Le Musée des Beaux-Arts de Valenciennes (façade avant)

Lors des journées du patrimoine dimanche passé, j'étais sur Maubeuge et j'avais appris que le Musée des Beaux-Arts de Valenciennes, après un an de travaux et 3 millions d'euros investis, allait rouvrir avec en prime une exposition intitulée "Rêveries italiennes". Je me suis donc rendu dans la ville natale du peintre Watteau et du sculpteur Carpeaux. Arrivé au Musée j'ai constaté que les travaux étaient bien terminés mais la porte d'entrée fermée ! J'apprendrai plus tard que l'inauguration officielle se ferait le jeudi ! Pourquoi à 4 jours des JEP n'a t-on pas ouvert ce musée gratuitement au grand public ?

L'entrée du Musée

Vue latérale du Musée

La façade arrière du Musée

Ici à gauche on aperçoit le kiosque (Place Verte)

Devant le kiosque, se trouve la colonne de la défense de Valenciennes en 1793. Elle est surmontée par une élégante sculpture (1902) qui est l'oeuvre de Gustave Crauk.

Conçu par l'architecte anversois Wencelas Gobergher et construit entre 1622 et 1625, ce bâtiment abritait un mont-de-piété, organisme de prêt sur gage destiné essentiellement aux plus démunis.
Actuellement à l'abandon, il devrait faire l'objet d'une reconversion en musée du patrimoine local

Juste à coté du mont-de-piété, au n°10 de la Place verte,  on pouvait visiter cette vieille demeure, sans doute la plus ancienne de la ville. Elle est l'unique vestige de l'Hôtel de Potelles, propriété de Jehan de Carondelet, surintendant et confident de l'empereur Charles Quint.  Elle fut construite en grande partie au XVe siècle et conserve des éléments de l'époque carolingienne.  Elle est en cours de restauration et c'est le propriétaire lui-même, M. Morel, qui sert de guide. On est surpris par l’ampleur des travaux (des fondations jusqu'à la toiture)  et par le souci du travail à « l’ancienne », notamment sur la charpente chevillée.

La même façade en 2008

La façade visible depuis la Place Verte garde la trace d'arches en plein cintre témoignant d'une très probable transformation intervenue en 1524. 

L'édifice est remarquable pour sa voûte de briques à nervures de pierre et son escalier monumental en pierre du XVIe siècle. Elevé sur trois niveaux, il contient également des caves.

Vue sur l'arrière du bâtiment

A proximité de la Place verte on trouve la basilique N.D du Saint Cordon. Celle-ci a déjà fait l'objet d'une restauration coûteuse mais voilà maintenant qu'il est question de raccourcir, voire de supprimer le clocher !!!

Partant de la Place Verte je me rendis ensuite à la Place d'Armes qui n'est pas très loin. C'est le centre historique où se trouve l'Hôtel de Ville. Sur l'immense Place on pouvait découvrir le village des métiers d'art (vitraux, verrerie d'art, mosaïque ...) et bien sûr la démonstration du travail de la prestigieuse dentelle de Valenciennes par l’école des dentellières,  patrimoine de Valenciennes depuis le XVIIème siècle.

L'Hôtel de ville a connu de nombreuses vicissitudes au cours des siècles, plusieurs fois incendié ou endommagé. A nouveau incendié en 1940, sa reconstruction ne s'achèvera qu’en 1958. Seule la façade sera conservée et restaurée sur laquelle viendra se greffer un bâtiment moderne. Le 26 septembre 1959, le maire, Pierre Carous, inaugura l'édifice reconstruit en présence du Général de Gaulle, Président de la République. La découverte de l'Hôtel de Ville étant au programme des JEP j'ai terminé la journée par cette visite.

Le Hall d'entrée

Dans le Hall d'entrée on pouvait notamment découvrir une exposition intitulée "Valenciennes, d'une carte à l'autre" présentant de belles et grandes reproductions de cartes de Valenciennes éditées du XVIe siècles à nos jours.

Partant du hall d'entrée, un bel escalier et ascenseur mène à l'étage.

Le Grand Salon

Le bureau de Monsieur le Député-Maire

Vue arrière de l'Hôtel de Ville

La Salle de réunion du Conseil municipal

La Salle des mariages

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NDLR : Toutes les photos présentes dans cet article sont la propriété de l'auteur du blog. Elles ne peuvent utilisées sans le consentement de celui-ci.

On doit cette superbe photo au photographe Trélonnais Drouart. J'ai retrouvé la façade de cet estaminet (voir ci-dessous) qui permet de localiser formellement cette photo des années 30 sur Trélon. C'est devenu un bâtiment communal annexe de la Salle des Fêtes située juste à côté. Il est en grande partie occupé par une Association. A cette époque, Il existait effectivement une Salle de bals et concerts située à l'emplacement de la Salle des Fêtes actuelle. Elle servait également à l'occasion de Salle de ventes (Salle Legueil) du nom du dernier propriétaire privé.

Voici la façade de ce bâtiment aujourd'hui. Elle n'a pas changé. Seul l'intérieur a été profondément remanié.

DINANT ***

C'est par un temps encore très estival ce dimanche que je me suis rendu à Dinant qui n'est qu'à une heure de chez nous en voiture. Puis retour via l'Abbaye de Maredsous. Comme à mon habitude je vous livre de belles images de cet intéressant circuit touristique qui peut s'effectuer sur la journée. 

La Collégiale Notre-Dame de Dinant et son curieux clocher à bulbe est adossée au pied d'un impressionnant piton rocheux lui même surmonté par une citadelle qui se situe à 100 mètres au dessus de la Meuse.

Cette autre vue *** que j'ai prise côté rive gauche permet de découvrir une stèle récente (2014) érigée à la mémoire du Lieutenant Charles De Gaulle à l'emplacement même où celui-ci fut blessé le 15 Août 1914.

Le Pont vu de la rive droite.

Le pont est décoré de chaque côté par vingt-huit saxophones géants colorés ayant pour thème les 28 pays de l'Union Européenne. Cette initiative est en lien avec Adolphe Sax, inventeur de cet instrument, né à Dinant en 1814.

Outre sur le pont, on trouve un peu partout dans la ville des endroits qui évoquent le souvenir du génial inventeur Dinantais ...

... même sur un banc public. 

Vue sur la rive gauche

Ci-dessus l'ancien Couvent des Capucins (rive gauche)

Le tourisme fluvial est présent au départ de Dinant et permet de découvrir la vallée de la Meuse

L'Hôtel de Ville et les monuments des deux guerres

 Ci-dessous quelques vues prises depuis la Citadelle

La Citadelle :

En 1040 il existait à cet endroit un premier château-fort pour assurer la défense de la ville et du pont. Entre 1675 et 1698 la ville est occupée par Louis XIV, le château subit d'importantes modifications sous la direction de Vauban. C'est entre 1818 et 1821 durant l'occupation hollandaise, que la citadelle prendra sa forme actuelle.

L'entrée de la Citadelle

La Cour Centrale

La Visite guidée comprend entre autres des scènes du quotidien en 1820 :

La Salle d'armes renferme une collection d'armes de tous les âges :

L'Espace 1914 :

Créé à l'occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale, Il comprend une galerie défensive en cul de sac longue de 150 m. Elle est dotée de chaque côté d'une grande quantité de meurtrières. Au fond de cette galerie on trouve des salles modernes dans lesquelles l'audio et la vidéo vous plongent au coeur des combats d'août 1914. Ci-dessous deux photos prises sur place.

A la sortie de la Citadelle, on peut se rendre dans un parc avec jeux pour enfants pour se détendre et se désaltérer. C'est à cet endroit que j'ai pris la photo de ce véritable avion de chasse ancien planté au milieu de arbres.

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L'ABBAYE DE MAREDSOUS ***

Malgré les apparences, l'Abbaye est récente puisqu'elle fut construite au XIXe siècle entre 1872 et 1881. Elle est affiliée à l'ordre des bénédictins.

Une des entrées

Une partie de l'enceinte sert également de cloître

L'ensemble de style néo-gothique a été édifié avec des matériaux locaux. La basilique comporte deux tours de 54 m de haut.

Le vaisseau est long de 76 m et large de 28 m

Le réputé fromage de Maredsous est bien produit sur place mais la bière du même nom est brassée ailleurs.

Au bout de cette longue allée verdoyante et ombragée se situe le Centre d'accueil qui dispose de 1800 places. On trouve une  cafétéria, des boutiques de souvenirs, des stands de dégustation de fromages, des terrasses avec plaine de jeux,...  Cet endroit nécessaire mais trop commercial à mon goût surprend par son agitation et les files d'attente qui font perdre beaucoup de temps aux visiteurs. Il tranche radicalement avec le calme inhérent à l'Abbaye et  à son lieu de culte qui précède. Une excuse tout de même : Nous étions le dimanche 8 mai sous un soleil estival, l'immense parking était plein. Ceci explique cela ! 

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Avertissement : Toutes les photos de cet article sont la propriété de l'auteur de ce blog. Elles ne peuvent-être utilisées sans le consentement de celui-ci.

Cette belle et rare cpa colorisée des Comptoirs Français nous montre ce bel étang vers les années trente. Durant vingt ans, entre 1964 et 1984,  il fera partie d'un parc d'attractions précurseur dont j'ai déjà évoqué l'existence à de nombreuses reprises (voir liens).  Aujourd'hui l'étang a retrouvé sa quiétude et la nature environnante a repris ses droits.  

Le Parc de La Galoperie

Ou est-elle cette époque lointaine que j'affectionne tant ? C'était les "30 glorieuses", le plein emploi, des loisirs simples en plein air qui faisaient la joie des petits et des grands. Voici une nouvelle cpa des années 70, inédite sur le blog.

http://chris59132.canalblog.com

De nouvelles ambitions se concrétisent sur le site de l'Étang de la Galoperie

Le vendredi 9 septembre 2016 Luc Barbier, Président du Conservatoire d'espaces nat urels du Nord et du Pas-de-Calais, Daniel Skierski, Président de la Fédération du Nord pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique, Jean-Luc P rat, Maire d'Anor et Président de la Communauté de Communes Sud Avesnois et Olivier Thibault, Directeur Général de l'Agence de l'Eau Artois-Picardie, Benoît Wascat, Conseiller régional des Hauts-de-France, du Parc naturel régional de l'Avesnois.

http://www.citoyen-de-la-nature.fr

Le Parc d'attractions se la Galoperie fut créé en 1964 par le Belge Paul Morel. En 1981 on dénombra quatre millions de visiteurs ! Le secret de cette réussite réside d'abord dans le choix de l'implantation de ce parc sur un site exceptionnel de 50 hectares (lac, forêt et plaine) situé idéalement à la frontière Franco-Belge, ensuite dans la réalisation de judicieux investissements dans des attractions de qualité. Qui ne se souvient pas du monstre du loch ness, de King Kong, des tyroliennes, du grand toboggan ... sans oublier les animaux et surtout le clou du spectacle : Le delphinarium. Pour beaucoup, c'était une sortie en famille  pour un prix abordable avec la possibilité de pique-niquer ou de se restaurer sur place. 

 Ci-dessous la vidéo que j'ai réalisée à l'aide des nombreuses cartes postales de cette époque :

Cette belle photo du milieu du XXe siècle nous montre cette épicerie de la rue du Maréchal Foch. Elle était tenue par Mme Deleye.

Sur cet extrait photographique de 1966 on peut voir l'Epicerie (modernisée) à gauche et le Café-Tabac (Lantoine puis Pavot)

Cet autre extrait photographique de 1966 nous montre l'Epicerie-Mercerie de Mme Réghem.

Sur cette photo contemporaine les vitrines témoignent aujourd'hui de l'existance de ces commerces disparus.  

De l'autre côté de cette rue 4 autres commerces ont disparu également :

De gauche à droite : Salon de Coiffure (Jérôme Debruyne), magasin de cycles et station-Service (Oscar Diot puis J. Reghem), Epicerie Devred et Café du Belvédère.

C'est grâce à Alexandre et Alfreda Applincourt que je peux aujourd'hui partager des photos inédites et nouvelles cartes postales de cet établissement dans le quel ils ont vécu leur jeunesse, se sont connus, puis mariés. De cette union naîtra des triplés. Cet évènement  avait connu à cette époque un certain retentissement à Trélon et suscité un élan de générosité de la part de la population.

Pavillon central et Administration dans les années 60 (Photo Woitelier-Trélon)

Après avoir évoqué la Mémoire de Jeanne Rousselle qui fut la fondatrice et directrice du Préventorium en 1924 (voir liens), c'est après le décès de celle-ci en 1956 que Simone Thibaut devint directrice de l'établissement.

Une rare photo de Simone Thibaut (ici à droite)

La Salle des fêtes dans les années 70 (Photo Bongibault-Trélon)

Simone Thibaut était passionnée par le théâtre, elle se rendait souvent  à Lille au Théâtre Sébastopol. C'est sans doute pour cette raison qu'elle fit monter des spectacles théâtraux au sein même de l'établissement avec le concours du personnel et des enfants. Alfreda Applincourt et Carmen Chlebowski figurent sur ces photos. 

La Pastorale 1955

L'Epiphanie en 1955 

Corneville en 1967 

Corneville en 1967 

 Corneville en 1967 

 Cette photo de 1962 nous montre un groupe de communiants et communiantes. Alfreda Applincourt y est présente (4ème à partir de la gauche). Derrière eux le Doyen Demaële, curé de Trélon à cette époque.

L'entrée du Château de la Huda dans les années 70 (Photo Bongibault-Trélon)

Pavillon des Alouettes - années 60 (Photo Woitellier-Trélon) 

Pavillon des Alouettes - années 70 (Photo Bongibault-Trélon)

Le dortoir des Alouettes - années 70 (Photo Bongibault-Trélon)  

Le dortoir des Alouettes - années 70 (Photo Bongibault-Trélon)   

 Le dortoir des Alouettes - années 70 (Photo Bongibault-Trélon)  

Pavillons des garçons - années 70 (Photo Bongibault-Trélon)  

Les jeux - années 70 (Photo Bongibault-Trélon)  

Un aspect du parc - années 70 (Photo Bongibault-Trélon)  

Quelques liens connexes :

http://chris59132.canalblog.com/archives/2014/02/21/29264791.html

http://chris59132.canalblog.com/archives/2012/12/13/25902695.html

http://chris59132.canalblog.com/archives/2014/08/12/30400623.html

http://chris59132.canalblog.com/archives/2012/06/14/24495447.html

Ci-dessous un commentaire intéressant :

C'est avec plaisir que je découvre votre site et prends connaissance de la richesse de vos documents. Madame Georges THIBAUT, née Simone VANBESIEN fut la 2ème épouse de mon grand-père, veuf en 1931 de Claire DEGRAVE et "mort pour la France" en juillet 1940. Moi-même né en 1941, je porte son prénom et Simone devint ma marraine. Elle fut directrice au Château de la Huda en 1956 après avoir secondé Mme ROUSSELLE durant une dizaine d'année. Elle décédera en 1969. Son tombeau est au cimetière de .Trélon et Carmen CHLEBOWSKI l'y a rejointe en 1978.Il est décoré d'un blason créé par ma marraine et portant sa devise et garni de 3 plaques citant St Exupéry. Ma marraine était Chef Source et Carmen Chef Éclair.

Signé Thibaut Georges

Mon séjour commence dans l'Audomarois. Célèbre pour ses marais, la région majoritairement plate est parfois vallonnée. Comme le montre la photo ci-dessous, elle alterne quelques pelouses calcaires, prairies bocagères et cultures entourées de quelques restes de forêts. Son habitat est dispersé.

Champ de lin dans l'Audomarois

Une visite à la Sous-Préfecture de Saint-Omer s'impose car c'est une très jolie ville.

Le bel Hôtel de ville (en cours de restauration)

Il fait très chaud (30°) et la visite du jardin public vient à point !

Au pied des anciens remparts de Vauban, la vue sur le jardin à la française est superbe 

Le kiosque à musiciens dans son écrin de verdure

Il est temps de quitter Saint-Omer pour rejoindre le Boulonnais, et plus précisément Wimereux, pour un séjour de quelques jours. Je réside à 2 kms de la plage près du champ ci-dessous. Au loin on aperçoit Wimereux. C'est un endroit idéal pour ensuite rejoindre le Grand Site des Deux-Caps (Gris-Nez et Blanc-Nez) par la côte ***

Champ de blé à Wimereux

Le front de mer à Wimereux

Ci-dessus et dessous, des vues prises dans la station

Comme souvent à proximité du littoral, des sentiers balisés permettent d'effectuer de jolies promenades.

La plage (tôt le matin)

Je prends le lendemain matin la direction de Boulogne. Le temps est magnifique et permet de prendre des jolies photos du port :

Réparation des filets à bord

Ici le remorqueur du port

L'entrée du port

Lors de ma promenade j'ai découvert ce chantier titanesque. Il s'agit en fait du vaste projet d'agrandissement, Nausicaà, le centre national de la mer. Celui-ci compte multiplier presque par deux sa fréquentation en 2018, avec un million de visiteurs. Il accueillera également un aquarium géant de 9 500 m3. Il deviendra alors l'un des plus grands centres aquatiques d'Europe. Coût de ce projet : 85 millions d'euros.

Le mois prochain c'est la Fête de la Mer

Après la visite du port, c'est la visite d'une partie de la ville : Ici le monument élevé aux frères Coquelin natifs de Boulogne.

Le Théâtre Monsigny

Ici on découvre le dôme de la basilique Notre-Dame.

La Place Dalton

La Rue Thiers 

L'après-midi sera consacrée à la route du Grand Site des Deux-Caps au départ de Wimereux, via Ambleteuse et Audresselles. 

De la "Pointe aux Oies" on découvre un très joli panorama.

Un arrêt à Ambleuteuse s'impose pour découvrir le Fort Vauban du XVIIe siècle :

Je me dirige ensuite vers le Cap Gris-Nez. Le Cap Blanc-Nez ayant déjà fait l'objet d'un article en 2012 (voir lien ci-dessous)

Depuis ce belvédère on peut apercevoir les côtes Anglaises et découvrir le trafic maritime intense de cet endroit C'est ici que le chenal est le plus étroit: 28 Km, Douvres est à 34 km. C'est le détroit le plus fréquenté au monde avec plus de 500 mouvements de bateaux par jour en moyenne, et 200 000 navires par an qui y circulent nuit et jour. Sur le site du Gris Nez, sous le phare, se nichent de très importantes installations de surveillance maritime qui veillent sur le trafic dans la Manche. le détroit est réputé difficile du fait des courants, des vents parfois violents et des brouillards fréquents. 

Au loin on aperçoit très bien le Cap Blanc-Nez.

Partout le terrain est émaillé d'ouvrages défensifs de la seconde guerre mondiale.

L'élevage pastoral permet d'entretenir les pelouses dunaires.

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Lien connexe :

Carnet de Voyage - Calais et les deux Caps - CHRISNORD TRELON (Nord)

Voici l'endroit magnifique ou je suis allé ce dernier week-end. A l'étranger ? Pas du tout ! J'ai pris cette photo dans notre belle Région du Nord-Pas de Calais, depuis le Cap Gris-Nez. Comme souvent lorsque je m'absente je suis heureux de partager avec vous quelques photos de mon voyage.

http://chris59132.canalblog.com

Le 8 février 1949 est fondée la Radiodiffusion-Télévision Française (RTF), établissement public placé sous l'autorité des pouvoirs publics et disposant d'un monopole sur la diffusion radiophonique et télévisée en France. Le premier journal télévisé, créé par Pierre Sabbagh, est diffusé le 29 juin 1949. Pour les personnes de ma génération, les premières émissions diffusées dans les années cinquante se limitent à la "Piste aux étoiles" à partir de 1954, aux distractions du jeudi avec "Rintintin" à partir de 1958, ainsi que quelques extraits de dessins animés. Il faut dire qu'en 1956 on ne compte que 500.000 postes tv en France. C'est ainsi qu'à Trélon on les compte sur les doigts de la main ! C'est pour cette raison que je découvre ces émissions ailleurs que chez moi, en compagnie de mes parents, à l'occasion de visites amicales chez des amis. Il me faudra attendre 1960 pour enfin découvrir chez moi le premier téléviseur acheté à l'occasion de la retransmission des JO de Rome en 1960. J'ai alors 14 ans, et j'en conserve un souvenir merveilleux même si le fonctionnement n'était pas toujours parfait. 

En cliquant sur le lien ci-dessous, vous  pourrez retrouver les grandes heures de la télévision Française depuis sa création.

 Les premiers pas de la télévision française 

(77 diapos à visionner)

L'arrivée du Général de Gaulle au pouvoir en 1958, va permettre à celui-ci d'utiliser largement ce nouveau moyen de communication. Certains membres de l'opposition dénonceront même l'aspect abusif de ses interventions à la télévision.

Extrait du feuilleton "Rintintin" :

Bien sûr, cet extrait remastérisé était diffusé autrefois en N&B et d'une qualité moindre.

En fouillant mes archives, j'ai retrouvé deux photos de la cérémonie de mariage de deux soeurs qui s'est déroulée le même jour à Trélon en 1965. Beaucoup de personnes  de ma génération y figurent. 

Le cortège se dirige vers l'église. Ont été reconnus : 

1er couple : Gérard Lermusiaux et Laurence Letoret. Second couple : Christian Houzé et Michèle Ramette. Troisième couple : Yvon Kergoat et Marie-Pierre Nicaise...

Les deux couples à la sortie de la Mairie. A droite : Jean Simon et Eliane Leleux, à gauche Francis Gillet et Pierrette Leleux.

A Trélon, en 1914 on dénombre encore trois filatures, un tissage et deux bonneteries. Cette Filature se situait rue Clémenceau au lieu-dit "La Brouette" et portait également ce nom (voir cpa ci-dessous)

Le même endroit aujourd'hui. Certains bâtiments ont été restaurés par un entrepreneur local.

Cette autre cpa, tout aussi rare que la précédente, nous montre cet endroit photographié dans l'autre sens.

Le même endroit aujourd'hui

A partir des années soixante, certains des bâtiments de cette ex filature abritèrent successivement un élevage avicole, un garage poids lourds (Sénéchal) et ensuite un garage automobiles (Hot).

Cette belle cpa du début du siècle passé nous montre au premier plan «Le Bazar» avec à ses cotés «L'Economat» et enfin «Le Familistère». C'est aujourd'hui la Rue Aristide Briand.

Cette autre carte postale semi-moderne date des années 60. Le «Bazar» est devenu un immeuble locatif tandis que le magasin «L'Economat»  abrite La Maison de la Presse tenue par M. Dumesnil. Juste au dessus «Le Familistère» est toujours présent, il est tenu par M. Colignon, mais plus pour très longtemps. Plus loin, un magasin d'électro-ménager (façade orange) tenu par M.Lossignol.

Le même endroit aujourd'hui. Seule subsiste La Maison de la Presse.

Sur cette cpa du milieu des années trente, on découvre deux cafés côte à côte (Friart et Demagny-Hardy). Trois automobiles genre Peugeot 201 sont stationnées devant ces deux cafés. A noter que l'éditeur de cette carte postale est le photographe Trélonnais  Drouard qui  succéda à Narcisse Leroy.

Sur cette photo prise aujourd'hui les deux cafés n'existent plus. L'un d'entre-eux a été transformé en salon de coiffure. Mais comment a t-on pu délivrer un permis de construire pour cette extension commerciale en plein centre-ville, face à la Mairie ?
A côté se trouve une belle demeure  qui date de 1907, elle est aujourd'hui à vendre. Bâtie pour le pharmacien Gillion elle a appartenu ensuite à la famille Knidler-Falleur.

Vous pouvez découvrir l'extension de ce café peu de temps après son édification, cliquer sur ce lien :

http://chrisnord.sportblog.fr/564607/TRELON-Le-Commerce-Local/

C'est aujourd'hui la rue du Maire Coppeaux. Nous voyons ici une partie de cette rue vers 1910, à partir du pont de chemin de fer.

Cette autre cpa a été éditée dans les années vingt, pratiquement au même endroit. On note l'apparition d'une pharmacie devant laquelle est stationnée une Citroën 5cv avec sa carrosserie arrière en pointe.  On l'appelait également "cul de poule". Elle fut commercialisée entre 1922 et 1926. Ce torpédo 2 places prit ensuite le nom de trèfle suite à l'apparition d'une troisième place, au centre, à l'arrière. On remarque également le développement du réseau électrique grâce à la présence de potences EDF sur les façades. A la sortie de la guerre, une génération nouvelle apparaît, friande de modernité. Elle se voit proposer de nouveaux divertissements comme la musique, la danse, le sport, le théâtre,  le cinéma et surtout la radio (voir article précédent) qui équipera rapidement tous les foyers. C'est cette période que l'on appellera par la suite "Les années folles".

Au coeur du bocage Avesnois, Maroilles est surtout connu grâce à son fromage, son moulin, sa grange dîmière et son église. Mais si ce village compte parmi les plus beaux de l'Avesnois, c'est grâce aussi à la qualité de son habitat. Composé en majorité de fermes et fermettes, beaucoup ont été restaurées avec soin et retrouvent leur caractère d'antan. C'est pourquoi je vous convie à découvrir ce diaporama qui nous montre un échantillon de cet habitat qui participe au charme du village.   

Cliquer sur l'album pour ouvrir le diaporama, et passer ensuite en mode plein écran

Cette cpa du début du XXe siècle nous montre une curieuse construction. Celle-ci est située sur le chemin qui menait chez mes Grands parents. Ce château, c'est ainsi que je l'appelais lorsque j'étais enfant, me fascinait.  Son côté atypique lié à son architecture en  décalage avec son époque pouvait sûrement expliquer le regard d'enfant que je portais sur lui. On l'appelle en fait la Maison aux tourelles. Elle aurait été construite vers 1880. C'est le genre d'édifice qui témoigne du désir du propriétaire d'afficher son éclatante réussite. Ce propriétaire c'est François Boussus, un pionnier de l'industrie textile avec sa filature en 1865, un peignage en 1872 ainsi qu'un tissage.  Pourtant ce n'est  qu'une construction annexe servant de logement au régisseur et au cocher. Le porche ouvre sur les terrains et la propriété Boussus qui comprenait  les usines et le château aujourd’hui disparu.

Sur ces trois photos récentes on peut voir que la maison aux tourelles est toujours debout et en relativement bon état

Sur cette image satellite on peut mieux découvrir ce qu'était l'emprise  Boussus sur le village de Wignehies. De même on peut voir au premier plan les prairies de la propriété qui se situaient entre les usines et la rue Defresne (à droite) où était implantée  la maison aux tourelles.

Dans ces bâtiments en dents de scie de l'usine Boussus, Il ne reste plus aujourd'hui que quelques artisans. Juste à côté, la Société dite Filature Tissage de Boué et Filature Hubinet s'est installée après travaux dans les locaux de l'usine Jourdain en 1990, suite à un important incendie dans leur usine de Glageon. Ce tissage ultra moderne avait une production conséquente mais employait  peu de personnel.

Liens connexes :  http://chrisnord.sportblog.fr/797433/WIGNEHIES-La-Dynastie-des-Boussus/

Cette carte postale peu courante des années 70  représente l'église Saint Léger.Elle fut construite à l'emplacement d'un ancien sanctuaire au milieu du XVIe siècle. La tour-porche et le clocher sont édifiés en 1825. A l'intérieur on peut y découvrir un important monument en marbre érigé à la mémoire de Félix de Mérode, qui fut l'un  des fondateurs du royaume de Belgique, et qui mourut en 1857. Son tombeau se trouve dans l'église Sainte Gudule à Bruxelles. A l'inventaire on trouve aussi quelques belles pièces d'orfèverie : Vases sacrés, ciboire, boite aux saintes huiles (XVIIe), navette à encens (XVIIIe), un reliquaire finement ciselé et surmonté du buste de Saint Léger. A voir également de nombreuses pierres tombales.

Ci-dessus à gauche le choeur,  à droite le reliquaire Saint Léger et ci-dessous le monument à la mémoire de Felix de Mérode.

Placée au dessus du maître-autel , une toile est restée anonyme. Selon beaucoup de spécialistes, elle aurait été réalisée par le célèbre peintre hollandais Van Dyck. Cette paternité est aujourd'hui reconnue par tout le monde ou presque, depuis fort longtemps. J'ai  fait ci-dessous, un agrandissement de cette peinture que l'on appelle à tort "descente de croix" alors qu'il s'agit, à mon avis, de "la résurrection". Je l'ai comparée avec une autre oeuvre qui provient d'un triptyque très connu de Rubens et qui porte précisément le nom de "résurrection".  C'est alors que j'ai, découvert à ma grande surprise que les deux tableaux étaient pratiquement identiques :  La mise en scène, le nombre de personnages, leur posture parfaitement identique, le christ tenant une bannière ... mais à un seul détail près : Le christ sur la toile de Rubens est très moderne pour l'époque et d'une nudité un peu plus marquée.

Ci-dessus à gauche, le tableau Trélonnais, à droite le tableau central du triptyque de Rubens

(Cliquer sur les photos pour agrandir)

En conclusion on peut dire que ce  tableau est peut-être plus un faux Rubens qu'un vrai Van Dyck !

Le carnaval de Saint Pansard est le seul carnaval traditionnel de l'Avesnois dont les origines remontent au XVIe siècle. Cette année il aura lieu ce dimanche 20 mars.  A cette occasion je publie quelques anciennes photos qui m'ont été aimablement confiées par JJ Lannois et Gilbert Vitrant. Je les remercie tous les deux.

Cliquer sur la photo pour zoomer

Sur cette photo de 1962, un certain nombre de personnes ont été reconnues : Henri Druine et son fils Bernard, Annick Lefebvre, Renée Pavot (ma mère) et son petit fils Philippe Vieville (mon neveu), Marcel Houzé, les jeunes garçons Gilloteaux et Hautier ... le policier municipal Pierre Hautier, le Gendarme Hubert (?) ... et bien sûr Gaston Petit qui est le parrain de mon ami JJ Lannois qui m'a confié cette superbe photo. Si des visiteurs du blog ont reconnu d'autres personnes, je les remercie par avance de laisser un commentaire sous cet article. A noter que cette photo a été prise juste devant la maison que j'habitais à cette époque et qui sera rasée en 1968.

Les photos qui suivent datent de 1968 et 1970

N'en déplaise à certains puristes, mais le cortège Saint Pansard a parfois été agrémenté de chars, ce qui permettait de donner une autre dimension à ce cortège  qui a tendance aujourd'hui à s'essoufler. 

On découvre ici Edouard Matysko et mon père (à droite). Ce dernier, comme beaucoup d'autres développeront plus  tard un certain nombre de liens avec les communes belges de Rumillies et Rixensart, au point de créer un jumelage du coeur qui permettra également d'apporter un côté festif supplémentaire à cette manifestation. 

Une enveloppe postale fut même éditée à l'occasion de ce jumelage, qu'en reste t-il aujourd'hui ?

Si vous aussi, vous possédez de vieux documents ou photos anciennes qui touchent de près ou de loin votre commune du Sud-Avesnois, vous pouvez me joindre, soit par mail : chrisnord@voila.fr ou par téléphone au 0963441984, par avance, merci.

Liens connexes :

http://chrisnord.sportblog.fr/search/pansard/2/

(En cliquant sur ce lien, vous pourrez retrouver des documents audio exceptionnels)

Voici une très jolie photo qui date pourtant de 47 ans. En effet, elle a été prise en 1964 à l'occasion d'un tournoi. Celui-ci a sans doute été remporté par l'équipe locale, si j'en juge par la présence d'un trophée et la gerbe de fleurs offerte par la municipalité de l'époque représentée par Abel Houzé, premier adjoint.

Sur cette photo on peut voir debouts, de gauche à droite : Bernard Baudemont (à qui je dois cette photo et que je remercie), A. Denis, P. Meurant, H. Hermange, Ph. Brimant, M. Dupuis, JC Videndaele, E. Zumello, ?.

Accroupis, de gauche à droite : B. Planard, H. Lemonnier, A. Payen, G. Traulet, A. Chébaut.

Voici une cpa plutôt rare de ce CAT (Centre d'Aide par le Travail) ouvert en 1977. C'est aujourd'hui un ESAT (Etablissement et Service d'Aide par le Travail) doté de 142 places. Cet organisme médico-social vise la réinsertion sociale et professionnelle des adultes handicapés. Outre la ferme qui produit annuellement une trentaine de tonnes de Maroilles au lait cru et 70.000 flamiches, on peut citer une importante activité horticole , un service d'entretien d'espaces verts et la présence d'un centre équestre. 

Cliquer sur ce lien pour découvrir sur mon blog un autre article sur cet établissement :

http://chrisnord.sportblog.fr/641520/FERON-La-Ferme-du-Pont-de-Sains/

En novembre 2007, j'ai fait paraître sur mon premier blog une photo, qui concernait l'école d'Ohain, prise à l'occasion de la fin de la guerre et qui commémore la victoire des alliés en 1918. (voir lien au bas de cet article). C'est pour les mêmes raisons que les deux photos ci-jointes ont été prises. La première représente l'école des filles de Fourmies. Au premier rang, une des écolières arbore le drapeau américain, à ses côtés, une autre tient une ardoise sur laquelle on peut lire : "En hommage aux États-Unis".  Pourtant le visage des élèves  et de l'institutrice est grave. Il faut dire qu'en France ce conflit a fait plus de 1.400.000 morts et on peut penser que chaque enfant ici présent a eu à souffrir des méfaits de cette terrible guerre.

Ci-dessus, l'école des garçons de Fourmies-Trieux qui commémore cet évènement

Dans la même veine que la précédente et du même éditeur (Amelin-Tabac-Avesnes), cette très belle cpa colorisée vers 1900 nous montre cette rue traversière animée. Au fond à droite on peut apercevoir un des bâtiments de la caserne, réhabilité de nos jours en logements.  Mais que pouvait bien être le haut bâtiment aux allures de château, disparu aujourd'hui et que je découvre pour la première fois , les dépendances de la caserne Paquet ?

Sur cette cpa du début du XXe siècle on distingue à droite deux commerces dont l'un porte l'enseigne "Canivet", à gauche un autre commerce et un local pour la pompe d'incendie. Sur la route on devine très bien les rails du tramway dont la ligne fut supprimée en 1903.

Quelques années plus tard la ligne de tramway a disparu. Le commerce de droite est devenu le Café Hector. A gauche de nouveaux bâtiments industriels apparaissent et sont ceux de la Sté Henri-Marche et Cie. Lors de l'invasion allemande en 1914, l'usine a été réquisitionnée puis saccagée, une partie des bâtiments a été incendiée. L'usine sera reconstruite totalement en 1921 et deviendra "Marche-Levasseur" (voir ci-dessous).

En 1963, l'entreprise dépend du groupe Boussac qui  abandonnera celle-ci en 1983. En juin 1985, elle est rachetée par son directeur Gérard Pierrat. En 1989, 120 personnes y travaillaient encore. Au début des années 90 Marche-Levasseur résiste difficilement à ses concurrents étrangers et s'arrête définitivement. En 2000, la friche industrielle d'un hectare est détruite ...

... pour faire place aujourd'hui à un Centre de Prévention et d'Action Sociale dépendant du Département du Nord. A droite les deux commerces n'en font plus qu'un : L'Hôtel-Café-Bar le Jockey-Club.

Cette jolie cpa très animée du début du siècle passé nous montre cet hôtel qui porte le nom de " A la Ville de Solesmes". Il était tenu à cette époque par le couple Delattre-Sarcy, peut-être originaire de Solesmes, d'où le nom de l'enseigne. Une plaque apposée sur le mur droit l'établissement fait apparaître cette mention : "Restaurant-Loue à pied et à cheval". Je me suis longtemps interrogé sur la présence de ce bâtiment à Fourmies. Existait-il encore ? Après recherches je viens d'avoir la réponse. En effet en me rendant à Fourmies récemment, j'ai retrouvé cet ancien hôtel qui  se situe à l'angle de la rue des verreries et de la rue Ulrici, à proximité de la gare.

En fait, la difficulté à le localiser venait du fait que le bâtiment avait été profondément remanié. Outre le cimentage des façades qui a disparu, des grosses modifications ont été apportées aux ouvertures. Avant de devenir aujourd'hui un immeuble locatif, c'était un magasin d'alimentation "SPAR". 

Cette société Avesnoise était installée route de Maubeuge. Elle fabriquait des postes de radio. Elle devint par la suite une concession automobile Citroën.

Au salon de la T.S.F à Paris, la Sté Deshayes Frères & Courtois eut le privilège d'accueillir le  Président de la République Raymond Poincaré sur son stand.

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Voici les frontières françaises telles qu'elles se présentaient à l'avènement de Louis XIII. Comme on peut le voir, notre région appelée aujourd'hui "Avesnois", faisait partie des Pays-Bas Espagnols et plus précisément du Comté du Hainaut.

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Certains ne considèrent pas l'Avesnois comme faisant partie du Hainaut.  A mon avis c'est une erreur. En effet, sur cette ancienne carte, le Comté du Hainaut est représenté en couleur marron et la frontière actuelle avec la Belgique est matérialisée en rouge. On voit très bien que la terre d'Avesnes, tout comme la Prévôté de Maubeuge faisaient partie intégrante de ce comté. Entre 1659 (Traité des Pyrénées) et 1678, la partie sud du Hainaut est conquise par Louis XIV et rattachée à la France.

NDLR : "L'Avesnois" est un terme relativement nouveau qui désigne la région d’Avesnes sur Helpe dont les paysages de bocages verdoyants lui confèrent son unité touristique si particulière. Aujourd'hui les habitants et les instances touristiques de notre région ne revendiquent plus l'appellation « Hainaut », ancien  comté dont l'Avesnois faisait pourtant partie autrefois, au même titre que la région du Quesnoy et de Valenciennes. Aujourd'hui encore, de chaque côté de la frontière, chaque communauté a conscience de vivre sur un territoire commun en partageant les mêmes souvenirs (heureux ou malheureux), la même culture et la même langue. Tout comme leur voisins et amis belges, les gens de l'Avesnois sont aussi des Hennuyers !

Le 7 novembre 1659, les Espagnols acceptent de signer le Traité des Pyrénées qui fixera les frontières entre la France et l'Espagne. De son côté, Louis XIV accepte bon gré, mal gré de respecter une des clauses du traité : épouser l'infante Marie-Thérèse d'Autriche (1638-1683), fille de Philippe IV, roi d'Espagne, et d'Élisabeth de France. Sur cette toile de Lebrun, on distingue Marie-Thérèse, la fille de Philippe IV, future reine de France, derrière lui.

J'ai édité un article concernant le tricentenaire de ce traité en 1959, que vous pourrez retrouver en cliquant sur ce lien :

http://chrisnord.sportblog.fr/753912/AVESNES-SUR-HELPE-Traite-des-Pyrenees/

Après ce bref rappel historique, chacun comprendra l'intérêt que je porte à la fabuleuse collection des albums de Charles de Croÿ qui suscitent une curiosité croissante, y compris sur mon blog où ils font souvent l'objet de recherches de la part des internautes. Ces albums sont nés à la charnière des XVIe et XVIIe siècle, et précisément  au temps des Pays-Bas Espagnols dont-il est question plus haut. Le duc Charles de Croÿ avait pour souci d'avoir constamment sous les yeux des représentations de son immense domaine grâce à des vues cavalières de villes, villages, forêts, cours d'eau, châteaux, abbayes, couvents et propriétés  ainsi que des provinces où le duc exerçait une autorité administrative. Pour cela, il fit appel à Adrien de Montigny (Valenciennes) qui exécutera  pas moins de 2 500  vues cavalières délicatement illustrées à la gouache sur parchemins. Chaque vue est encadrée d’un cadre de style pré-baroque, dans lequel figurent des fleurs et fruits, ou des motifs décoratifs, dont cartouches pré-baroque. Chaque cadre est différent. Ces dessins, souvent très bien conservés, sont encore une source unique et exceptionnelle d'informations sur les paysages et l'architecture de cette époque. Les arrières plans semblent avoir le plus souvent été faits de mémoire, ou reconstitués et inventés en atelier, en hiver, alors qu'il faisait ses croquis de terrain du printemps à l’automne. Ces arrière-plans, tout comme les premiers plans (souches, arbres, talus de chemins...) ne sont donc pas toujours fidèles. Mais les vues de villages et de châteaux sont considérées comme des documents historiques de grand intérêt, même si les historiens y ont rétrospectivement noté quelques erreurs (dans les orientations par exemple).

Le volume II ci-dessus, dont la couverture représente le village de Semeries, fait partie d'une série de 26 volumes édités par le Crédit communal de Belgique avec le soutien de la Région Nord-Pas de Calais pour les albums se rapportant à la France. Déjà en 1977 j'avais découvert cette collection lors d'une exposition à la chapelle de l'Epine à Solre le Château. J'avais été très impressionné et je m'étais promis d'acquérir un jour, au moins un de ces très beaux albums. C'est aujourd'hui chose faite  avec le volume II (ci-dessus) dont une partie importante est consacrée à la terre d'Avesnes. C'est ce qui m'amène aujourd'hui à vous faire découvrir l'architecture et les paysages de notre région au temps des Pays-Bas Espagnols.  J'éditerai régulièrement les reproductions de gouaches des communes référencées sur mon blog plus quelques autres également situées dans l'Avesnois. Pour une meilleure lisibilité, j'ai créé une nouvelle rubrique dans laquelle tous ces articles seront regroupés.