bassins pour toilette, diverses denrées alimentaires et produits laitiers . En 1916 17775 oeufs doivent être fournis à la Kommandantur. En 1917 c'est 45018 oeufs par semaine ! Le vin très apprécié par les autorités d'occupation fait également l'objet d'une attention toute particulière et de contrôles très sricts. De nombreuses caves de la région sont mises à mal.  Des trains chargés de matières premières partent d'Avesnes pour l'allemagne. La Dolomie devient une véritable gare de marchandises. Von Mehring se montre très satisfait de toutes ces réquisitions et s'exclame «Quel pays riche qu'Avesnes, on y trouve de tout ! »

L'exploitation de la forêt devient un privilège de l'occupant. L'éléphant Jenny (ci-dessus à Felleries) est infatigable. Quand elle n'est pas en forêt pour débarder le bois servant aux tranchées ou à sa transformation en charbon de bois, elle est en gare pour pousser plusieurs wagons à la fois. C'est Walter Matthias, homme de cirque mobilisé dans la kriegsmarine (d'où le beret) qui en est le cornac attitré. Jenny mourra en 1941. Les forêts de Mormal, Felleries, Flaumont, Beugnies, le bois Lévêque sont saccagées. 

Les allemands s'installent et transforment les sites industriels confisqués. L'usine Deshayes-Courtois, entreprise de voitures hippomobiles et automobiles, devient un garage pour les véhicules allemands. A côté, la filature Sterbecq reçoit la même affectation. La Cidrerie Avesnoise "Beauté-Créquit" est transformée en une fabrique de confiture et de marmelade et la Brasserie Malterie Herbecq en fabrique de limonade. Le matériel des filatures est démonté en partie et les locaux sont affectés à d'autres productions. La Filature "La Fourmisienne" devient un atelier de réparations de petites voitures, la filature "Le Progrès" une boulangerie, la filature "l'Alsacienne" un magasin d'approvisionnement et ensuite un hôpital, la filature Staincq une caserne de chasseurs à cheval. La filature Pécquériaux et Hanet est transformée en hôpital pour femmes atteintes de maladies vénériennes. Le Peignage Vauban devient  un cantonnement pour les prisonniers russes et roumains et un magasin pour l'intendance. A Avesnelles, la filature Cromback est utilisée comme magasin de pommes de terre, de grain et fourrage. 

Le paiement des contributions, des amendes, de la nourriture des troupes et autres secours raréfie la monnaie d'état. Les communes des zones occupées  émettent des bons communaux remboursables après la guerre. Cette monnaie de nécessité n'est pas vraiment officielle ni légale puisqu'elle n'est pas le fruit d'une décision gouvernementale mais elle est rendue indispensable compte tenu des circonstances. Les allemands l'autorisent, bien qu'ils n'acceptent en paiement que des francs, de l'argent ou même de l'or.C'est ainsi que 50.000 billets de 1 fr, de 2 frs, de 5 frs, de 10 et 20 frs seront émis pour les communes de l'arrondissement. Les soldats allemands, bons clients, ne peuvent payer aux habitants qu'avec des bons communaux. Le change de la monnaie d'état en billets de ville s'effectue à la maison de change de la Kommandantur d'Avesnes.

La main d'oeuvre est insuffisante et les Allemands recrutent les populations civiles des pays occupés pour les travaux agricoles, dans les usines, dans les forêts... Hommes âgés, femmes, émigrés, adolescents et même enfants doivent travailler et exécuter les ordres de la Kommandantur. Comme les volontaires sont insuffisants, les maires doivent procéder à des recensements de tous les hommes mobilisables de 17 à 55 ans et ceux-ci sont alors astreints au travail obligatoire. La désobéissance est sanctionnée par des amendes et de la prison. Les femmes sont réquisitionnées pour des travaux agricoles, laver le linge des troupes, faire la cuisine et même tricoter des chaussettes pour les soldats !

L'ordre règne sur l'Avesnois. Tout est contrôlé par l'occupant. Les maires reçoivent les ordres de allemands et doivent les faire accepter à la population. Ils font partie des 3 otages "officiels" qui sont une garantie permanente auprès des autorités allemandes, en dépit de la convention de la Haye de 1907 qui interdit cette pratique. Les Avesnois sont surveillés et contrôlés. La circulation est réglementée, la confiscation de bicyclettes, d'automobiles, de chevaux et d'ânes, ainsi que l'instauration d'un couvre-feu réduisent considérablement les déplacements. Les Avesnois sont privés d'informations et sont sans nouvelles des autres français de la zone libre. Toute correspondance avec les autres régions et pays est interdite. Privés de liberté, d'informations, rationnés, contraints de servir l'occupant, les Avesnois ne perdent pourtant pas confiance en l'avenir.

 F I N

NDLR : Pour des raisons de mise en pages du blog, certains textes provenant de l'ouvrage "Avesnes-sur-Helpe et ses environs pendant la 1ère Guerre Mondiale" ont été soit réduits, résumés, voire complétés. Certaines illustrations proviennent de ce livre ou de mes archives personnelles. Comme je l'ai déjà indiqué sur l'article du 17/11/2014 intitulé "L'Avesnois se souvient" on peut se procurer cet ouvrage réalisé collégialement par des membres de la Société Archéologique et Historique de l'Arrondissement d'Avesnes (S.A.H.A.A) en me contactant à la rubrique "contacter l'auteur".

Voici ci-dessous deux très belles "photos-souvenir" qui m'ont été confiées par Hervé Février que je remercie. Elles ont été prises au moment ou peu de temps après l'inauguration en 1982 de l'extension de   l'ancienne Maison de retraite des Carmes voulue par Marcel Beaumez qui était alors maire de Trélon.  Aujourd'hui désaffectée elle a été remplacée par un nouvel EHPAD  inauguré en 2013. Ces photos sont intéressantes car elles nous montrent les religieuses de la Congrégation polonaise présente dans l'établissement depuis 1930. Celles-ci quitteront progressivement Trélon pour retrouver leur patrie d'origine jusqu'à la fin du XXe siècle. Au milieu des soeurs et en partant de la gauche, on reconnaît l'Abbé Faniard* curé de la paroisse et aumônier de l'établissement, à ses côtés Madame Sailly, la directrice de l'époque, puis Marcel Beaumez*, maire de Trélon, derrière lui Hervé Février qui fait partie du service administratif.

Ci-dessus, une autre photo élargie à une partie de l'ensemble du personnel.

L'ancienne Maison de retraite des Carmes aujourd'hui. Elle est sans affectation depuis 2013

*L'Abbé Jean-Marie Faniard (1927-1996) fut curé d'Ohain en 1967 et de Trélon en 1972. Il fut un contemporain de Marcel Beaumez (ici à droite) qui était docteur-vétérinaire et qui fut maire de Trélon jusqu'en 1989. 

Nous sommes le 7 Août 1955. Le temps est pluvieux mais les paroissiens d'Ohain sont nombreux à assister à l'installation de  l'Abbé Arnould, leur nouveau curé.

Comme le veut la tradition, l'Abbé Arnould va célébrer sa première messe à Ohain en présence des nombreux paroissiens et personnalités écclésiastiques et laïques. Sur cette photo on peut voir l'Abbé Arnould à gauche ainsi que Achille Blaise au premier plan lisant un mot de bienvenue, à ses côtés André Hanon tient un parapluie, à droite on reconnait Marcel Bastien, Maire d'Ohain.

Durant la Seconde Guerre mondiale, la presse régionale passe sous le contrôle de l'occupant. La plupart des grands journaux continuent de paraître, mais ils sont sévèrement censurés et perdent tout crédit auprès de la population. Les Allemands nomment  des directeurs politiques comme Charles Tardieu au Grand Echo, Leclercq au Réveil du Nord ou Tulliez au Journal de Roubaix, qui prônent la collaboration intégrale avec l'occupant. Cette édition du jeudi 27 janvier 1944 concerne Le Réveil du Nord qui a attiré mon attention. En effet, un article concernant la région de Fourmies figure à la une. J'ai entouré en rouge celui-ci et je l'ai ensuite extrait de la page afin de faciliter sa lecture (voir plus bas).

Ce fait divers pourrait s'arrêter là, sauf que je fis le rapprochement avec des photos en mauvais état que j'avais archivées il y a un certain temps. Celles-ci représentent un enterrement mémorable qui s'était déroulé à Wignehies le 29 janvier 1944, soit deux jours après la parution de cet article !  Il s'agit bien de la même personne, sauf que celle-ci faisait partie du détachement 24 "Vaillant Couturier" ou "Desrumaux" (Secteur Fourmies-Wignehies). C'est sans doute pour cette raison que ses funérailles eurent lieu en grande pompe à Wignehies (ville où il résidait) et mobilisèrent une grande partie de la population (voir photos).

NDLR : Claude Cazes et Edouard Delesalle fondent Le Réveil du Nord en 1889, il fut au départ un quotidien politique socialiste. Après la libération. Les biens du Réveil du Nord sont confiés au nouveau quotidien de la SFIO, Nord-Matin.

Cette cpa "La Cigogne" du tout début des années soixante nous offre un bel aperçu sur la Collégiale mais surtout une superbe animation grâce aux nombreux véhicules automobiles présents. A cette époque l'automobile s'est considérablement développée et on se rend bien compte à quel point le stationnement en ville est devenu compliqué. Il faut dire que l'offre commerciale se situe encore en ville mais plus pour très longtemps. L'apparition des Centres commerciaux est proche.

 Les deux cpa qui suivent nous montrent cette Place dans les années cinquante.

Lien connexe :

AVESNES SUR HELPE - La Place d'Armes
Nous ne sommes qu'à la fin des années quarante et la Place d'Armes est déjà occupée par de nombreux véhicules : Citroën traction, Ford Vedette et 4 CV Renault. Cette dernière est surnommée la " 4 pattes ", elle symbolise le retour à la paix et à la prospérité.

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Cette photo inédite date de 1965. Elle a été prise devant la Mairie de Trélon à l'occasion d'une rencontre amicale de foot-ball entre des vétérans de l'AST et commerçants locaux de Trélon et leurs homologues de Glageon. De chaque côté on remarque la présence de brancardiers. A gauche Henri Lemonnier et à droite Gilbert Demacon (dit bébert). Les joueurs Trélonnais (à gauche) sont les mêmes que sur la photo de l'article précédent (voir lien). A droite, chez les Glageonnais, on reconnaît mon Beau-frère Jacques Vieville et son frère Gérard. Au premier rang sont accroupis les jeunes de la Clique encadrés par MM Dremeaux et Piette.

Lien connexe : Cliquer ICI

Cette équipe de foot n'a pas de lien avec l'AS Trélon, cependant les joueurs font partie d'une équipe Trélonnaise : Celle de La Maison des Enfants de Trélon - Château de La Huda. Cette belle photo des années 70, ainsi que beaucoup d'autres, m'a été confiée par Eric Bongibault que je remercie. L'équipe est composée des membres du personnel (Enseignants, éducateurs ... et son directeur, Lucien Boudard).

En haut de gauche à droite : Bruno Lefebvre,  Gérald Hecquet,  Thierry Guéry,  Jean-Marie Mathieu,  Michel Bombart, Jean-Noël Prévost.

En bas de gauche à droite :   Patrice Marécaux,  Francis Uribe, André Auber, Jacques Hostachy, Michel Sens, Lucien Boudard.

Situé à 10 kms d'Anor, le site de Blangy est encaissé dans la  forêt d'Hirson. Il se trouve ainsi protégé des nuisances extérieures, ce qui en fait ainsi un espace remarquable par sa faune et sa flore, à ce titre il est classé Natura 2000.

A cet endroit la rivière Oise venant d'Anor s'élargit, elle est retenue par une digue. Le plan d'eau ainsi formé permet de s'adonner aux plaisirs de la pêche ou du canotage. Des aires de pique-nique sont mis à disposition des visiteurs. Des chemins sont également aménagés dans la forêt pour la promenade.

A l'origine c'est un étang artificiel créé par les Moines défricheurs au Moyen-âge. Au XIXe siècle, cette retenue d'eau artificielle favorise l'installation sur le site de ferblanteries et de clouteries qui en exploitent l'énergie hydraulique. En 1907 la rupture de la digue entraîne l'inondation de l'usine Lamart (fabrique de limes et hostellerie). Le fonds industriel et commercial est alors vendu.

Au XXe siècle, le moulin (encore existant en 1978) est reconverti en usine hydroélectrique.

Abandonnée pendant plusieurs années au lendemain de la seconde guerre mondiale, la bâtisse de Blangy devient un Hôtel-restaurant. En 1980 elle est réaménagée en centre d'hébergement pour les groupes. La digue sera refaite en 1984.

Le site de Blangy est renommé pour sa cascade. Cette photo prise hier nous montre que les chutes d'eau sont à leur minimum l'été, surtout  cette année qui est particulièrement sèche.

Aujourd'hui, la municipalité soucieuse de faire de ce site un lieu touristique ouvert à tous, prend en charge en 1996 la gestion des lieux et lance un vaste programme d'aménagement et de valorisation. L'étang, propriété privée jusqu'au début des années 80 est acquis par la ville d'Hirson, qui mène sur la totalité du site une vaste opération de valorisation touristique permettant la réhabilitation du bâti et la création de locaux d'accueil. En 2001, la ville d'Hirson réalise l'aménagement de passerelles (sentiers et cascade) et du parking. La digue sera à nouveau consolidée en 2002. Le site et ses aménagements sont inaugurés le 14 juillet 2005.

A proximité on peut observer le viaduc de Blangy.

LE DOMAINE DE BLANGY ***

Cette vidéo vous permettra d'apprécier la qualité du domaine :

Sur le route du retour, un peu avant Anor, vous pouvez aller découvrir l'étang du Pas Bayard. C'est ici que l'Oise, venant de Belgique, traverse ce bel étang ...

... pour rejoindre ensuite le site de Blangy et Hirson.

F I N 

C'est dans les pages d'un vieux journal quelque peu jauni que j'ai prélevé des publicités concernant des manifestations locales devant se dérouler le samedi 13 février 1965. A cette époque j'ai 19 ans et j'ai effectivement le souvenir que les bals de nuit, le théâtre et le  cinéma faisaient essentiellement partie des distractions de cette époque.

Si le Théâtre programme La Veuve Joyeuse, juste en face, le Cinéma Palace nous promet une scène choc tous les 1/4 d'heure avec la programmation d'un péplom en panavision et technicolor. Le film dure 3 heures! A Glageon un bal de nuit est organisé au profit de La Ruche enfantine.

" Demoiselles que vous êtes jolies ... vous permettez Monsieur ..."

La célèbre chanson d'adamo prend ici tout son sens. En effet au début des années soixante, rares sont les jeunes filles qui ne sont pas accompagnées par leurs parents à l'occasion d'un bal. Il faut dire qu'à cette époque la majorité est encore fixée à 21 ans. Merci à Annie qui m'a confié cette jolie photo sur laquelle elle est présente avec ses parents bien sûr ! 

Liens connexes :

TRELON - L'Orchestre Barbet - CHRISNORD TRELON (Nord)

Je dois les deux premières photos à Gérard Lemaire que je remercie. Elles nous montrent l'orchestre Barbet rebaptisé au début des années 70 "Dreaming Men". A noter que Gérard (à la batterie) figure sur ces deux photos The Dreaming Men (version classique) - © G. Lemaire The Dreaming Men (version rock) - © G.

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TRELON - L'Orchestre Barbet - CHRISNORD TRELON (Nord)

Tous les "anciens" se souviennent de cet orchestre Trélonnais qui animait les bals de nuit dans toute la région. Sur cette belle photo de la fin des années cinquante on peut découvrir les 8 musiciens qui composaient alors cette belle formation familiale. Il faut dire que chez les Barbet on est tous musiciens ou presque.

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Merci à Frédéric Troclet qui m'a transmis cette photo d'un objet inédit qu'il possède. Il s'agit d'un garde-lait. L'étiquette fait apparaître une publicité "A la Croix de Malte" suivie du nom A.Knidler à Trélon. J'avais déjà publié dans ces pages un autre objet (Pyrogène) distribué par Mme Knidler-Thibaux à l'enseigne "La Lyre d'or" (voir liens).

Liens connexes :

TRELON - La Maison Knidler-Thibaux *** - CHRISNORD TRELON (Nord)

La cpa que je vous propose aujourd'hui est exceptionnelle. En effet, elle nous montre l'endroit même où a pris naissance cette activité commerciale avant de la retrouver un peu plus tard sous le nom de "Bazar" puis de Bonneterie, rue Victor Hugo à TRELON. (voir liens ci-dessous).

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TRELON - De curieuxs objets

En 1990, un négociant en vins de Bordeaux avait eu l'idée de proposer aux Trélonnais un vin dont la bouteille représente la Mairie avec un bref résumé historique. Si le vin consommé depuis n'a pas laissé un souvenir impérissable, la bouteille vide est toujours là et peut servir d'objet décoratif.

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A la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, Fourmies compte 4 grands photographes : Jean Boens qui est plutôt spécialisé dans la photo extérieure et la carte postale où il excelle, tandis que C. Denis, B. Marcus et A.Ferez sont plutôt des portraitistes qui ne travaillent qu'en studio. Ces 3 derniers ayant semble t-il exercé successivement leur métier à la même adresse : Face à l'église.

Ce formidable portrait de femme est l'œuvre du photographe B. Marcus qui était installé 14 Grand rue à Fourmies à la fin du XIXe siècle.  

Son successeur fut André Ferez dont le père avait ouvert un atelier de photographie à Hirson (Aisne) et dans lequel il formera son fils. Celui-ci, après s’être marié le 26 octobre 1898, s’installe à Fourmies (Nord) où il succèdeà B.Marcus. Mobilisé en 1914, André Ferez est fait prisonnier, il ne sera rapatrié en France qu’après l'armistice.

Cette belle photo d'André Férez date du début du XXe siècle. Elle représente mes grands parents maternels.

Après un été caniculaire, l'automne est lui aussi anormalement chaud. Voici un florilège d'images glanées au cours de ces derniers jours : 

GLAGEON :

 Même si l'herbe dans les prairies est insuffisante pour le bétail, le bocage, grâce à quelques pluies, est redevenu un peu plus verdoyant  que cet été durant lequel il a particulièrement souffert des températures extrêmes, durant une trop longue période.

La Forêt de Glageon

Ici la forêt est privée et tous les layons sont fermés à l'aide d'une barrière. Des panneaux sur les arbres informent de l'interdiction de passage.

Au cours de cette promenade pédestre qui mène vers les étangs de La Forge, j'ai rencontré un Garde-forestier qui m'a aimablement renseigné sur la présence de nombreux sangliers à cet endroit. En effet, il m'a indiqué que ces derniers sont très friands des  glands du chêne, particulièrement nombreux cette année. Mais en même temps, l'animal laboure la terre, notamment le long des routes, pour y trouver semble t-il des vers dont il est friand. En effet, ces derniers se révéleraient nécessaires à son organisme pour combattre les inconvénients liés à l''absorption massive de ces glands. Concernant le nombre de sangliers présents dans le Bois de Glageon, le Garde-forestier n'a pas souhaité communiquer. Il semble bien qu'ils soient très nombreux, d'autant que la chasse n'ouvre qu'aujourd'hui dimanche !

Combien de sangliers seront abattus à Glageon ? En France, leur nombre serait d'environ 500.000 !

Les magnifiques étangs de la Forge

LIESSIES

Le Parc de l'Abbaye

Ici la sécheresse a fait diminuer considérablement le niveau d'eau.

TRELON

(CHEZ MOI) :

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